Cabo Verde 2023
- Avertissement
- La propagande d'Electra va-t-elle tuer la liberté de la presse caboverdienne? (2023)
- Cabo Verde: Dia dos heróis nacionais, les comiques sont de sortie (2023)
- Le secrétaire général de l'ONU en visite sur Santo Antão (2023)
- Cabo Verde: quand les spéculateurs et les politiciens affament le peuple! (2023) - (I)
- Cabo Verde: quand les spéculateurs et les politiciens affament le peuple! (2023) - (II)
- L'Occident méprise toujours l'Afrique: un échec et mat annoncé (2023)
- Le Cabo-Verde, un pays sans bonheur? (2023)
- Cabo Verde: le temps serait-il venu de changer de leader? (2023)
- Inforpress, une agence de presse publique et indépendante, vraiment? (2023)
- La langue portugaise, patrimoine culturel immatériel du Cabo Verde? (2023)
- Le portugais classé au patrimoine immatériel du Cabo Verde ou la politique politicienne du PAICV (2023)
- Cabo Verde: le gouvernement Correia e Silva raciste et néfaste pour la communauté! (2023)
- Cabo Verde, un gouvernement MpD aux ordres de la Banque Mondiale (2023)
- Alors les Cabo-verdien(ne)s, africain(ne)s ou européen(ne)s? (2023)
- Littérature caboverdienne et ChatGPT: chronique d'une mort annoncée? Pas si sûr! (2023)
- Cabo Verde: ChatGPT ou l'avènement d'un nouveau roi de la Morna! (2023)
- Khym Negoce VS Patrimoine historique cabo-verdien: "um chute na bunda" du ministre de la Culture Abraão Vicente (2023)
- Cabo Verde: 51'000 jeunes de 15 à 35 ans sans travail ni école. Merci le MpD! (2023)
- Criminalité au Cabo Verde en hausse. "Pas de soucis!" pour le Gouvernement MpD (2023)
- Cabo Verde: le Gouvernement en quête de solutions contre la délinquance juvénile (2023)
- OIT (Genève) ou le discours de propagande du gouvernement d'Ulisses Correia e Silva (2023)
- Criminalité au Cabo Verde: faute à la drogue pas à la pauvreté pour le MpD! (2023)
- "The Rise of Africa", une utopie pour investisseurs? (2023)
- Cabo Verde: Ulisses Correia e Silva, adorateur des prisons pleines (2023)
- Grupo ETE / CV-Interilhas, ou la maximisation du profit sur le dos des Caboverdien(ne)s! (2023)
- Ulisses Correia e Silva et le ratio des jeunes diplômés du supérieur: un aveu troublant! (2023)
- Para um povo que sofre ! (2023)
- STOP aux plastiques: Pourquoi le gouvernement MpD ne fait rien ? (2023)
- Cabo Verde, c'est Noël, c'est Noël, c'est Noël! (2023)
Avertissement
Cette section comprend tous nos post it rédigés en 2023, plus ou moins dans l'ordre chronologique, en fonction de ceux restés plus longtemps sur la page d'accueil.
Bonne lecture!
Christophe Chazalon
La propagande d'Electra va-t-elle tuer la liberté de la presse caboverdienne? (2023)
- "Santiago contribue ici à 36% et Sal à environ 8%, soit un taux équivalent à celui qu'on trouve en Europe ou aux États-Unis (Santiago comparticipa aqui com 36% e no Sal ronda os 8%, número da Europa e Estados Unidos)".
- Les 36% de perte sur Santiago doivent être modéré de 10% dus aux pertes techniques, ce qui signifie que la fraude et le vol représentent 26% sur l'île et que donc, "ces pertes additionnées sont supérieures à la production totale des îles de Santo Antão, São Vicente et São Nicolau (essas perdas somadas são mais do que a produção total das ilhas de Santo Antão, São Vicente e São Nicolau)". (web)
- anonyme, "Furto de electricidade é equivalente à 3,5% do OE2022", Expresso das ilhas, 03/01/2023, en ligne (web)
- AV / AA, "Electra aponta perdas de electricidade na ordem de 3,5% do orçamento do Estado", Inforpress, 03/01/2023, en ligne (web)
- AV / AA, "Electra vai retomar a transferência mensal da taxa audiovisual para a RTC no valor de 20 mil contos", Inforpress, 03/01/2023, en ligne (web)
Cabo Verde: Dia dos heróis nacionais, les comiques sont de sortie (2023)
"Il s'agit d'une étude naturelle, tranquille. Nous devons travailler sur cette étude. Mais cette étude avait une lecture légèrement biaisée de mon point de vue. À noter que l'institution qui arrive en première position dans la perception de la corruption est la Police Nationale, avec 26%. Cela signifie que 75% des Cabo-verdiens ne pensent pas que la police est corrompue.
- Le salaire minimum cabo-verdien est passé, au 1er janvier 2023, à 14'000 escudos/mois (127 euros; avant, il était de 13'000 escudos), pour 6 jours de travail, 8h par jour, soit environ 208h mensuelles. Ce qui fait environ 67 escudos de l'heure (0,60 euros/h).
- La distance entre Porto Novo et Mindelo est de 17 km de mer, parcouru en un temps d'environ 45 minutes à 1h, suivant l'état de la mer et le ferry utilisé.
- La ligne Porto Novo - Mindelo est la ligne inter-îles la plus rentable de l'archipel, si ce n'est pas la seule qui le soit. Le trafic y est considérable, ce d'autant plus que Santo Antão est une des deux îles avec Brava à ne pas comporter, à ce jour, un aéroport opérationnel. Donc tout le trafic qui relie l'île au reste du monde passe par... CV Interilhas. Peut-être faut-il le répéter: TOUT LE TRAFIC QUI RELIE SANTO ANTÃO PASSE PAR... CV Interilhas. Enfin, presque! Depuis quelques semaines l'ARMAS, un ferry concurrent 100% cabo-verdien, a obtenu l'autorisation de partager la ligne avec CV Interilhas. Un concurrence bénéfique pour les passagers, stimulant la "loi du marché", mais qui bien entendu ne fait pas les affaires de... CV Interilhas.
- Les liaisons maritimes inter-îles connaissent des difficultés constantes (avaries, pannes de bateau, etc.) et ne sont pas fiables, ce qui a poussé le Gouvernement a renégocier le contrat de concession, à la suite des nombreuses plaintes de la population (web). Et plus encore, début septembre 2022, le Gouvernement a tout simplement refusé de valider les comptes 2021 de CV Interilhas. (web).
- Un billet passager "aller simple" entre Santo Antão et São Vicente représentent 800/67 = 12h de travail au salaire minimum, soit "un prix RIDICULE" pour le patron de CV Interilhas! Remarque: une personne de Ponta do Sol qui souhaite aller à Mindelo, doit payer 800 escudos pour l'aller-retour en aluger et 1'600 escudos pour l'aller-retour en ferry, soit 2'400 escudos (environ 22 euros), ou l'équivalent de 36h de travail au salaire minimum, soit 4 jours et demi. Cela fait un peu cher le déplacement, mais pour un habitant de Montetrigo, de Ribeira da Cruz ou de Cruzinha c'est encore plus cher!
- Le prix du kilomètre s'élève lui à 47 escudos (0,43 euro) pour un passage "aller simple".
- La gestion du transport inter îles par CV Interilhas est chaotique pour ne pas dire catastrophique et, à court terme, tout comme TACV ou Icelandair pour le transport inter îles aériens, il va tourner au fiasco.
Le secrétaire général de l'ONU en visite sur Santo Antão (2023)
- JM / CP, "Santo Antão: Secretário-geral das Nações Unidas diz ter superado enormemente expectativas em relação à beleza da ilha", Inforpress, 22/01/2023, en ligne (web)
Cabo Verde: quand les spéculateurs et les politiciens affament le peuple! (2023) - (I)
- GSF / CP, "UCID diz que Governo não está a fazer nenhum favor à população ao subsidiar o trigo", Inforpress, 24/01/2023, en ligne (web)
- anonyme, "Praia: internautas aplaudem gesto de minimercado que mantém a carcaça a 10$00 devido ao cenário económico do país", A nação: jornal independente, 21/01/2023, en ligne (web)
- JR / JMV, "Fogo: Governo tem margem suficiente para subsidiar farinha e evitar corte no subsídio ao milho - parlamentares do PAICV", Inforpress, 20/01/2023, en ligne (web)
- anonyme, "Ucrânia: 17,8 M de toneladas de cereais e outros alimentos exportados para 43 países", Inforpress, 18/01/2023, en ligne (web)
- Gisela Coelho, "Pão na Praia: IGAE constata aumento de preços e peso da carcaça abaixo do regulamentado", A nação: jornal independente, 17/01/2023, en ligne (web)
- Sheila Ribeiro, "Padarias na Praia estão a vender o pão carcaça abaixo do peso exigido por lei", Expresso das ilhas, 17/01/2023, en ligne (web)
- Ailson Martins, "Governo reúne-se quarta-feira para analisar preço do trigo", Expresso das ilhas, 17/01/2023, en ligne (web)
- DG / AA, "PAICV solicita ao Governo reposição imediata do subsídio da farinha de trigo para diminuir preço do pão", Inforpress, 16/01/2023, en ligne (web)
- ET / ZS, "Governo com parecer negativo à continuidade das medidas de compensação para driblar o preço do trigo", Inforpress, 16/01/2023, en ligne (web)
- MC / CP, "Bravenses preveem mais complicações no dia-a-dia com o aumento do preço da farinha", Inforpress, 16/01/2023, en ligne (web)
- Sheila Ribeiro, "PAICV quer reposição imediata do subsídio da farinha de trigo", Expresso das ilhas, 16/01/2023, en ligne web)
- Edisângela Tavares, "Preço do trigo é deveras preocupante, diz Ministro da agricultura", Expresso das ilhas, 16/01/2023, en ligne web)
- MJB / CP, "Governo garante que está a analisar questão da manutenção da subsidiação da importação do trigo", Inforpress, 12/01/2023, en ligne web)
- MJB / ZS, "UCID alerta Governo para problema social decorrente do aumento em 60% de preço da farinha de trigo", Inforpress, 12/01/2023, en ligne (web)
- Sheila Ribeiro, "UCID pede ao Governo para conter preço da farinha de trigo e do leite", Expresso das ilhas, 12/01/2023, en ligne (web)
- ...
- anonyme, "Praia: falta farinha para pão e derivados", A nação: jornal independente, 22/08/2022, en ligne (web)
- Alexandre Semedo, "Combate à fome: EUA compram trigo ucraniano para doar a países pobres", A nação: jornal independente, 17/08/2022, en ligne (web)
- Alexandre Semedo, "Itália alerta: jà começou a Guerra mundial do pão", A nação: jornal independente, 05/07/2022, en ligne (web)
Cette vision est bien sûr dénoncée par le PAICV, parti issu du communisme. Adelsa Almeida souligne de manière très claire "que le pain avait déjà connu une augmentation de 50 % en avril 2021 et de 19 % en février 2022, des faits qui, selon elle, ont été ignorés par le Gouvernement, qui affirmait à l'époque que le marché était libre et auto-régulé". Plus encore, cette hausse considérable du prix de la farine touche tout particulièrement "les femmes chefs de famille qui utilisent le blé comme principale matière première" pour confectionner des produits à vendre tout autant que pour nourrir leur famille. Elle rappelle par ailleurs l'augmentation récente des droits d'importation appliqués à plus de 2'000 produits qui impactent directement le pouvoir d'achat des familles. Aussi, en guise de solution, le PAICV estime que la suppression de la subvention doit simplement être compensée par une réduction ou une suppression de la TVA.
- d'une part, certains boulangers ont décidé de diminué le poids du pain vendu, en particulier le carcaça. C'est du moins ce qu'ont constaté les services de l'Inspeção-Geral das atividades económicas (IGAE - e service de la répression des fraudes cabo-verdiennes) dans 4 padarias à Praia inspectées le même jour. Or la loi est très claire. L'ordonnance 64/2010 du 30 décembre 2010, article 3, point 1, fixe le poids du pain à 50 gr. pour les petits formats et à 100 gr. pour les grands.
- d'autre part, comme on l'a vu, l'augmentation du prix du pain est exponentielle, passant de 15 escudos en 2021 à 20, puis à 23, 25, voire 30 escudos aujourd'hui pour le carcaça. (web)
Eh bien, la question mérite d'être posée. En fait, depuis la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, sans oublier la "découverte" du réchauffement climatique par les maîtres ès Finances, pour les politiciens du monde entier, tous les maux d'aujourd'hui dérivent de ces 3 fléaux. Alors nous, comme à notre habitude, on se dit que non, que c'est trop facile et qu'il y a autre chose. Et on part à la recherche de cet "autre chose" pour essayer de comprendre la situation. Petit retour en arrière pour y voir plus clair...
Cabo Verde: quand les spéculateurs et les politiciens affament le peuple! (2023) - (II)
- Sheila Ribeiro, "PM reafirma convicção de eliminar pobreza extrema em Cabo Verde, Expresso das ilhas, 01/02/2023, en ligne (web)
- CM / ZS, "PAICV e UCID voltam a exigir subsidação do trigo para diminuir risco des insegurança alimentar em Cabo Verde", Inforpress, 7/01/2023, en ligne (web)
- anonyme, "Banco africano de desenvolvimento (BAD) e Fundo internacional para o desenvolvimento agrícola (FIDA) reúnem esforços para duplicar a produção dos agricultores africanos", Expresso das ilhas, 27/01/2023, en ligne (web)
- anonyme, "BAD mobiliza 10 mil milhões de dólares para a produção alimentar em África", Expresso das ilhas, 27/01/2023, en ligne (web)
- 1 tonne = 1'000 kg = 350 euros
- 1 kg = 350 euros / 1'000 = 0, 35 euros
- 50 kg = 17, 50 euros
- Fretson Rocha, "Saco da farinha de trigo com redução de preço entre 10,9% e 14,6%", Expresso das ilhas, 24/01/2023, en ligne web)
- Natalina Andrade, "Preço do pão deve baixar: padarias e lojas com desconto na compra de farinha", A nação: jornal independente, 24/01/2023, en ligne web)
- AA / ZS, "São Vicente: Governo anuncia acordo com a MOAVE que faz baixar preço do saco de farinha de trigo", Inforpress, 24/01/2023, en ligne web)
- La valse des bourses: Loin des champs où pousse le blé, les acteurs principaux du marché international du blé travaillent dans des bureaux. Ce sont les banques, les entreprises de négoce et de transport. Véritable centre névralgique de ce commerce mondial, Genève abrite les plus grandes entreprises de négoce en matières premières céréalières. Les fameuses ABCD (ADM, Bungee, Cargill et Dreyfuss) qui cumulent à elles seules 80% des transactions mondiales. Une filière peu transparente qui soulève les critiques des ONG, dont l’association Public Eye.
