Cartes postales / Postais - Bilhete postal

Cette page propose non pas des bibliographies, mais des cartes postales des 9 îles habitées du Cap Vert.
Elles ont été glânées tout au long de nos nombreuses recherches sur le web sans pour autant que le fond ne s'épuise.
Leur diversité et leur profusion sont un enchantement pour tout historien, nostalgique ou amoureux du pays, quand bien même la qualité de reproduction proposée ici n'est pas toujours excellente.
Nous les avons classées par îles, par thématique (vues générales, rues et places, personnes...) et dans la mesure du possible chronologiquement.
A noter qu'il arrive que l'on propose plusieurs fois la "même" carte postale (en particulier pour São Vicente). En fait, si celles-ci ont bien toute la même image de départ, elles comportent pourtant des différences dues soit à une réduction de leur taille, soit à une "colorisation", soit à une dégradation du point. Il nous a paru intéressant de mettre en avant ces éléments afin de permettre de mieux comprendre comment étaient conçues et fabriquées ces souvenirs imagés d'un pays lointain.

Sur cette thématique, on lira les utiles documents suivants:

• anonyme, "Campanha Cartas escritas a mão não pagam", Expresso das ilhas, n° 932 (09/10/2019), p. 11
• João Manuel Loureiro, Postais antigos de Cabo Verde, Lisboa: João Loureiro e Associados, Lda, 08/1998, 127 p.: reproductions de 212 cartes postales capverdiennes (sur une collection de 500 environs), classées en 4 chapitres ("A ilha de S. Vicente", "A ilha de Santiago", "As outras ilhas", "O povo e a cultura cabo-verdiana"), référencées et datées
• Roberto Zaugg, "Entre europeização e africanização: a construção visual de Cabo Verde nos postais do período colonial", Revista de estudos cabo-verdianos, n° 4 (2012), p. 167-193  (web)

On pourra également acquérir un grand nombre de cartes postales sur les sites delcampe ou ebay, voire sur Postais ilustrados...  (web)

Avant d'être vendue au tourisme de masse aux alentours des années 1990, l'île de Boa Vista n'était pas très fréquentée et donc, peu de cartes postales ou illustrations en ont été proposées au cours des XIX^e-XX^e siècles.
Mais en ce début de XXI^e siècle, les choses évoluent au même rythme que le développement du tourisme de masse de l'île!

Brava est une des îles oubliées de l'archipel du Cap Vert, patrie des expatriés nord-américains où les Harley-Davidson côtoient les ânes porteurs d'eau. 
Aussi, bien que patrie des illustres Eugénio Tavares ou Guilherme Dantas, la plus à l'ouest des îles du Barlavento, difficile d'accès, n'est mise en avant à aucune époque.

Île du volcan, encore actif en 2014, Fogo est devenue un lieu très touristique. Il n'en a pas toujours été ainsi.
Plus encore, il est rare aujourd'hui de pouvoir trouver ne serait-ce que des reproductions de ses anciennes cartes postales.
Celles que nous avons dénichées sont relativement récentes et représentent pour l'essentiel le volcan, principale attraction touristique de l'île.

Maio, située à quelques kilomètres de la capitale (15 minutes d'avion - 1h de bateau), est une autre île oubliée et la dernière des 3 îles de sable blanc, à l'est de l'archipel, non encore vendue au tourisme de masse.
Préservée, peu développée, elle comporte pourtant des activités intéressantes telles que la fabrication de sel ou celle de poteries.
Peu nombreuses sont les cartes postales récentes qui nous sont parvenues, mais quasi inexistantes sont celles d'avant les années 1980.

Si au XIX^e et XX^e siècles, São Vicente était l'île la plus visitée de l'archipel, aujourd'hui Sal est loin devant. Elle représente à elle seule plus de 70% du tourisme capverdien et quelque chose dans les 15 points du PIB national.
On fait le tour de l'île en une demi-journée, tant elle est petite et plate, pour voir la spectaculaire saline de Pedra Lume, les mirages sur le plateau, les requins à pointes noire et les limaces de mer, la piscine naturelle à l'eau turquoise, et puis, c'est fini. 
Reste l'eau émeraude et poissoneuse, la plage et le farniente ou, pour les plus sportifs et téméraires, le wind-surf, le skyte-surf, la plongée sous-marine ou encore la pêche au gros, sports pour lesquels Sal s'avère être un véritable paradis.
Les cartes postales peu nombreuses sont la simple et parfaite interprétation de cet ensemble à travers les époques et les us et coutumes.