- Une montagne dorée: En cas de crise, la Suisse pourrait subvenir pendant 4 mois aux besoins vitaux de ses citoyen.nes. La coopérative réservesuisse gère ainsi un stock de 180'000 tonnes de blé, soigneusement réparti sur le territoire et contrôlé régulièrement par des inspecteurs. À 3000 km de la Suisse, l’Égypte est le premier importateur mondial de blé. Depuis le début de la guerre en Ukraine, le pays souffre de plein fouet d’une crise d’approvisionnement du blé et le prix du pain est sous haute surveillance pour que les émeutes de la faim de 2008 ne se reproduisent pas.
- Au four et au moulin: À la ferme des Terres Rouges près d’Yverdon, Fabien et Caroline Thubert ont décidé de ne dépendre de personne pour concevoir et vendre leurs pains. Ces paysans-meuniers- boulangers sont dans les champs, au moulin et à la pétrisseuse et tirent de leur expérience une philosophie de vie qui va plus loin que la fabrication et la vente du pain. À quelques kilomètres de là, dans la Broye, le groupe Minoterie S.A fournit un tiers de notre farine nationale. À travers des dédales de tuyaux, les grains de blé passent par tous les états et finissent en presque 30 farines de base différentes, de la plus complète à la plus fine.
- Patrimoine de l'humanité: L’Agroscope de Changin est un lieu en constante ébullition. Dépendant de l’Office fédéral de l’agriculture, les chercheur.euses y scrutent les tendances climatiques et y imaginent les céréales de demain. Dario Fossati, grand maître des blés, nous conduit au cœur de l’institution et nous révèle ses secrets. À l’autre bout de la création céréalière se trouve un petit village haut-valaisan, Erschmatt. Là-bas le seigle est semé à l’ancienne, comme une réponse aux défis du futur.
- Stratégie en jachère: Autonome à 90% en blé panifiable, notre pays dépend des importations pour le blé fourrager destiné à l’alimentation du bétail et à la production de viande, et pour le blé dur utilisé dans les pâtes. Préoccupé par ce manque d’autonomie, L’UDC a interpelé le Conseil Fédéral au printemps 2022 en chargeant celui-ci d’adopter un train de mesures urgentes pour une plus grande autonomie alimentaire du pays. La motion, rejetée par le Conseil fédéral, s’attaquait à l’augmentation des surfaces des zones classées en biodiversité et demandait l’arrêt provisoire de la jachère. Une position intenable pour les Vert.es.
D'autant que la concurrence se joue aussi en Europe, où le blé russe est très bon marché face au blé américain, pénalisé par les effets de change. À la manœuvre, on retrouve les quatre grandes maisons de négoces de céréales, ADM, Bunge, Cargill et Louis Dreyfus, aussi connues sous le nom de "carré ABCD".
Normalement, les niveaux actuels devraient perdurer même si la guerre se poursuit en Ukraine. Car l'Ukraine est un acteur secondaire sur le marché du blé, contrairement à celui du maïs, estime Philippe Chalmin, économiste à [l'Université] Paris Dauphine."
- La production mondiale de céréale a augmentée de près de 500 millions de tonnes entre 2012/2013 et les années 2016/201/ - 2022/2023 pour se fixer plus ou moins à 2'750 millions de tonnes annuelles.
- Depuis 2019 environ, l'utilisation suit à peu près la courbe de la production, avec de faibles variations (+ ou -)
- Depuis 2017 environ, les stocks de céréales ont augmentés de plus de 140% par rapport à 2012/2013 et qu'ils sont restés stables. La FAO estiment, par ailleurs, que "les prévisions concernant les stocks mondiaux de céréales à la clôture des campagnes de 2023 ont été réduites de près de 1,1 million de tonnes depuis le mois dernier et abaissées à 839 millions de tonnes, ce qui représente un recul de 2,2 pour cent (18,5 millions de tonnes) par rapport à la campagne précédente et le niveau le plus bas enregistré depuis trois ans. À ce niveau, le rapport stocks/utilisation de céréales au niveau mondial serait en recul, puisqu’il passerait de 30,9 pour cent en 2021-2022 à 29,3 pour cent en 2022-2023, son plus bas niveau depuis 2013-2014, mais une situation en matière d’offre encore relativement confortable."
L'Occident méprise toujours l'Afrique: un échec et mat annoncé (2023)
Le Cabo-Verde, un pays sans bonheur? (2023)
- 049 - Brazil
- 056 - Portugal
- 059 - Mauritius
- 081 - Algeria*
- 085 - South Africa*
- 086 - Congo, Republic of
- 091 - Guinea
- 093 - Ivory Coast
- 094 - Gabon
- 095 - Nigeria*
- 096 - Cameroon
- 097 - Mozambique
- 100 - Morocco
- 102 - Senegal
- 103 - Mauritania
- 104 - Burkina Faso*
- 105 - Namibia
- 107 - Ghana
- 109 - Niger
- 110 - Tunisia
- 111 - Kenya
- 113 - Uganda
- 114 - Chad
- 116 - Benin
- 119 - Gambia
- 120 - Mali
- 121 - Egypt
- 122 - Togo
- 124 - Ehiopia
- 125 - Liberia
- 127 - Madagascar
- 128 - Zambia*
- 129 - Tanzania
- 130 - Comoros
- 131 - Malawi
- 132 - Bostwana
- 133 - Congo, Democratic Republic of
- 134 - Zimbabwe
- 135 - Sierra Leone
- notes: "Those with a * do not have survey information in 2022. Their averages are based on the 2020 and 2021 surveys"
Cabo Verde: le temps serait-il venu de changer de leader? (2023)
- Oui, l'internet est de plus en plus accessible au Cabo Verde, mais sur smartphone (32% en 2014, 70% en 2018 et 76% en 2021 - web). Pour ce qui est du réseau ethernet haut débit, on repassera. Non seulement le réseau n'est pas stable, mais en plus il faut compter avec les coupures de courant régulières. Autrement dit, lorsque le Gouvernement propose de faire du Cabo Verde un pays idéal pour les Digital Nomads, on rigole. C'est pas pour demain et de loin. Lorsque nous vivions à Ponta do Sol, nous avons eu l'occasion de discuter avec plusieurs de ces Digital Nomads qui travaillent n'importe où dans le monde pour autant qu'il y ait un accès internet haut débit et stable. Ils auraient effectivement bien apprécié se poser quelques temps au Cabo Verde, mais lorsque nous leur expliquions ce qu'il en était, comment nous, utilisateur fixe (comprendre résidant) et massif de l'internet, nous avions du mal avec nos projets car ça coupait tout le temps, eh bien la réponse était systématiquement: "Ce n'est pas pour nous". Pourquoi? Parce que ces Digital Nomads ont besoin d'un web hyper fiable, une seconde ou fraction de seconde pouvant leur faire perdre un travail. Or, sur Santo Antão, il n'est pour ainsi dire même plus possible de regarder la télé par internet car ça coupe tout le temps, surtout en période de grand vent.
- Les habitants, comme les touristes, ont donc accès à internet essentiellement sur leur smartphone, par l'intermédiaire de leur carte SIM. Or, si celles-ci sont distribuer gratuitement à l'arrivée à l'aéroport (ce qui montre bien, au passage, les abus des gouvernements européens avec les requêtes de données personnelles toujours plus nombreuses pour la pseudo sécurité du pays, juste de l'espionnage étatique), elles sont en général "épuisées" chez les commerçants. Donc difficile d'y avoir accès et quand on y a accès, c'est la galère pour obtenir ce qu'on veut, sans parler du prix qui est, lui aussi, dissuasif ("The price of 1 GB of internet is 10 €"). Il est amusant de lire à ce sujet l'avis du site web salexperiences.com (web) pour se faire une idée de l'accès à l'internet au Cabo Verde, sachant que Sal est une île privilégiée en la matière car la plus touristique de l'archipel, donc des efforts sont faits, au contraire de Brava, São Nicolau, Maio ou encore Santo Antão.
- Si le Gouvernement fait d'immense efforts pour moderniser et digitaliser l'administration publique, ce qui est une excellent chose, car cela rend la vie plus facile aux usagers (moins de documents jetés à la poubelle par les fonctionnaires administratifs et déclarés "manquants" lors des demandes administratives), il faut au moins lui rendre cet hommage, il reste encore beaucoup à faire. Et pour cause. Quelques exemples pèle-mêle. Lors de notre séjour, en janvier 2018, sauf erreur nous avons reçu un courriel impérieux de la directrice du service des Finances du concelho de Ribeira Grande qui nous enjoignait de payer au plus vite sous peine de poursuite et d'amende notre impôt pour le dernier trimestre 2017. Le courriel datait du 15 janvier 2018 ou quelque chose du genre. Or, non seulement nous avions jusqu'au 31 janvier 2018 pour ce faire d'après la loi, mais en plus, l'impôt en question avait été payé le 7 janvier. Autrement dit, soit la directrice était une incompétente qui ne faisait pas son travail, soit elle n'avait pas les moyens techniques de vérifier que nous avions payé notre dû, en plus de faire du zèle. Autre exemple. En tant que spécialiste du patrimoine et de la Culture, nous nous sommes vivement intéressé au patrimoine cabo-verdien et en particulier à celui du concelho de Ribeira Grande ou de la ville de Ponta do Sol. Nous écrivons souvent à ce sujet sur ce site. De fil en aiguille, nous sommes entrés en contact avec la direction de l'Instituto do património cultural (IPC). Celui-ci est en train d'essayer de rédiger l'inventaire des biens immeubles à classer, afin de sauvegarder le patrimoine. Nous avons donc tout naturellement rencontré l'équipe de l'IPC venue sur Santo Antão pour entreprendre le dit inventaire. Des gens charmants et motivés, qui aiment le patrimoine, nul doute là-dessus. À la suite de leur passage à Ponta do Sol, comme promis, nous leur avons transmis les documents numérisés que nous avions sur le patrimoine immeuble local afin qu'ils puissent s'en servir pour leur inventaire. Rien ne vaut une information qui circule (et tant pis pour les droits d'auteur). Mais quelle fut pas notre surprise lorsque nous avons reçu en réponse qu'ils ne pouvaient ouvrir notre courriel car... les moyens techniques de l'IPC étaient insuffisants (bande passante insuffisante, matériel informatique obsolète, etc.) On pourrait encore prendre les sites des administrations publiques. Essayez d'aller sur le site de la bibliothèque nationale (https://www.bn.cv/) ou des archives nationales (http://www.ahn.cv/). Vous obtiendrez un "Portal em construção" si vous avez de la chance. Bon, cela fait depuis 2017 ou 2018 qu'ils sont en construction. Cabo Verde... "no stress". Même si la nouvelle directrice de la BN a promis un nouveau site dès sa nomination en juillet 2021 (web). On est juste en avril 2023 et que dalle. Franchement, un site web, en 3 mois, allez, 6 mois, c'est monté, poutzé, réglé, non? D'autant plus si on pille notre site comme l'a fait l'Academia caboverdiana de letras (web), avant que son site ne disparaisse. Et quid donc des catalogues, des documents et autres numérisations si utiles aux chercheurs du monde entier. Le Web pour l'administration culturelle cabo-verdienne n'existe tout simplement pas, excepté sur Facebook (web), ce qui en dit long sur la politique du Ministère de la Culture. Il faut dire que le dit Ministre de la Culture (qui est aussi celui de la Mer) préfère, et de loin, promouvoir les galas, les grand messes jet set ou les projets UNESCO, plutôt que la Culture locale historique à laquelle il ne comprend que pouic. Donc, on le voit bien, le TOUT WEB promu par le Gouvernement n'est que du pipeau pour faire joli, mais dans les faits, on en est très loin. On pourrait encore prendre le site de l'agence de presse publique, Inforpress. Celui-ci est constamment inaccessible, soit pour des erreurs 404 ou plus souvent pour des impossibilités toute bête de connexion au serveur. On le sait bien, car cela nous fait à chaque fois rager de devoir attendre 3 ou 4 h que le problème soit réglé. En fait, malgré les efforts de NOSI, il n'y a pas encore de structure informatique suffisamment puissante et sûre pour gérer les hébergements de sites Web, ni de serveurs fiables au Cabo Verde. Tant que cela n'est pas réglé, Ulisses peut oublier son rêve de pays numérique, référence continentale. Et c'est peu dire!
- Les Cabo-verdiens ont en fait accès à l'internet via leur smartphone, ce qui permet l'utilisation de Facebook, Twiter et autres réseaux asociaux, ainsi qu'à quelques sites administratifs, genre INPS, banques, etc. En 2018, seulement 39% d'entre eux avait un ordinateur pour aller sur internet (web). Ce qui est extrêmement significatif. Pour les étudiants, pour les entreprises, la recherche et l'éducation doivent obligatoirement passer par un ordinateur (tour ou portable). Le taux de 39% montre bien qu'on n'est très très loin d'un pays digital ou pro-web au Cabo Verde et que donc, les propos du Premier Ministre et de ses acolytes ne sont que du vent pour attirer investissements et donner une image positive du pays et de la situation, alors qu'il reste énormément à faire en la matière.
- Concernant les achats, maintenant. En 2016, lorsque nous sommes venus nous établir, il n'y avait qu'Amazon.com qui acceptait d'envoyer des colis au Cabo Verde et encore. Une vrai galère pour nous collectionneur. Non seulement la quasi totalité des sites webs mondiaux ne considéraient pas le "shipping" pour l'archipel, mais pire, nombre d'entre eux n'acceptaient pas la carte Visa émise par le Cabo Verde. Depuis, les choses se sont améliorées. Les cartes Visa ou Eurocard sont de plus en plus acceptées, mais on peut aussi négocier avec les sites portugais par exemple, par courriel, des envois au Cabo Verde. Cependant, il est toujours impossible de se faire livrer des fleurs, par exemple, ou pire, un envoi Fedex de moins de 2kg vous coûtera la bagatelle de... 500 euros minimum pour un envoi à São Vicente depuis la France... On ne sait pas pour vous, mais nous... on n'a pas encore gagné à l'Euromillion, alors....
- Vice-Primeiro-Ministro, Ministro das Finanças e do Fomento Empresarial e Ministro da Economia Digital: Olavo Avelino Garcia Correia (6) - (6)
- Ministro do Estado, da Família, Inclusão e Desenvolvimento Social: Fernando Elísio Freire (4) - (2)
- Ministra de Estado, da Defesa Nacional, Ministra da Coesão Territorial e Ministra da Presidência do Conselho de Ministros e dos Assuntos Parlamentares: Janine Tatiana Santos Lélis (1) - (1)
- Ministro dos Negócios Estrangeiros, Cooperação e Integração Regional: Alberto de Figueiredo Soares (0) - (0)
- Ministro das Comunidades: Jorge Santos (1) - (1)
- Ministro da Administração Interna: Paulo Augusto Costa Rocha (4) - (2)
- Ministra da Justiça: Joana Gomes Rosa Amado (0) - (0)
- Ministra da Modernização do Estado e da Administração Pública: Edna Manuela Miranda de Oliveira (3) - (0)
- Ministro da Educação: Amadeu Cruz (0) - (0)
- Ministra da Saúde: Filomena Gonçalves (4) - (0)
- Ministro da Cultura e das Indústrias Criativas e Ministro do Mar: Abraão Anibal Barbosa Vicente (14) - (0)
- Ministro do Turismo e Transportes: Carlos Jorge Duarte Santos (0) - (0)
- Ministro da Agricultura e Ambiente: Gilberto Correia Carvalho Silva (4) - (0)
- Ministro da Indústria, Comércio e Energia: Alexandre Dias Monteiro (0) - (0)
- Ministra das Infraestruturas, Ordenamento do Território e Habitação: Eunice Andrade da Silva Spencer Lopes (0) - (0)
- Ministro Adjunto do Primeiro Ministro para a Juventude e Desporto: Carlos do Canto Monteiro (2) - (1)
- Secretário de Estado Adjunto do Primeiro-Ministro: Lourenço Andrade Lopes
- Secretário de Estado da Economia Digital: Pedro Nuno Alves Fernandes Lopes
- Secretário de Estado das Finanças: Alcindo Hemitério da Cruz Mota
- Secretária de Estado do Fomento Empresarial: Adalgisa Barbosa Vaz
- Secretária de Estado da Inclusão Social: Lídia Cristina da Cruz Brito Lima de Melo
- Secretária de Estado dos Negócios Estrangeiros e Cooperação: Miryan Djamila Sena Vieira
- Secretária de Estado do Ensino Superior: Euridice Furtado Monteiro
- Secretário de Estado Adjunto da Ministra da Saúde: Evandro Bernaldino das Neves Monteiro
- Secretário de Estado da Economia Agrária: Miguel Ângelo Barreto da Moura
- France: 68 millions d'habitants, 28 ministres ou secrétaires d'État
- Suisse: 8,6 millions d'habitants, 12 conseillers fédéraux ou secrétaires d'État
- Cabo Verde: 0,58 million d'habitants, 24 ministres ou secrétaires d'État
Inforpress, une agence de presse publique et indépendante, vraiment? (2023)
- Tout d'abord, le MpD, parti au pouvoir dirigé par le Premier Ministre, Ulisses Correia e Silva, se prépare à des élections qui se tiendront le 17 avril 2023, pour élire le nouveau président du MpD. Aujourd'hui, c'est notre cher Ulisses et demain, notre cher Ulisses aimerait bien que cela soit encore lui. Il a même annoncé sa démission si cela n'advenait pas, car il ne pourrait pas gouverner le pays s'il n'avait pas aussi tout pouvoir sur le parti. Partager, Ulisses connaît pas, sauf les 26 ministres et secrétaires d'État de son Gouvernement pour un pays de pas 1 million d'habitants.
- Mais, car il y a un "mais" et de taille, un certain Orlando Dias, ne l'entend pas de cette oreille et clame haut et fort qu'il veut, lui, redonner le pouvoir aux membres du parti, à la base (web), et ce, en rupture et en totale opposition avec la vision de notre cher Ulisses qui, du coup, fulmine.
- JM / AF, "Porto Novo: Ulisses Correia e Silva promete um MpD forte capaz de acelerar a dinâmica económica de Santo Antão até 2026", Inforpress, 02/04/2023, en ligne (web)
- CD / AA, "Autárquicas: Ulisses Correia e Silva quer manter São Vicente, ganhar Praia e outros municípios e derrotar PAICV em 2026", Inforpress, 01/04/2023, en ligne (web)
- CD / JMV, "Ulisses Correia e Silva diz que "há uma base de acordo com UCID para ultrapassar problema na câmara de São Vicente", Inforpress, 31/03/2023, en ligne (web)
- les 3 titres mentionnent le nom complet "Ulisses Correia e Silva", mais pas (comme c'est normalement l'habitude) le statut de Premier Ministre ou PM, par exemple
- les 3 articles sont écrits à un jour d'intervalle donnant un rythme qui a pour but de montrer l'énergie et le dynamisme de la politique de notre cher Ulisses, avec des auteurs variables, mais une même photo du protagoniste devant un drapeau du Cabo Verde et une banière du MpD! Les agents de com. ont bien réussi leurs études supérieures, ça se voit.
- La dépêche du 31 mars 2023, commence par "O presidente do Movimento para a Democracia (MpD) garantiu hoja à Inforpress que o problema de funcionalidade da Câmara municipal de São Vicente será resolvido "brevemente" porque há una base de acordo com a UCID para ultrapassar as dificuldades". On ne peut faire plus démagogique et politique. Ulisses annonce qu'il a une solution pour résoudre un problème d'importance, donc il est important de le réélire à la tête du MpD, mais en fait, il n'a rien fait, car pour l'heure, il n'y a au final rien que "les bases d'un accord" qui doit apporter la solution un jour incertain, plus tard, peut-être, peut-être pas. Du maxi blabla politicien... les fameuses fumeuses promesses électorales, vous connaissez? Et pour bien montrer l'attitude peut objective du tout: Ulisses s'adresse directement à Inforpress qui fait sa pub ou sa com. gratuitement. Il n'y a pas de conférence de presse qui inviterait TOUS les médias du pays à découvrir le génie du président MpD - Premier ministre.
- Celle du 1er avril, qui n'est pas un poisson, commence par: "O presidente do Movimento para a Democracia (MpD, poder), disse, no Mindelo, que se recandidata à liderança do MpD para torná-lo “mais forte, garantir a estabilidade política e governativa e vencer o PAICV” nas próximas eleições." Et hop, encore de la pub gratuite. Élisez-moi et j'anéantirai le PAICV d'opposition nuisible. Juste que les dernières élections municipales étaient aussi menées par notre cher Ulisses qui était déjà président du MpD et Premier ministre, et là, boum patatra, la dégringolade. Le MpD a non seulement du composer avec le PAICV et l'UCID à São Vicente (d'où la crise majeure), mais pire, il a perdu Praia, la capitale, un camouflet sans précédent! Donc, si on est logique, peu de chance que la "réélection" de notre cher Ulisses changent grand chose pour les futures municipales, bien au contraire. Au vu de la gronde populaire actuellement dans le pays, la déculotté pourrait bien être cinglante.
- La dépêche du 2 avril, elle, ne déroge pas à la règle: "O presidente do MpD (poder) e candidato à sua própria sucessão prometeu hoje, no Porto Novo, “um partido forte” que garanta “um bom suporte” às câmaras municipais e capaz de acelerar a dinâmica económica em Santo Antão."
La langue portugaise, patrimoine culturel immatériel du Cabo Verde? (2023)
- L'archipel a probablement été découvert bien avant, à l'Antiquité ou par les navigateurs arabes
- Les Portugais sont les premiers humains à s'installer sur l'île et à y vivre avec nombre d'esclaves.
- Le peuple cabo-verdien d'aujourd'hui, dans son essence uniquement "crioula", ne peut revendiquer l'intégralité de la culture cabo-verdienne de l'archipel
- Les Portugais et leur langue ont façonné autant, sinon plus, la culture de l'archipel que ne l'ont fait les esclaves provenant d'une multitude d'ethnies issues de l'Afrique dite, aujourd'hui, sub-saharienne.
- l'archipel comprend 9 îles habitées dont les populations parlent une variante du crioulo. Même si ces variantes sont très proches, on distingue nettement 2 bases principales qui ne se comprennent pas ou avec difficulté. Le badiu pour le Sottavento (les îles du Sud) et le sampadjudu pour le Barlavento (les îles du Nord). Les spécialistes, linguistes et autres partisans de tout bord s'écharpent régulièrement à ce sujet pour savoir si les 2 crioulos sont similaires ou non. Des essais d'enseignement d'un "crioulo" sont effectués dans certaines classes. Notre expérience, montre qu'il n'en est rien. Des gens de Santo Antão (île du Barlavento) voyageant à Praia, sur Santiago (île du Sottavento) se sont finalement parlés en portugais faute de pouvoir se comprendre en crioulo. Les linguistes peuvent dire ce qu'ils veulent, la vie réelle dit tout autre chose, et la loi est faite pour les gens qui vivent pas pour les théoriciens puristes.
- Enseigner le "crioulo" à l'école, outre les problèmes de variantes, poserait la difficulté du nombre de langues enseignées. Les élèves parlent "leur crioulo maternelle", mais apprenne le portugais à l'école, puis l'anglais (nouvelle volontée du Premier ministre) et le français (le Cabo Verde est membre de la francophonie), puis d'autres langues comme l'allemand ou le chinois. Cette abondance de langues à apprendre créera immanquablement des vitesses d'apprentissage différentes. Ceux doués en langue apprendront les bases sans difficulté. Les autres seront laissés de côté et connaîtront probablement l'échec, ce qui n'est pas le but de l'école, mais tout l'inverse.
Le portugais classé au patrimoine immatériel du Cabo Verde ou la politique politicienne du PAICV (2023)
- anonyme, "Parlamento aprova classificação de português como património imaterial de Cabo Verde", Expresso das ilhas, 15/04/2023, en ligne (web)
- anonyme, "Aprovado projecto de lei que classifica a língua portuguesa como patrimómio imaterial", A nação: jornal independente, 15/04/2023, en ligne (web)
- SR / HF, "Projecto-de-lei que classifica língua portuguesa como património cultural imaterial provoca invulgar impasse no Parlamento", Inforpress, 14/04/2023, en ligne (web)
- CM / JMV, "Projecto de lei que classifica língua portuguesa como património cultural imaterial de Cabo Verde aprovado na generalidade", Inforpress, 14/04/2023, en ligne (web)
- La politique politicienne d'opposition qui veut que le PAICV s'oppose de facto à toute proposition du MpD. C'est bête et c'est improductif à souhait, mais c'est ce que fait systématiquement le PAICV. Tant que le PAICV et le MpD n'arrêteront pas les querelles de clocher, niveau école primaire ou La guerre des boutons, le pays ne pourra pas se développer efficacement. Des preuves? Il suffit de regarder ce qui se passe à la câmara de Mindelo (que le MpD doit partager avec l'UCID et le PAICV), actuellement bloquée, ou ce qui se passe à celle de Praia perdue par le MpD au profit du PAICV. Les deux partis ne cherchent pas à améliorer le quotidien des habitants, à favoriser l'emploi, à développer les infrastructures. Non! C'est à celui qui mettra le plus de bâtons dans les roues de l'autre. Ainsi les chantiers sont suspendus, les séances des conseils non tenues ou inutiles, la justice saisit chaque semaine pour une nouvelle "histoire" ou un nouveau pseudo-scandale. En gros, UNE HONTE pour la politique du pays! Et pire, une attitude qui pousse de plus en plus de gens à se défier du politique, à s'abstenir de voter ou à tendre l'oreille du côté du populisme ou des fake news.