Santo Antão, la plus au nord et la plus à l'ouest des îles de l'archipel, n'est autre que le paradis des randonneurs.
Nombreux sont ceux qui la définisse comme la plus belle île du Cap Vert. Tout dépend de ce que l'on vient chercher dans l'archipel.
Outre une population accueillante et paisible, au sourire et à la bonhommie légendaires, la diversité des paysages, du désert à la fôret de pin de montagne, des tropiques luxuriants au plateau de la toundra aride, le tout avec des dénivelés de 1000 mètres, sont autant d'éléments qui ne laissent personne indifférent. Et c'est sans compter le "grogue", rhum blanc local, considéré comme le meilleur du Cap Vert et qui peut, parfois, laisser des souvenirs mémorables!
Notons enfin, que si la ville de Ponta do Sol, à la pointe nord du Cap Vert, dans le concelho de Ribeira Grande, était encore jusque dans les années 1960 le centre administratif et économique de l'île (ce qu'elle est encore légalement parlant), la ville de Porto Novo, toute fraîchement développée dans le concelho du même nom, à l'est de l'île, située juste en face de Mindelo, lui a depuis râvi la place et la confortera avec l'ouverture dans le courant de la prochaine génération d'un aéroport, qui en fera le point d'accès et la plaque tournante du tourisme de l'île.

Petite soeur de Santo Antão, très difficile d'accès faute de transports marîtimes ou aériens adéquates, São Nicolau reste discrète, pour ne pas dire secrète, à l'exception peut-être du temps du Carnaval qui rivalise avec celui de Mindelo.
Et pourtant, avec son séminaire-lycée, elle a vu les jeunes années de nombre des plus illustres Cap Verdiens, dont Antónia Pusich, Baltasar Lopes, Manuel Lopes et tant d'autres.
Les cartes postales la célébrant sont relativement rares depuis le XIX^e siècle jusqu'aux débuts du XXI^e siècle.

Praia, capitale à la suite de l'Indépendance de la République du Cap Vert (aujourd'hui Cabo Verde), qui concentre à elle seule 1/5 de la population (1/4 avec la banlieue, la moitié de Cap Verdiens vivant à l'étranger), a a longtemps été devancée par Mindelo et son Porto Grande qui accueillait l'essentiel du trafic marîtime sous la domination portuguaise et l'Etat Novo.
Cela se retrouve dans les proportions de cartes postales qui lui sont destinées qui ne représentent pas le 1/4 de celles destinées à sa grande rivale du Nord.
De tout temps, pour São Vicente, on n'a essentiellement considéré la ville de Mindelo. De même pour Santiago, c'est Praia qui a primé et qui prime encore aujourd'hui, même si Cidade Velha n'est pas en reste maintenant qu'elle est classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO. 

Mindelo et son Porto Grande où l'âge d'or du Cap Vert, si bien retranscrit par les poètes et les écrivains locaux.
Aujourd'hui Mindelo, sorte de capitale du Nord (le Sottovento), est la capitale culturelle du pays. Artistes, écrivains, musiciens s'y adonnent avec passion à leur occupations favorites pour le plus grand plaisir des habitants et des touristes.
Sa position économique dominante aux XIXe-XXe siècles, comme port d'escale et de ravitaillement en charbon pour les navires et paquebots à destinations des autres mondes, se reflètent pleinement dans la profusion des cartes postales éditées durant la période.
Mindelo, malgré son déclin dû à l'avènement du pétrole dans les moyens de transports marîtimes, n'en demeura pas moins enchanteresse, tout particulièrement au moment de son envoûtant carnaval.

Cette section comprend les cartes postales capverdiennes que nous avons trouvées qui illustrent le pays ou qui ne peuvent être référencées avec précision.