- L'histoire du pays. Le PAICV est le parti de l'Indépendance, alors PAIGC (car lié à la Guinée-Bissau). Donc historiquement le PAICV abhorre tout ce qui est... portugais, synonyme du "colonisateur". L'indépendance datant de 1975, certains députés du PAICV n'ont pas encore évolués avec leur temps. La déuptée MpD, Mircea Delgado, porteuse du projet de loi, l'a très bien exprimé durant les débats: “Pensei que seria um debate pacifico, mas acabou por ser perturbado por fantasmas e agressores, que teimam em não nos deixar olhar para o futuro com optimismo e esperança. Infelizmente, o único espaço político está a ser invadido por um partidarismo excessivo, capaz de matar sonhos e desacreditar a politica". (web)
- Le PAICV veut privilégier le crioulo, pour lui LA véritable langue cabo-verdienne. Or, comme d'autres l'ont dit, d'une part le crioulo est structuré à plus ou moins 80% sur le portugais, mais plus encore, dans les faits, crioulo et portugais sont indissociables dans la culture cabo-verdienne, car ce sont des "langues siamoises". Encore une fois, refuser de classer le portugais comme patrimoine immatériel du Cabo Verde, au même titre que le crioulo, est un non sens. Par son opposition, le PAICV fait encore et toujours de la politique politicienne de bas étage, sans intérêt pour le pays, juste une vision passéiste et archaïque de gens frustrés de ne plus être au pouvoir. Or, c'est d'autant plus regrettable qu'à la vue de la politique du Premier ministre Ulisses Correia e Silva, il ne tient pourtant qu'au PAICV de cesser ce genre d'attitude et de prendre le contre-pied du MpD. Le prix des biens de première nécessité qui explosent, la faim quotidienne qui épuise la moitié de la population, le sur-chômage des jeunes, le nouvel exode de la population vers le reste du monde, les problèmes de transports (avion, bateaux, etc.) inter-îles ou vers le reste du monde, les problèmes d'énergie et l'explosion des tarifs, la raréfaction de l'eau et les déperditions exorbitantes du fournisseur Electra qui ne parvient pas à endiguer le phénomène, préférant accuser les "voleurs", aussi bien en électricité qu'en eau, etc., autant d'éléments qui pourraient permettre au PAICV de critiquer intelligemment le MpD et son Gouvernement actuellement au pouvoir, et de se positionner pour les prochaines élections de 2024. Au lieu de cela, le PAICV se contente de dire "bouhh la répression!". "À côté de la coche", Messieurs! "À côté de la coche!"
- un enseignement dès le primaire des 2 variantes simultanément, pour que, dès le départ, les enfants soient au fait des différences, mais aussi prennent connaissance de l'autre version. Ce serait un enrichissement certains et en plus, cela faciliterait les mouvements de population à venir au sein l'archipel, que ce soit pour voir la famille, pour étudier, pour travailler...
- s'abstenir au maximum des accents. Les accents sont mortifères pour les élèves, complexes à saisir et surtout, un jeu qui n'amuse que les linguistes puristes et passionnés de théorie, de langue idéale. Ils sont inutiles dans le parler de tous les jours. Plus encore, la langue est vivante. Elle évolue constamment. Un accent valable à un temps t, dans un lieu x, deviendra bancale ou inutile dans un temps t + n, ou dans un lieu xa. Si l'on prend le Suisse romand, soit le français parler en Suisse francophone, les accents ou intonations valables à Neuchâtel sont totalement différents de ceux pratiqués à Genève ou dans le pays de Vaud. Moins on mettra d'accent au crioulo, plus facile il sera à écrire par la population et les enfants, et donc, plus facile et plaisant il sera à apprendre. Et le but de l'Éducation nationale, c'est de faire apprendre le crioulo au plus grand nombre, dès l'enfance, pas que les enfants et les jeunes écrivent un crioulo parfait à la Chateaubriand (modèle du français parfait).
Cabo Verde: le gouvernement Correia e Silva raciste et néfaste pour la communauté! (2023)
- anonyme, « Santo Antão : autarcas da ilha surpresos e perplexos com novas tarifas de transporte marítimo », A nação : jornal independente, 22/04/2023, en ligne (web)
- anonyme, « Preço dos transportes marítimos : manifestantes em Santo Antão ameaçam bloquear a estrada do porto », A nação : jornal independente, 22/04/2023, en ligne (web)
- JM / JMV, « Santo Antão : PAICV manifesta vigoroso protesto contra o aumento exponencial das tarifas dos transportes marítimos », Inforpress, 22/04/2023, en ligne (web)
- CD / JMV, « Linha São Vicente - Santo Antão : mecanismo da oferta e procura vai ditar preço final – Director nacional das políticas do mar », Inforpress, 21/04/2023, en ligne (web)
- CD / JMV, « Ministro do mar afirma que dois dos navios comprados pelo Estado deverão chegar ainda este ano », Inforpress, 21/04/2023, en ligne (web)
- Fretson Rocha, « Navios comprados pelo Estado deverão começar a chegar este ano, mas Governo ainda não sabe quem os vais explorar », Expresso das ilhas, 21/04/2023, en ligne (web)
- Sheilla Ribeiro, « PAICV vai pedir ao MP que verifique a conformidade legal do contrato de concessão dos transportes marítimos », Expresso das ilhas, 21/04/2023, en ligne (web)
- SR / AA, « Transporte marítimos : PAICV vai levar Governo ao tribunal em defesa de alegados actos lessivos ao interesse público », Inforpress, 21/04/2023, en ligne (web)
- PC / AA, « Transporte marítimo : MpD apoia revisão das tarifas de transporte marítimo de passageiros e viaturas », Inforpress, 21/04/2023, en ligne (web)
- CD / AA, « Deputado do PAICV diz que aumento das tarifas dos transportes marítimos vai estrangular economia de Santo Antão e São Vicente », Inforpress, 21/04/2023, en ligne (web)
- Fredson Rocha, « PAICV acusa Governo de condicionar comércio entre São Vicente e Santo Antão », Expresso das ilhas, 21/04/2023, en ligne (web)
- SR / HF, « Governo promete exigir da CV Interilhas o rigor cumprimento nas rotas e horários estabelecidos », Inforpress, 20/04/2023, en ligne (web)
- SR / HF, « Banco Mundial vai financiar com 15 milhões de dólares transportes marítimos em Cabo Verde », Inforpress, 20/04/2023, en ligne (web)
- JM / ZS, « Santo Antão : proprietários de viaturas marcam para sexta-feira manifestação à porta do porto do Porto Novo », Inforpress, 20/04/2023, en ligne (web)
- LFS / ZS, « Presidente da Associação de guias de turismo profissionais de Santo Antão (AGUISA) defende que é preciso ter cuidado com a actualização da tarifa na linha São Vicente / Santo Antão », Inforpress, 20/04/2023, en ligne (web)
- AA / ZS, « UCID diz que Governo continua sem norte na definição de uma política de transporte marítimo », Inforpress, 20/04/2023, en ligne (web)
- Fredson Rocha, « O momento não é apropriado para aumento de preços dos transportes marítimos : UCID », Expresso das ilhas, 20/04/2023, en ligne (web)
- anonyme, « Passagens marítimas mais caras : S.Vicente / Santo Antão passa para 920 escudos », A nação : jornal independente, 19/04/2023, en ligne (web)
- SR / HF, « PAICV exige responsabilidade, transparência e seriedade do Governo para com concessionária dos transportes marítimos », Inforpress, 19/04/2023, en ligne (web)
- anonyme, « Tranportes marítimas : actualização das tarifas é para garantir sustentabilidade dos operadores e aumentar nível do serviço, diz Primeiro Ministro », Expresso das ilhas, 19/04/2023, en ligne (web)
- Dulcina Mendes, « PAICV diz que Governo continua a navegar no mar de intransparência », Expresso das ilhas, 19/04/2023, en ligne (web)
- LN / JMV, « São Vicente : Ministro do mar anuncia assinatura de contrato de concessão com CVI para quinta-feira », Inforpress, 17/04/2023, en ligne (web)
- DG / HF, « Ministro do mar diz que Governo está empenhado em resolver questão dos transportes inter-ilhas », Inforpress, 11/04/2023, en ligne (web)
- GSF / ZS, « Primeiro-ministro diz que também não está satisfeito com o serviço dos transportes marítimos », Inforpress, 11/04/2023, en ligne (web)
- TC / ZS, « Chefe do Governo garante para breve assinatura do novo contrato de concessõ com Cabo Verde Interilhas », Inforpress, 11/04/2023, en ligne (web)
- CM / CP « Governo reconhece problemas no sector dos transportes marítimos, mas promete trabalhar para melhorar ainda mais os serviços », Inforpress, 06/04/2023, en ligne (web)
- LN / JMV, « Transportes marítimos : Abraão Vicente afiançou que novo contrato de concessão já está fechado e vai ser assinado na próxima semana », Inforpress, 17/03/2023, en ligne (web)
- AV / HF, « Ministro do mar diz que Governo está a procurar navios para comprar e garantir ligação entre ilhas », Inforpress, 16/03/2023, en ligne (web)
- anonyme, « Governo admite degradação nos transportes maritimos e diz-se empenhado em resolver a situação », A nação : jornal independente, 10/03/2023, en ligne (web)
- anonyme, « PCA da CV Interilhas pede aumento do preço da passagem de barco Mindelo-Porto Novo : « 800 escudos é ridículo », diz Jorge Maurício », A nação : jornal independente, 20/01/2023, en ligne (web)
- Romice Monteiro, « Utentes desgastados com CV Interilhas », A nação : jornal independente, 02/10/2022, en ligne (web)
- Daniel Almeida, « Transportes marítimos : Transinsular / CV Interilhas não cumprem os mínimos », A nação : jornal independente, 15/12/2021, en ligne (web)
Une décision incompréhensible issue du seul monde de la Finance
Le 21 janvier 2023, nous relations les propos du directeur de CV Interilhas, la compagnie maritime qui gère les liaisons inter-îles cabo-verdiennes. (web) Jorge Maurício réclamait alors une augmentation du prix du billet passager Mindelo-Porto Novo car, jugeait-il, « 800 escudos é ridículo! » (web)
Or, cette liaison inter-îles est depuis des années non seulement la plus rentable du Cabo Verde, mais plus encore, elle est vitale pour la population et l’économie de Santo Antão qui n’a, rappelons-le, toujours pas d’aéroport en activité. L’essentiel de l’approvisionnement de l’île la plus au nord de l’archipel provient de l’île voisine de São Vicente, et sa « capitale » des îles du Barlavento, Mindelo.
Augmenter les prix des billets passager, mais plus encore ceux du fret (voitures, camions, conteneurs...) est un contre-sens et un danger pour l’alimentation et la vie des Santantonenses.
Cependant, le Gouvernement d’Ulisses Correia e Silva, par l’entremise de son ministre de la Mer, Abraão Vicente, s’en moque et plus encore se moque du peuple de Santo Antão et de ses difficultés. Ainsi, ce 20 avril 2023, après la signature d’une nouvelle convention de gestion du transport maritime inter-îles avec CV Interilhas, les prix ont pris l’ascenseur, augmentant officiellement entre 50% et 80%. Une augmentation totalement injustifiée si ce n'est pour résorber le déficit de CV Interilhas, fruit d'une incompétence notable de la direction à gérer une entreprise.
Aussi, pour la liaison Santo-Antão / São Vicente, contrairement aux affirmations du Gouvernement, les nouveaux prix sont une catastrophe pour la population et pour l’économie:
- Le billet passager passe de 800 escudos à 920 escudos (de 7,25 euros à 8,34 euros) = une augmentation de 15%
- Le billet fret voiture passe de 5'400 escudos à… 15'250 escudos (de 49 euros à 138 euros) = une augmentation de... 182,4%
Or, nous en avons parlé à plusieurs reprises dans nos précédents post it, le prix du riz ou du maïs a explosé ces derniers mois, alors que ce sont les aliments de base des Cabo-verdien(ne)s. De même que le prix du gaz, de l’huile, du sucre, de la farine, des œufs etc.
Ceci montre bien à quel point la politique du Gouvernement d’Ulisse Correia e Silva, soutenu par le FMI et la Banque mondiale, est dangereuse pour la population de Santo Antão (et probablement aussi pour celle de São Nicolau ou Brava qui sont dans une posture similaire).
Plus encore, alors que les comptes de 2021 de CV Interilhas ne sont toujours pas approuvés par le Gouvernement (la gestion désastreuse de la direction n'y étant pas pour rien), la nouvelle concession prévoit qu’en plus de l’augmentation prohibitive des prix des billets inter-îles, l’État acquiert avec l'argent public des bateaux pour développer les liaisons et assurer une meilleure desserte des îles. Autrement dit, CV Interilhas est le grand gagnant. Sa trésorerie va croître sensiblement et elle n’aura pas à fournir les navires prévus pourtant dans la concession initiale. Pire encore, le Gouvernement vient de signer un nouvel emprunt auprès de la BM, pour un montant 15 millions de dollars remboursables sur 30 ou 40 ans, pour acheter les 2 nouveaux navires qui, nous assure le ministre de la mer Vicente, devraient commencer à entrer en fonction cette année, sans pour autant les avoir déjà trouvés. Ainsi, avec 137% du PIB de dettes, le Gouvernement endette encore plus le pays pour soutenir une compagnie privée, CV Interilhas, qui ne fait aucun effort, au contraire. Pour informations, ces 15 millions représentent 2% du budget annuel du Cabo Verde.
Un Gouvernement raciste
Autre point extrêmement préoccupant et inacceptable: le Gouvernement et CV Interilhas se sont mis d’accord pour offrir 2 prix de billets différents: un pour les habitants et un, beaucoup plus cher, pour les étrangers ou les touristes. Il y a là une discrimination tarifaire qui est doublement dangereuse. D'une part, c’est une forme très nette et très claire de racisme économique, n’ayons pas peur des mots, quand bien même, pour le Gouvernement d’Ulisses Correia e Silva, c’est une « discrimination positive ». L'UCID parle lui de "mesure xénophobe". (web) Ce à quoi Paulo Veiga, leader du groupe parlementaire MpD répond: "Cela nous surprend que vous considériez que la mesure que le Gouvernement a prise est xénophobe. Je demanderai au collègue et député de l'UCID d'aller voir comment les tarifs sont appliqués aux îles Canaries et aux Açores, à Madère et dans plusieurs autres endroits du Portugal, en Espagne et dans d'autres pays européens, car, comme il l'a dit, nous allons à l'encontre des mesures". (web) La réglementation européenne est très claire sur les discriminations tarifaires, comme le montre la page web du site europa.eu (web):
Si Venise pratique une discrimination tarifaire, c'est pour une raison de sécurité et de protection. Venise croule littéralement sous l'afflux de touristes. Il y a trop de touristes qui viennent à Venise, ce qui posent de sérieux problèmes en matière de sécurité et de vie des locaux. Aussi, la discrimination tarifaire pratiquée est logique et acceptable. Il s'agit de limiter le nombre de touristes dans la ville. Mais le Cabo Verde n'est pas débordé par le nombre de touristes. Au contraire, le Gouvernement souhaiterait qu'il y en ait beaucoup plus. Donc, désolé Signor Dias, mais la discrimination tarifaire cabo-verdienne n'est absolument pas justifiée d'une part et d'autre part, elle est en totale contradiction avec la législation européenne.
Plus encore, au premier trimestre 2023, les prix de l’offre touristique au Cabo Verde ont déjà augmentés, d’après l’Instituto nacional de estatistica (INE), de 16,5%. (web) L’INE précise encore deux points:
- Cette augmentation est inférieure de 4,6 p.p. par rapport au trimestre antérieur.
- Pour l'offre touristique, Santo-Antão et São Vicente sont les îles où l’augmentation des prix relatifs au logement et à l’alimentation sont les plus marquées, soit respectivement 26,3% et 19,5%.
Enfin, last but not least, quid des expatriés, de la diaspora cabo-verdienne si importante qu'Ulisses Correia e Silva vient de lui dédier un ministère tout entier, dirigé par l’ancien président du Parlement, Jorge Santos. Les expatriés seront-ils considérés comme résidants (donc bénéficieront du prix pour la population locale) ou comme non résidants (donc du prix prohibitifs pour les touristes). Nul doute que les critiques vont pleuvoir ces prochains mois, déjà que les expatriés sont remontés contre les frais de douanes excessifs nouvellement établis…
Le Gouvernement se défend… mal
Quelles excuses invoque Abraão Vicente pour son plan de sauvetage de CV Interilhas ?
- La gestion de la compagnie privée sera améliorée, avec supervision de ses services et de sa comptabilité par les organes de l’État (on demande à voir, sérieusement!)
- Les prestations seront augmentées (autrement dit le nombre de liaisons inter-îles). CV Interilhas ne répondait déjà pas à ses obligations en matière d'offre et de maintien du service de transport. Ce ne sont pas 2 bateaux supplémentaires qui augmenteront la dite offre, tout juste parviendront-ils à atteindre l'offre initialement prévue.
- Les horaires seront respectés (on demande également à voir)
- La « loi du marché » fixera le prix final du billet.
- TACV / TCV and Co, compagnie aérienne nationale, devenue privée, en faillite, refinancée par le Gouvernement Correia e Silva, avec acquisition d’avions et prêts etc. (web1) / (web2) / (web3) / (web4)
- Icelandair, compagnie privée, avec concession de service public pour liaisons inter-îles aériennes, a jeté l’éponge, dette maximale, confiscation judiciaire, puis cession de l’avion par l’État, aujourd’hui… point mort. (web)
- Vinci, concessionnaire international des aéroports du Cabo Verde, sans appel d’offre, avec contrat opaque non divulgué, avec entrée en activité en 2023, toujours pas actif. Peut-être dans 6 mois nous dit le Gouvernement. (web1) / (web2)
- Et aujourd’hui CV Interilhas, concessionnaire de service public pour liaisons inter-îles maritimes, en quasi-faillite, incapable de tenir l’offre contractuelle, subventionné à coups de millions de dollars par un crédit de la Banque Mondiale, l’argent des habitants et plus encore celui des touristes.
Conclusion
Le Gouvernement d’Ulisses Correia e Silva est clairement incapable de gérer les transports dans l’archipel ou avec l’extérieur. Tous ces contrats, sans aucune exception, sont des ÉCHECS économiques et politiques, renfloués à chaque fois par l’argent public et au frais de la population et des 25% du PIB, portes-monnaie sur pattes, que sont les touristes.
La discrimination active et assumée par le Gouvernement est encore pire, car elle apparaît comme un acte raciste vis-à-vis d’une partie de la population mondiale ciblée en fonction de sa provenance et de son porte-monnaie, alors que cette même population est celle qui nourrit le Cabo Verde directement par le tourisme, mais aussi indirectement par les prêts bancaires financés par les banques occidentales essentiellement.
2024 doit voir les prochaines élections municipales et 2026 les élections parlementaires et présidentielles. Le peuple tranchera… probablement dans le vif, avec quelques têtes un peu trop nombrilistes qui tomberont. Avis à la population !
En attendant, plus que les touristes méprisés par le Gouvernement, considérés juste comme de l’argent à prendre, ce qui nous inquiète, c’est le sort d’une partie croissante de la population de l’archipel qui n’arrive déjà plus à manger à sa faim, quel que soit l’âge ou la situation familiale. La viande et le poisson sont devenus des produits de luxe. Le riz et le maïs sont hors de prix, tout autant que l’huile ou le gaz. Et la solution apportée par le Gouvernement est seulement d’augmenté l’aide sociale aux plus pauvres. Problème: entre la classe moyenne des fonctionnaires publics et les plus pauvres, il y a tous les laissés pour compte qui ne parviendront plus, avec ces nouveaux tarifs maritimes, à joindre les deux bouts, à maintenir leur emploi. Si les prix augmentent encore, les gens n'achèteront plus. Effet, boule de neige. Ils n'achètent plus, les entreprises licencient. Les impôts diminuent. C'est toute la chaîne qui est cassée. Quant aux enfants, ils auront toujours plus faim malgré les aides internationales actuelles, les violences conjugales vont augmenter, les abandons de famille tout autant, l’alcool et surtout les drogues de synthèse vont débarquer et, peu cher, elles vont décimer la population (les jeunes en premier), avec, en prime, un accroissement exponentiel des crimes et délits, de la violence et de l’insécurité, accroissement qui est déjà, malheureusement, effectif sur la quasi-totalité des îles depuis la pandémie de COVID-19 malgré les dénégations du Gouvernement. Alors que la police n’a même pas de quoi prendre des empreintes digitales en cas de cambriolage (nous l’avons expérimenté), la justice est complètement engluée sous les dossiers et relâche les délinquants et les petits criminels faute de pouvoir les incarcérer (la prison coûte trop cher à l’État). Ainsi, tout concourt à faire du « bon élève » de l’Afrique, un pays africain comme tous les autres: une caste de privilégiés aveugles et une population miséreuse, qui règlent leurs différends à coup d’agressions et de mépris.
On est donc loin des promesses et discours du 14 février 2023 où Ulisses Correia e Silva voulait éradiquer la pauvreté extrême au Cabo Verde d’ici à 2026 (date des élections). (web) Avec cette augmentation des tarifs de transports maritimes inter-îles, il ne faut pas être comptable ni sorcier pour comprendre que la pauvreté, au Cabo Verde, va augmenter durablement! Et nous ne sommes pas les seuls à le voir et le dire. Les présidents des 3 câmaras municipales de l’île, tous pourtant du MpD, le parti du Gouvernement, l’ont compris. « Os presidentes das câmaras municipais de Santo Antão sugerem ainda ao Governo que introduza “factores de mitigação” dos impactos dos aumentos que tenham em conta “o encarecimento do custo de vida, a perda dos rendimentos, a redução do poder de compra e deterioração das condições de vida das famílias”. »
Genève, le 23/04/2023
Cabo Verde, un gouvernement MpD aux ordres de la Banque Mondiale (2023)
- le prix du billet passager Porto Novo (SA) / Mindelo (SV) est passé de 800$ escudos cabo-verdiens à 920$ escudos cv (+15%) pour un "passageiro nacional" (est-ce que cela signifie "resident" et donc rejette les Expatriés cabo-verdiens non résidents, ou cela signifie "ceux qui ont la nationalité cabo-verdienne, résidents ou non"?) et à 1'470$ escudos cv (+83,75%) pour "os turistas não residentes". (web)
- que la taxe touristique imposée en mai 2013, soit 220$ escudos cv par nuitée et par touriste de plus de 16 ans, pour 10 nuits maximum, a rapporté, en 2022, 735,1 millions d'escudos cv, soit environ 6.7 millions d'euros. Cette dernière a aussi été augmentée en 2023 par le Gouvernement d'Ulisses Correia e Silva à hauteur de 276$ escudos cv (+25%) et, pour les 2 premiers mois de 2023, elle a déjà rapporté plus de 225 millions d'escudos cv, soit plus de 2 millions d'euros, alors que le Gouvernement l'a budgeté, pour 2023, à un total de 946 millions d'escudos cv, soit 8,6 millions d'euros. (web)
- Daniel Almeida, "Transportes marítimos: PGR desafiado a agir em defesa do interesse público", A nação: jornal independente, 10/05/2023, en ligne (web)
- Ailson MARTINS, "Contratos de concessão dos transportes marítimos longe de uma parceria pública ou privado: PAICV", Expresso das ilhas, 09/05/2023, en ligne (web)
- LN / ZS, "Transportes: fretes de viaturas na linha São Vicente / Santo Antão deverão custar 28 escudos por cada metro cúbico", Inforpress, 07/05/2023, en ligne (web)
- anonyme, "Imposto turístico está a render a Cabo Verde mais do que antes da pandemia", Expresso das ilhas, 03/05/2023, en ligne (web)
- GSF / HF, "Parlamento: PAICV pede esclarecimentos às contas da revisão do contrato de concessão dos transportes marítimos inter-ilhas", Inforpress, 28/04/2023, en ligne (web)
- GSF / HF, "Parlamento: UCID diz ser uma medida xenófoba diferenciação de preços dos transportes marítimos para cidadáos estrangeiros", Inforpress, 28/04/2023, en ligne (web)
- GSF / HF, "Parlamento: Paulo Veiga (MpD) pede mais ponderação na análise do dossier sobre concessão dos transportes marítimos inter-ilhas", Inforpress, 28/04/2023, en ligne (web)
“Porque aqui há claramente uma disfunção notado na linha Porto Novo- São Vicente que faz com que a aplicação taxativa da cabotagem do peso faça de facto que em alguns casos o aumento seja superior a 329%. Algo que nós compreendemos claramente tanto o posicionamento do presidente da câmara em defesa dos interesses da ilha, dos operadores de transporte de viaturas que, claramente este impacto é demasiado grande para se encaixar de uma só vez”, assumiu." web)
“A forma amadora, atabalhoada e incompetente, como este dossiê vem sendo conduzido demostra que o Governo do MpD e de Ulisses Correia e Silva não vem defendendo os interesses do Estado e do povo cabo-verdiano, preferindo, antes sacrificá-los, no altar de interesses privados, escusos e ilegítimos”, afirmou o deputado do PAICV, Démis Lobo Almeida, numa declaração política do seu partido.
O deputado disse ainda que as circunstâncias demostram também que o vice-primeiro-ministro e ministro das Finanças, Olavo Correia, e o ministro da Economia Marítima, Abraão Vicente, não têm condições políticas para continuar a dirigir, respectivamente, as tutelas financeira e sectorial do serviço público de transportes marítimos inter-ilhas, “o que, em qualquer democracia consolidada do mundo, levaria à demissão destes titulares”.
Mas antes disto, Démis Almeida afirmou que a execução do contrato de concessão do serviço público de transportes marítimos de passageiros e carga inter-ilhas, por parte da concessionária, Cabo Verde Interilhas, tem sido marcada, desde o início das suas actividades, em 15 de Agosto de 2019, por uma contínua e, nalguns aspectos, “grosseira violação de vários deveres e obrigações legais e contratuais”.
“Esta situação decorre, nomeadamente, do facto de a concessionária manifestamente não dispor de vontade e/ou capacidade técnica e financeira para realizar os investimentos necessários capazes de garantir a correcta conetividade marítima entre as ilhas, e dar respostas satisfatórias à demanda da mobilidade marítima interna de passageiros e cargas”, acrescentou.
Apesar de ter o direito de explorar o serviço público concessionado em regime de exclusividade, e por um período de 20 anos, Démis Almeida ressaltou que a concessionária não tem conseguido cumprir as sete linhas marítimas e as frequências mínimas da concessão, nem tem respeitado os horários das carreiras, tendo a prática reiterada de atrasos “absolutamente irrazoáveis”, bem como a de cancelamento de viagens, “em cima da hora”, e o abandono dos passageiros à sua sorte, sem alojamento, sem alimentação e sem proteção dos seus bens, designadamente os perecíveis.
“O nível de insatisfação causado pelo mau serviço prestado pela concessionária é de tal sorte, que a grande maioria dos utentes, a sociedade civil, e altas entidades políticas e religiosas vêm chamando a atenção para a necessidade de, ao menos, haver um mínimo de respeito e de consideração da CVI para com as pessoas e empresas que demandam os serviços de transportes marítimos de passageiros e cargas interilhas”, referiu.
Apesar das ditas “graves e culposas” violações das cláusulas do contrato de concessão, do programa do concurso, das cláusulas técnicas, jurídicas e financeiras do caderno de encargos e do previsto nas próprias propostas técnica e financeira da concessionária efectivamente adjudicadas, disse, o Governo manteve uma “postura omissa”.
Aqui, o dever do Governo, conforme Démis Lobo, era o de acompanhar e avaliar o desempenho da concessionária, e “nunca aplicou à CVI qualquer sanção contratual relevante, nunca teve a coragem de sequestrar a concessão e assumir a exploração do serviço, ou, de pôr fim ao contrato de concessão por manifesto incumprimento da concessionária”.
“Em vez de defender os superiores interesses do país e dos cabo-verdianos, de assacar responsabilidades à concessionária e de exigir o cumprimento do contrato de concessão, o Governo decide antes, premiar a CVI celebrando com esta empresa uma chamada “Adenda ao Contrato de Concessão”, que mais não é do que um novo contrato de concessão, leonino, na medida em que é absolutamente lesivo dos interesses de Cabo Verde e do nosso povo”, defendeu.
Alors les Cabo-verdien(ne)s, africain(ne)s ou européen(ne)s? (2023)
- Catégorie A: 88 éléments uniques remontant directement à une langue africaine connue (apparaissant 3'803 fois)
- Catégorie B: 254 éléments uniques à double étymologie africaine et européenne, "c'est-à-dire des éléments d'origine linguistique européenne fortement influencés soit dans le sens, la syntaxe, la grammaire ou la forme par les langues africaines ou vice versa" (apparaissant 6'960 fois)
- Catégorie C: 4'432 éléments uniques d'origine strictement portugaise et ne portant pas de traces identifiables d'origine ou d'influence linguistique africaine significative (apparaissant 73'799 fois)
- Catégorie D: 26 éléments uniques avec des traces potentielles, non attestées par les linguistes, des influences phonétiques ou morphologiques des langues africaines (apparaissant 6'762 fois)
- Catégorie U: 10 éléments uniques anglais d'origine inconnue car ils ne pouvaient pas être attribués à des langues africaines ou européennes (apparaissant 1'089 fois)
- Fogo - Brava par rapport à Santiago
- Santiago, Fogo et Brava par rapport à toutes les autres îles
- Boa Vista, São Nicolau, Sal et Maio par rapport à toutes les autres îles
Littérature caboverdienne et ChatGPT: chronique d'une mort annoncée? Pas si sûr! (2023)
[GTO]
Peux-tu m'écrire une brève histoire dont le sujet n'a jamais été développé dans aucune culture? En Occident, on dit souvent que toutes les histoires se retrouvent dans L'Iliade et L'Odyssée d'Homère et dans la littérature grecque.
[ChatGPT]
Un jour, un groupe d'étrangers est arrivé dans la vallée. Ils étaient différents de tout ce que la tribu avait jamais vu : ils avaient des vêtements étranges, des outils inconnus et une langue incompréhensible. Au début, les deux groupes se sont méfiés l'un de l'autre, mais finalement, ils ont commencé à échanger des cadeaux et à se comprendre.
Cependant, il y avait un objet que les étrangers gardaient jalousement et qu'ils ne montraient à personne : une petite boîte en bois sculpté, qu'ils gardaient dans un sac en cuir attaché à leur ceinture. Les membres de la tribu étaient curieux de savoir ce que la boîte contenait, mais les étrangers ont refusé de leur dire.
Un jour, un jeune garçon de la tribu a décidé de suivre les étrangers pour découvrir le secret de la boîte. Il les a suivis pendant des jours, à travers les montagnes et les forêts, jusqu'à ce qu'ils arrivent à une grotte cachée au sommet d'une colline escarpée.
Le garçon a vu les étrangers ouvrir la boîte, et à l'intérieur, il y avait un petit cristal qui brillait d'une lumière éblouissante. Les étrangers ont pris le cristal et l'ont placé dans un autel en pierre au centre de la grotte. Alors, une lumière éblouissante a émané du cristal, illuminant toute la grotte.
Le garçon est retourné dans la vallée pour raconter l'histoire de la boîte et du cristal, mais personne ne le croyait. Ils ont pensé que le garçon avait inventé cette histoire fantastique.
Cependant, chaque fois que la tribu apercevait les étrangers au loin, ils voyaient une lumière brillante qui émanait de la grotte. Et même après que les étrangers soient partis, la tribu est retournée à la grotte et a vu la lumière briller encore et encore.
Ainsi, la tribu a commencé à considérer la grotte comme un lieu sacré et mystique, et a commencé à y faire des pèlerinages pour honorer le cristal et la lumière qu'il émettait. La boîte en bois sculpté est devenue un symbole de la curiosité et de l'aventure, et a été transmise de génération en génération comme une relique de l'histoire de la tribu.
Voilà, j'espère que cette histoire vous a plu !
Mais c'est connu comme sujet!
[ChatGPT]
C'était un joli conte. L'as-tu déjà proposé à quelqu'un d'autre?
[ChatGPT]
Combien de livres as-tu déjà écrits pour d'autres utilisateurs?
[ChatGPT]
Je reprends: combien d'histoires as-tu déjà écrites à la requête d'autres utilisateurs?
Si tout le monde utilise ta puissance de création, que restera-t-il à l'humain de son génie créateur?
[ChatGPT]
L'IA peut aider à augmenter l'efficacité de certaines tâches, mais elle ne peut pas remplacer complètement la créativité et l'innovation humaines. Les humains sont des êtres complexes qui ont la capacité de penser de manière critique, de résoudre des problèmes et de créer de nouvelles idées à partir de leur propre expérience et de leur propre imagination. L'IA peut être un outil utile pour faciliter le processus créatif, mais il est important de se rappeler que l'humain est toujours le créateur à l'origine.
Pourtant je pourrais prendre ton conte ci-dessus, le publier et le vendre en disant que j'en suis l'auteur. Ce serait un mensonge, mais qui le saura?
[ChatGPT]
Il est important d'être honnête quant à l'origine d'un texte, et de donner crédit à ses sources. L'utilisation de textes générés par l'IA sans indiquer clairement leur nature artificielle ou leur source peut être considérée comme de la tromperie ou de la fraude. Dans tous les cas, la plupart des textes générés par l'IA sont protégés par le droit d'auteur et ne peuvent pas être utilisés sans l'autorisation de leurs propriétaires.
Dans le conte ci-dessus, quels sont les marques que tu as appliquées?
[ChatGPT]
Il est également important de noter que, bien que le conte ne soit pas basé sur une histoire spécifique, il est possible qu'il partage des similitudes avec d'autres histoires ou contes existants. Les histoires sont souvent construites autour de thèmes et de motifs universels, et il est possible que des éléments de ce conte rappellent des histoires similaires provenant d'autres cultures ou traditions.
Tu te contredis donc, puisque tu m'affirmes que les textes créés par une IA sont marqués pour être reconnaissables et puis tu me dis que le texte que tu viens de générer ne l'est pas.
[ChatGPT]
Dans le cas du conte que j'ai proposé précédemment, il n'y a pas de marque spécifique pour signaler qu'il a été généré par une IA. Toutefois, il est possible de considérer que les circonstances dans lesquelles le conte a été créé, à savoir en utilisant des techniques d'apprentissage automatique et de traitement du langage naturel, sont des indices qui peuvent signaler qu'il a été généré par une IA.
En somme, bien que les marques spécifiques soient une méthode courante pour signaler que le texte a été généré par une IA, leur absence ne signifie pas nécessairement que le texte a été créé par un humain.
Les contes sont souvent violents, pourtant celui que tu viens d'écrire ne l'est pas. Qu'en dis-tu?
[ChatGPT]
Cependant, cela ne signifie pas que tous les contes doivent nécessairement être violents ou sombres pour être considérés comme significatifs ou intéressants. Les contes peuvent prendre de nombreuses formes et aborder une grande variété de thèmes, allant de l'aventure et de l'amour à la sagesse et à la spiritualité.
En somme, les contes ne sont pas définis par leur violence ou leur sombritude, mais par leur capacité à captiver l'imagination des lecteurs et à transmettre des leçons ou des idées importantes. Le conte que j'ai proposé précédemment se concentre sur la quête de la connaissance et la recherche de la vérité, ce qui peut être considéré comme un thème significatif et pertinent pour de nombreux lecteurs.
Quelle était l'idée importante de ton conte alors?
[ChatGPT]
Dans le conte, le personnage principal, un jeune homme curieux, apprend la sagesse en observant les éléments naturels qui l'entourent, plutôt que de chercher des réponses dans les livres ou les enseignements des autres. Cette approche lui permet de découvrir une vérité plus profonde sur le monde qui l'entoure et de mieux comprendre son propre rôle dans cet univers.
L'idée clé du conte est donc que la connaissance n'est pas simplement une question de mémoire ou d'apprentissage, mais qu'elle nécessite également une ouverture d'esprit, une curiosité et une capacité à réfléchir de manière critique et créative. Cette idée peut être considérée comme pertinente et significative pour de nombreuses personnes, en particulier celles qui cherchent à développer leur propre compréhension du monde et de leur place dans celui-ci.
Qu'est-ce qui t'a poussé vers ce choix?
Dans le cas de ce conte, j'ai essayé de répondre à votre demande initiale en créant une histoire qui n'avait jamais été développée dans aucune culture, tout en essayant d'incorporer une idée clé ou un thème significatif qui pourrait être pertinent pour de nombreuses personnes. J'ai donc utilisé mon modèle de langage pour générer une histoire originale et créative, en m'appuyant sur des éléments communs à de nombreux contes, tels que la quête, la découverte et l'apprentissage.
En fin de compte, l'objectif était de vous fournir une création intéressante et pertinente, qui répondrait à votre demande et pourrait vous offrir une expérience de lecture agréable et stimulante.
Dans quelle mesure t'es-tu basé sur nos précédentes discussions?
[ChatGPT]
Dans le cas de notre conversation actuelle, j'ai pris en compte certains éléments que nous avons discutés précédemment, tels que votre intérêt pour les contes et les histoires, votre question sur la créativité humaine par rapport à l'IA, ainsi que votre curiosité à propos de mes capacités et de mes limites.
Cependant, mes réponses et mes créations ne sont pas uniquement basées sur nos précédentes discussions. En tant que modèle de langage, je suis capable d'analyser et d'apprendre de grandes quantités de données textuelles, ce qui me permet de produire des réponses et des créations adaptées à vos demandes, même si elles n'ont pas été directement discutées au préalable.
Donc ton conte était clairement dirigé. Pourrais-tu m'en écrire un autre, tout aussi novateur, mais qui ne tient absolument pas compte des mes centres d'intérêt ou idées discutées préalablement?
[ChatGPT]
Voici une brève histoire:
La créature avait une apparence étrange, mi-homme mi-poisson, avec des écailles scintillantes et une queue de poisson. Les habitants du village se mirent à craindre la créature et décidèrent de l'éviter.
Mais un jeune garçon du village, nommé Téo, était fasciné par la créature. Il passait des heures à observer la créature nager dans le lac et à dessiner des croquis de sa silhouette. Il comprit que la créature avait besoin d'aide pour se sentir en sécurité dans le lac et pour ne pas être constamment chassée par les humains.
Téo décida alors de fabriquer une grande pancarte en bois sur laquelle il écrivit : "Protégeons la créature du lac". Il la planta sur la berge, en face de la zone où la créature avait l'habitude de nager. Petit à petit, les autres habitants du village commencèrent à comprendre l'importance de protéger la créature et se joignirent à Téo pour former une patrouille de surveillance autour du lac.
Finalement, la créature comprit que les habitants du village ne lui voulaient aucun mal et se sentit en sécurité dans le lac. Les pêcheurs commencèrent à retourner sur l'eau et à attraper des poissons en abondance. Les habitants du village avaient appris une leçon importante sur l'importance de protéger les êtres vivants de leur environnement et avaient gagné un nouvel ami avec la mystérieuse créature du lac.
Voilà une histoire simple mais qui montre comment un seul individu peut faire la différence en ayant un esprit ouvert et en cherchant à comprendre les choses qui sont différentes de lui-même.
[ChatGPT]
En tant qu'IA, je peux accéder à une grande quantité de textes et d'informations disponibles en ligne, y compris la littérature cap-verdienne. Cependant, ma compréhension et ma connaissance de la littérature cap-verdienne dépendent des textes qui sont disponibles en ligne et des informations que j'ai été entraîné à comprendre. Si vous avez des questions ou si vous voulez en savoir plus sur un sujet en particulier, n'hésitez pas à me demander.
Peux-tu me générer un conte typiquement cap-verdien et dont le sujet est totalement nouveau, jamais traité dans les écrits connus cap-verdiens?
[ChatGPT]
Le vieux paysan raconta à Kofi l'histoire d'un oiseau mythique appelé le Tchon-Tchon, qui était capable de changer de forme à volonté. Il lui expliqua que si l'on parvenait à capturer l'oiseau, on obtiendrait une grande richesse et un pouvoir sans limite. Kofi écouta attentivement le récit du vieil homme et décida de partir à la recherche de l'oiseau magique.
Il passa des jours entiers à parcourir les montagnes et les vallées, cherchant l'oiseau mystique. Il ne rencontra que des animaux sauvages et des paysans occupés à cultiver leur terre. Il était sur le point d'abandonner sa quête lorsque soudain, il aperçut un petit oiseau noir qui volait autour de lui. Kofi tendit sa main et l'oiseau se posa sur son bras. Mais au lieu de se transformer en un objet précieux ou de lui donner un pouvoir incroyable, l'oiseau lui chanta une chanson douce qui lui révéla la beauté et la sagesse de la nature.
Kofi comprit alors que la véritable richesse était dans la nature elle-même et dans la sagesse qu'elle pouvait lui offrir. Il retourna chez lui avec une nouvelle compréhension du monde et de sa place en lui.
Ce conte met en avant la recherche de la richesse spirituelle plutôt que la recherche de la richesse matérielle, ce qui est un thème commun dans la littérature cap-verdienne.
Tu prends toujours un mâle pour héros. Pourquoi?
[GTO]
Une IA qui a un problème de temps, n'est-ce pas contraire à la logique?
D'accord, simplifions: peux-tu écrire 10 contes typiquement cap-verdiens, ayant une fille pour protagoniste principale et se situant sur chacune des 10 îles de l'archipel?
"Rita et la tentation de l'île de Boa Vista": Rita, une jeune fille de Sal Rei, est envoyée sur l'île de Boa Vista pour aider sa tante dans son restaurant. Là-bas, elle est tentée par les plaisirs de la vie nocturne et doit faire face à la tentation de laisser tomber ses responsabilités pour s'amuser.
"Mara et la colère de l'île de Fogo": Mara, une jeune fille de São Filipe, doit faire face à une série de défis sur l'île de Fogo, y compris une éruption volcanique qui menace sa famille et sa communauté. Elle doit apprendre à contrôler sa colère pour aider à sauver sa ville natale.
"Eva et la paresse de l'île de Santo Antão": Eva, une jeune fille de Porto Novo, est confrontée à la paresse sur l'île de Santo Antão....
Stop! D'accord, simplifions: peux-tu écrire 10 contes typiquement cap-verdiens, ayant une fille pour protagoniste principale et se situant sur chacune des 10 îles de l'archipel, mais aussi développés que les 3 contes précédents que tu m'as écris?
[ChatGPT]
Cependant, je peux certainement écrire des histoires courtes ou des récits plus simples qui correspondent à votre demande, si cela vous convient.
[ChatGPT]
Un jour, alors qu'elle se promenait dans la ville, elle entendit parler d'un fruit très rare et délicieux qui poussait sur l'île voisine. Elle décida aussitôt de partir à la recherche de ce fruit, convaincue qu'elle serait la première à le goûter.
Elle se mit en route, traversant les collines et les vallées, jusqu'à ce qu'elle atteigne l'île voisine. Là-bas, elle se mit en quête du fameux fruit, et finit par le trouver dans un petit village isolé.
Le fruit avait une apparence étrange, mais Adelina était trop gourmande pour se soucier de cela. Elle le cueillit et le mangea immédiatement, savourant la douceur sucrée de la pulpe.
Mais à peine avait-elle avalé la dernière bouchée que quelque chose d'étrange se produisit. Son corps se mit à enfler et à enfler encore, jusqu'à ce qu'elle ressemble à une grosse boule. Elle était incapable de bouger ou de parler, prise au piège dans son propre corps.
Les habitants du village, intrigués par cette étrange boule qui avait soudainement apparu, se rassemblèrent autour d'elle. Ils comprirent rapidement ce qui s'était passé et réalisèrent que le fruit qu'elle avait mangé était en fait un fruit interdit, qui avait le pouvoir de transformer quiconque en une boule de chair.
Ils firent de leur mieux pour aider Adelina, lui donnant toutes sortes de remèdes et de potions, mais rien ne semblait fonctionner. Finalement, ils décidèrent de l'emmener voir un sorcier renommé, qui vivait dans les montagnes de l'île.
Le sorcier les écouta attentivement, puis leur dit qu'il pouvait peut-être sauver Adelina, mais qu'il avait besoin d'un ingrédient rare pour le faire : une graine qui poussait au sommet de la plus haute montagne de l'île.
Les habitants du village se mirent en route, escaladant la montagne dangereuse pour atteindre le sommet. Ils trouvèrent la graine rare, la cueillirent et la redescendirent avec précaution.
Le sorcier prépara une potion avec la graine et la donna à Adelina, qui commença à retrouver sa forme humaine petit à petit. Elle était très reconnaissante envers les habitants du village et le sorcier, et jura de ne plus jamais être aussi gourmande.
Depuis ce jour-là, Adelina était une nouvelle personne. Elle avait appris sa leçon et était devenue plus modérée dans ses choix alimentaires. Et bien que la tentation de se gaver de bonnes choses fût toujours présente, elle se souvenait de cette expérience et se contentait désormais de manger
[ChatGPT]
Non! Je parle de celle du conte avec Adelina.
[ChatGPT]
- comment considérer des textes écrits par une IA et édités?
- comment considérer leurs auteur(e)s?
- dans quelle mesure cela doit être signalé au(x) lecteur(s)-trice(s)?
- doit-on limiter l'accès à ce genre de pratique ou au contraire l'augmenter?
- cela sera-t-il bénéfique à la littérature d'un pays comme le Cabo Verde par exemple? L'IA permet en effet de découvrir de nouveaux sujets, de nouveaux sentiers à parcourir par les auteur(e)s, etc.
- quel sera le rôle des éditeurs-trices à présent?
- comment classera-t-on les éditions à compte d'auteur si nombreuses au Cabo Verde, considérant qu'elles n'ont pas subit le regard extérieur d'un(e) éditeur-trice, donc de critique?
- quel rapport ses auteur(e)s naissant(e)s, qui vont jaillir ces prochaines années, pourront-ils avoir avec les auteur(e)s reconnu(e)s de l'Academie cap-verdienne des Lettres (ACL), tels Eugénio Tavares, Jorge Barbosa, Balthasar Lopes, Manuel Lopes, Pedro Cardoso, pour n'en citer que quelques uns?
- etc.
Cabo Verde: ChatGPT ou l'avènement d'un nouveau roi de la Morna! (2023)
Governo ta papia, papia,
Ulisses, kuzas ki bu ta fazi?
Nu ta passa fome, fome di kontentason,
Governo ta viaja di ilha pa ilha,
Nu ka tem diskoteca, sítio di lazer,
Di prioridade pa prioridade,
Batuque di descontenti, nos kanta,
[GTO] Aujourd'hui, on s'amuse avec la morna. Sais-tu ce que c'est?
[ChatGPT] Oui, je suis familier avec la morna. La morna est un genre musical traditionnel du Cap-Vert, un archipel situé au large de la côte ouest de l'Afrique. C'est une forme de musique très expressive qui est souvent associée à des thèmes mélancoliques et sentimentaux. La morna est généralement interprétée avec une guitare acoustique, une basse, une cavaquinho (un petit instrument à cordes pincées) et une mélodie chantée par un soliste.
La morna est souvent considérée comme le genre musical national du Cap-Vert et est profondément enracinée dans la culture cap-verdienne. Elle a été popularisée par des artistes tels que Cesária Évora, connue sous le nom de "la diva aux pieds nus", qui a contribué à sa renommée internationale.
La morna est appréciée pour sa poésie émouvante et ses mélodies mélancoliques qui évoquent souvent des thèmes de nostalgie, d'amour perdu et de saudade, un sentiment de profonde mélanc...
"Sodade" est une chanson qui exprime un profond sentiment de nostalgie et de longing (le désir intense et nostalgique pour quelque chose ou quelqu'un). Elle évoque la tristesse d'être séparé de sa terre natale, de ses proches ou d'un amour perdu. La voix douce et émouvante de Cesária Évora, associée aux paroles poétiques et à la mélodie mélancolique de "Sodade", en ont fait un classique intemporel de la morna.
[ChatGPT] Bien sûr ! Eugénio Tavares est en effet l'un des plus célèbres écrivains du Cap-Vert. Il a grandement contribué à la littérature cap-verdienne et à la promotion de la morna à travers ses écrits. Voici un exemple d'une des chansons les plus célèbres écrites par Eugénio Tavares, intitulée "Carnaval de São Vicente" :
Ces paroles évoquent l'ambiance festive et joyeuse du carnaval de l'île de São Vicente au Cap-Vert. La morna de Tavares capture l'essence de la célébration avec ses rythmes entraînants et ses paroles qui invitent à la danse et à la joie.
Eugénio Tavares est également connu pour ses poèmes et ses écrits qui expriment des émotions profondes et des réflexions sur la condition humaine. Ses contributions ont enrichi la culture littéraire et musicale du Cap-Vert.
[ChatGPT] Absolument ! B. Leza, de son vrai nom Francisco Xavier da Cruz, est un autre célèbre compositeur et poète cap-verdien qui a laissé une empreinte indélébile dans la musique du Cap-Vert, notamment dans le genre de la morna. Voici un extrait des paroles d'une de ses chansons les plus connues, intitulée "Raquel":
Ces paroles dépeignent l'amour et l'admiration du chanteur envers Raquel, une personne qui illumine sa vie telle un rayon de lune. La mélodie douce et les paroles poétiques de "Raquel" reflètent le talent et la sensibilité de B. Leza en tant que compositeur.
B. Leza a également contribué à l'évolution de la morna en y incorporant des éléments de la culture cap-verdienne et des rythmes traditionnels. Ses chansons ont souvent un caractère mélancolique et évoquent des thèmes tels que l'amour, la nostalgie et les sentiments profonds.
[ChatGPT] Oui, je suis familiarisé avec le créole cabo-verdien. Le créole cabo-verdien, également connu sous le nom de kriolu, est une langue créole basée sur le portugais avec des influences africaines et européennes. Il est largement parlé au Cap-Vert et est considéré comme une langue nationale du pays. Bien que je puisse comprendre et m'exprimer en créole cabo-verdien, ma maîtrise n'est pas aussi avancée que celle du portugais standard. N'hésitez pas à me poser des questions ou à demander des informations spécifiques en créole cabo-verdien, et je ferai de mon mieux pour vous aider !
- Région : Le badiu est principalement parlé dans la partie occidentale de l'archipel du Cap-Vert, notamment sur les îles de Santiago, Fogo et Maio. Le sampadjudo, quant à lui, est parlé dans la partie sud de l'archipel, comprenant les îles de Brava, Fogo, Maio, Santiago et São Nicolau. [???]
- Prononciation : Les variantes du badiu et du sampadjudo diffèrent légèrement en ce qui concerne la prononciation de certains sons. Par exemple, la lettre "r" est souvent prononcée de manière plus roulée dans le badiu, tandis qu'elle est plus douce dans le sampadjudo.
- Vocabulaire : Bien que la base lexicale et grammaticale soit similaire dans les deux variantes, il existe des différences lexicales spécifiques. Certains mots peuvent varier ou avoir des nuances de sens différents. Par exemple, le mot "coisa" (chose) est souvent remplacé par "txon" en badiu et par "trebu" en sampadjudo.
- Influence portugaise : Le badiu et le sampadjudo ont tous deux une forte influence du portugais, mais certains aspects de cette influence peuvent varier. Par exemple, l'accentuation et la prononciation de certains mots portugais peuvent différer entre les deux variantes.
[ChatGPT] Dans l'esprit de la morna, voici une chanson évoquant la nostalgie de Ponta do Sol, ses charmes, la beauté de la ville, la gentillesse des gens et le manque ressenti par quelqu'un qui l'a quittée.
Na Ponta do Sol, oh cidade bela,
Oh, sodade di Ponta do Sol,
Ondi o sol brilha mais radiante,
As noites dançam, ao som da morna,
Oh, sodade di Ponta do Sol,
Ponta do Sol, minha doce morada,
Sodade di Ponta do Sol, oh sodade,
Oh, sodade di Ponta do Sol,
Espero que cette morna te rappelle les souvenirs chaleureux de Ponta do Sol et exprime la nostalgie et le désir de revenir dans cette belle ville du Cap-Vert.
[ChatGPT] La chanson que j'ai écrite précédemment était en créole cabo-verdien standard, qui est une forme générale du créole cabo-verdien utilisée dans l'ensemble de l'archipel. Elle ne se limite donc pas spécifiquement au badiu ou au sampadjudo. Le créole cabo-verdien standard est compris et utilisé par les locuteurs de différentes variantes régionales du créole cabo-verdien, y compris le badiu et le sampadjudo.
[ChatGPT] Claro, aqui está uma morna cantando o amor distante de uma moça de Ponta do Sol chamada Alicia, que vende peixe em Boca d'Pistol e transpira a frescura da vida, do ponto de vista de um exilado na Europa, tudo isso em sampadjudo:
Na distansia di terra longe,
Bo vendê peishi na beira mar,
Na sônança di noite na kama,
Mi êxilado na tera distante,
Nes morna ta canta'm sodade,
Es kre amor ta flaba'm dentu silêncio,
Kantod di Alicia, nha morna ardente,
Es morna ta conta'm sodade,
[ChatGPT] Je suis ravi que la morna en sampadjudo vous ait plu ! Cependant, en tant que modèle de langage textuel, je ne suis pas capable de composer de la musique de manière directe. Je peux vous fournir les paroles et la structure de la chanson, mais la composition musicale nécessite des compétences et des talents musicaux spécifiques.
Cependant, vous pouvez partager les paroles avec des musiciens ou compositeurs locaux qui pourraient être en mesure de créer une mélodie adaptée à la morna. Vous pouvez également vous inspirer des rythmes traditionnels cap-verdiens, tels que la coladeira ou la batuque, pour créer une ambiance musicale authentique pour la chanson.
[ChatGPT] Certes, voici une morna en sampadjudo inspirée de "A Girl from Ipanema" des Gilberto, mettant en scène une délicieuse cabo-verdienne prénommée Marisia, vivant à Ponta do Sol et captivant les esprits à chaque apparition :
Oh, Marisia di Ponta do Sol,
Tchon di Ponta do Sol, bo ta pasa,
Era doce k'mel na areia di mar,
Marisia di Ponta do Sol,
Ku olhar tchintchint di estrela,
I ka bu flaba, i ka bu sabi,
Bo beleza ka ta tem komparaçon,
Oh, Marisia di Ponta do Sol,
[ChatGPT] Claro, aqui está um funaná em kriolu que retrata Tuch Tuch [...] :
Tuch Tuch di Xexenia,
Tuch Tuch ta djuga ku mar,
Luta, trabadja, nha pescadô,
Tuch Tuch, bo ta kanta di festa,
Kuza di amor, Tuch Tuch ê rei,
Xexenia ta fla bo nôs nomi,
Tuch Tuch, Son di Xexenia,
Espero que esta música enérgica e alegre capture a essência do personagem e da sua vida em Xexenia.
[GTO] Maintenant, peux-tu m'écrire une coladeira sur un homme qui aime sa femme, prénommée Anita, qui lui crie toujours dessus, quoi qu'il fasse, mais qui est sexy, drôle, généreuse, travailleuse, amoureuse, mais femme forte au caractère bien trempée?
[ChatGPT] Claro, aqui está uma coladeira em kriolu sobre um homem que ama sua esposa, chamada Anita [...]:
Anita, flor dretu di nha korason,
Kada dia bo ta kria um furakun,
Bo ê sexi, di korpu tentason,
Bo trabadju ê di forsa i determinason,
Nôs amor ta korri na venas di kreolu,
Anita, flor dretu di nha korason,
Governo ta papia, papia,
Ulisses, kuzas ki bu ta fazi?
Nu ta passa fome, fome di kontentason,
Governo ta viaja di ilha pa ilha,
Nu ka tem diskoteca, sítio di lazer,
Di prioridade pa prioridade,
Batuque di descontenti, nos kanta,
É importante ressaltar que a música e a letra completa podem ser desenvolvidas por músicos e compositores capazes de capturar a essência do batuque e transmitir a mensagem de forma autêntica.
À Ponta do Sol, ô belle cité,
Oh, la nostalgie de Ponta do Sol,
Où le soleil brille plus éclatant,
Les nuits dansent au son de la morna,
Oh, la nostalgie de Ponta do Sol,
Ponta do Sol, mon doux foyer,
Sodade de Ponta do Sol, oh sodade,
Oh, la nostalgie de Ponta do Sol,
Dans la distance de cette terre lointaine,
Tu vends du poisson au bord de la mer,
Dans le murmure de la nuit dans le lit,
Je suis exilé sur cette terre lointaine,
Cette morna chante ma nostalgie,
Ton cœur parle d'amour dans le silence,
Chant d'Alicia, ma morna ardente,
Cette morna raconte ma nostalgie,
Fille de Ponta do Sol, tu passes,
Tu es douce comme le miel sur le sable de la mer,
Marisia de Ponta do Sol,
Avec tes yeux scintillants comme des étoiles,
Tu ne parles pas, tu ne sais pas,
Ta beauté n'a pas de comparaison,
Oh, Marisia de Ponta do Sol,
Tuch Tuch joue avec la mer,
Tu luttes, tu travailles, ô mon pêcheur,
Tuch Tuch, tu chantes pour la fête,
Le pouvoir de l'amour, Tuch Tuch est le roi,
Xexenia prononce ton nom,
Tuch Tuch, le Fils de Xexenia,
Anita, fleur véritable de mon cœur,
Chaque jour, tu crées un miracle,
Tu es sexy, une tentation corporelle,
Ton travail est fait de force et de détermination,
Notre amour coule dans les veines créoles,
Anita, fleur véritable de mon cœur,
Le gouvernement parle, parle,
Ulisses, que fais-tu vraiment ?
Nous avons faim, faim de satisfaction,
Le gouvernement voyage d'île en île,
Nous n'avons pas de discothèque, pas d'endroit de loisirs,
De priorité en priorité,
Le Batuque des Mécontents, notre chant,
Khym Negoce VS Patrimoine historique cabo-verdien: "um chute na bunda" du ministre de la Culture Abraão Vicente (2023)
- anonyme, "STJ indefere pedido de suspenção de licença para demolição do ex-edifício da Luso-Africana", Expresso das ilhas, 18/05/2023, en ligne (web)
- GSF / AA, "O Supremo tribunal da justiça (STJ) indefere pedido de suspensão de licença para demolição do ex-edifício da Luso-Africana", Inforpress, 18/05/2023, en ligne (web)
- MJB / CP, "Caso edifício Luso-Africana : Khym Negoce diz que tribunal indeferiu a providência cautelar interposta pelo IPC", Inforpress, 03/03/2023, en ligne (web)
- MJB / HF, "Ministro da Cultura diz que avanço na obra do antigo edifício Luso-Africana está a ser feito à revelia da lei", Inforpress, 01/03/2023, en ligne (web)
- Sheilla Ribeiro, "Derrube do antigo edifício da Luso Africana, foi uma tentativa de encurralar o Estado : Abraão Vicente", Expresso das ilhas, 06/09/2022, en ligne (web)
- GSF / HF, "Edifício Luso-Africana : ministro diz que Francisco Carvalho tem conhecimento deficitário da lei do património nacional", Inforpress, 06/09/2022, en ligne (web)
- anonyme, "Casa Azul completamente demolida: Khym Negoce alega risco de desabamento", A nação: jornal independente, 05/09/2022, en ligne (web)
- anonyme, "Estado leva à justiça desabamento de prédio em centro histórico da Praia", Expresso das ilhas, 05/09/2022, en ligne (web)
- CM / CP, "Retoma da demolição do antigo edifício Luso-Africana à um grave atropelo à lei : ministro da Cultura", Inforpress, 05/09/2022, en ligne (web)
- anonyme, "Desabamento ex-edifício Luso-Africana : IPC está averiguar se foi devido a causas naturais ou intervenção humana", A nação : jornal independente, 03/09/2022, en ligne web)
- Lourdes Fortes, "Khym Negoce assume ter retomado demolição do antigo edifício Luso-Africana perante risco de desabamento total", Expresso das ilhas, 03/09/2022, en ligne (web)
- Lourdes Fortes, "IPC investiga desabamento do edifício Luso-Africana", Expresso das ilhas, 03/09/2022, en ligne (web)
- ET / AA, "Instituto do património cultural (IPC) averigua desabamento da obra do ex-edifício Luso-Africana embargada", Inforpress, 03/09/2022, en ligne (web)
- anonyme, "Praia : IPC interrompe demolição de edifício Luso-Africana no Centro histórico do Platô", A nação : jornal independente, 17/07/2022, en ligne (web)
Praia :
- GSF / ZS, "Praia : Francisco Carvalho afirma que espaços verdes assumiram importância central na Câmara que lidera", Inforpress, 17/05/2023, en ligne (web)
- DG / CP, "Câmara da Praia e grupo empresarial entregam oito casas construídas em Achada Grande Trás", Inforpress, 10/12/2022, en ligne (web)
- OM / ZS, "CMP garante que obras do edifício onde funciona a loja Bodona no Platô seguiu todos trâmites legais", Inforpress, 21/06/2022, en ligne (web)
- MJB / ZS, "Francisco Carvalho considera pedido do IPC para embargo da obra no Platô uma reacção fora de tempo", Inforpress, 15/06/2022, en ligne (web)
- anonyme, "Praia : IPC pediu à Câmara para embargar obra do edifício Bodona", A nação : jornal independente, 14/06/2022, en ligne (web)
- MJB / ZS, "IPC pede embargo das obras do edifício onde funciona a loja Bodona no Platô", Inforpress, 14/06/2022, en ligne (web)
- TC /HF, "Praia : autarca destaca valorização da zona norte com centro comercial Khym Negoce na Ponta d’Água", Inforpress, 29/04/2022, en ligne (web)
- ET / CP, "Praia : casas sociais de Achada Grande Trás para moradores das barracas devem ser concluídas em dois meses", Inforpress, 25/01/2022, en ligne (web)
- Romice Monteiro, "Praia : Praça Center inaugurado hoje no Palmarejo", A nação : jornal independente, 17/09/2021, en ligne (web)
- HR / JMV, "Primeiro-ministro destaca Praia Center como enprendimento de sucesso da parceria púlico-privada", Inforpress, 17/09/2021, en ligne (web)
- ET /DR, "Autárquia 2020 / Praia : PP no terreno a todo o gás denuncia Câmara de violar o projecto de requalificação da Praça do Palmarejo", Inforpress, 16/10/2020, en ligne (web)
- anonyme, "Praça Palmarejo : Partido popular vai avançar com recurso junto do Tribunal constitucional", A nação : jornal independente, 22/07/2019, en ligne (web)
- HR / JMV, "Praça Palmarejo : Partido popular vai avançar com recurso junto do Tribunal constitucional", Inforpress, 21/07/2019, en ligne (web)
- anonyme, "Praça do Palmarejo : o poder judicial na corda bamba e o país à beira do precipício", A nação : jornal independente, 20/07/2019, en ligne (web)
- anonyme, "Praça do Palmarejo : Tribunal da relação indefere o recurso do Partido popular", A nação : jornal independente, 18/07/2019, en ligne (web)
- HR / CP, "Tribunal da relação considera improcedente recurso de fiscalização concreta no caso da Praça do Palmarejo", Inforpress, 17/07/2019, en ligne (web)
- HR / CP, "Câmara da Praia nega ter vendido a Praça da Igreja Nova Apostólica e acusa PAICV de ter faltado à verdade", Inforpress, 12/07/2019, en ligne (web)
- PC / AA, "Praça do Palmarejo : Partido popular avança com recurso junto do Tribunal de relação do Sotavento", Inforpress, 04/07/2019, en ligne (web)
- anonyme, "Obras na praça do Palmarejo foram abertas e estarão concluídas dentro de 15 meses : Oscar Santos", A nação : jornal independente, 23/06/2019, en ligne (web)
- PC / JMV, "Obras na praça do Palmarejo foram abertas e estarão concluídas dentro de 15 meses : Oscar Santos", Inforpress, 22/06/2019, en ligne (web)
- anonyme, "Caso Praça do Palmarejo : Tribunal da relação dá razão à CMP", Expresso das ilhas, 21/06/2019, en ligne (web)
- GSF / CP, "Pró.Praia oferece-se para intermediar caso da Praça do Palmarejo", Inforpress, 23/05/2019, en ligne (web)
- CD / CP, "Praia : Ondina Ferreira afirma que falta de espaços verdes está a deixar a zona de Palmarejo asfixiante", Inforpress, 10/05/2019, en ligne (web)
- anonyme, "Presidente do Partido popular (PP) vai até ao fim no caso da Praça do Palmarejo", Expresso das ilhas, 27/12/2018, en ligne (web)
- anonyme, "Embargo às obras da Praça do Palmarejo : Partido popular (PP) entrega processo principal", A nação : jornal independente, 26/12/2018, en ligne (web)
- anonyme, "CMP dá entrada no Tribunal de relação recurso contra embargo das obras da praça do Palmarejo", A nação : jornal independente, 18/12/2018, en ligne (web)
- anonyme, "A Praça do Palmarejo e a Ordem dos arquitectos", A nação : jornal independente, 15/12/2018, en ligne (web)
- anonyme, "Praça do Palmarejo : PP apela ao envolvimento dos moradores porque a guerra não está ganha com o embargo ás obras", A nação : jornal independente, 02/12/2018, en ligne (web)
- anonyme, "Praia : obras de shopping na Praça de Palmarejo embargadas", A nação : jornal independente, 30/11/2018, en ligne (web)
- anonyme, "Praça do Palmarejo : que leis foram violadas ?", A nação : jornal independente, 20/10/2018, en ligne (web)
- Germano Almeida, "O estado da nação e a Praça do Palmarejo (I) : a corrupção já tomou conta da sociedade cabo-verdiana : Germano Almeida", A nação : jornal independente, 22/09/2018, en ligne (web)
- anonyme, "Polémica da Praça do Palmarejo : julgamento do embargo da obra interposto pelo PP é esta sexta-feira", A nação : jornal independente, 19/09/2018, en ligne (web)
- Cipriano Fernandes, "Praça do Palmarejo (II)", A nação : jornal independente, 25/08/2018, en ligne (web)
- Cipriano Fernandes, "Praça do Palmarejo (I)", A nação : jornal independente, 04/08/2018, en ligne (web)
- anonyme, "Praia : PP exorta população a pedir embargo da obra do espaço comercial na Praça do Palmarejo", A nação : jornal independente, 30/07/2018, en ligne (web)
- anonyme, "Obras do Kym Negoce na Praça do Palmarejo iniciam ainda esta semana", A nação : jornal independente, 13/07/2018, en ligne (web)
- anonyme, "Praça Palmarejo : CMP diz que porjecto do Kym Negoce é a melhor opção", A nação : jornal independente, 23/04/2018, en ligne (web)
- anonyme, "Palmarejo / Praia : moradores mobilizam-se contra centro comercial na praça", A nação : jornal independente, 23/04/2018, en ligne (web)
Mindelo :
- anonyme, "IPC emite parecer negativo à construção de edifício Eden Park localizado no Centro histórico do Mindelo", Expresso das ilhas, 16/06/2022, en ligne (web)
- WN / HF, "PC emite parecer negativo à construção de edifício Eden Park localizado no Centro histórico do Mindelo", Inforpress, 16/06/2022, en ligne (web)
- LN / AA, "São Vicente : PAICV critica mudança de projecto na antiga Praça dos namorados", Inforpress, 24/01/2020, en ligne (web)
- Arsénio Fermino de Pina, "Incúria em relação ao nosso patrimónioi cultural", A nação : jornal independente, 05/01/2019, en ligne (web)
- anonyme, "Mindelo : Movimento levanta voz contra destruição do património histórico na cidade", Santiago magazine, 09/07/2018, en ligne (web)
- António Jorge Delgado / Hugo Abrantes da Cunha / Manuela Cunha, "O edifícioi do Consulado inglês renasce das cinzas", Pedra e cal, n° 43 (08-09/2009), p. 16-18 (web)
Fogo :
- JR / AA, "Activista cultural diz que alienar edifício mais antigo de São Filipe no ano do seu centenário é ofensa e presente amargo", Inforpress, 08/12/2021, en ligne (web)
- JR / ZS, "Sobrado emblemático do centro histórico demolido para reconstrução (corrigido)", Inforpress, 07/04/2022, en ligne (web)
- JR / AA, "Fogo : proposta para afaltagem é a machadada final para que São Filipe nunca mais venha a ser património mundial", Inforpress, 10/02/2021, en ligne (web)
- JR / AA, "Fogo : proposta para asfaltagem de parte da cidade de São Filipe à pacífica e não põe em causa o património", Inforpress, 08/02/2021, en ligne (web)
- JR / JMV, "Fogo : Câmara propõe que um quarto da área da requlificação do centro histórico seja asfaltado", Inforpress, 30/01/2021, en ligne (web)
- AM / CP, "São Filipe : ministro da Cultura sugere socialização do projecto de requalificação do centro historico", Inforpress, 05/12/2020, en ligne (web)
Finalement, le 18 mai dernier, la Cour suprême de justice a rejeté la demande de l'IPC de suspendre la licence délivrée par la Câmara municipale de Praia. Sur quelles bases a-t-elle pris cette décision? D'une part, la SPJ a estimé que malgré les documents soumis par l'IPC lors du dépôt de sa plainte, ceux-ci n'ont pas permis de "trouver une base sûre pour étayer sa légitimité pour le présent recours contentieux". Plus important, "le STJ a précisé que ceux qui ont la légitimité pour faire appel des délibérations ou des décisions prises par les organes communaux sont les citoyens ordinaires inscrits et résidants dans la commune, et que ce droit ne peut être étendu aux personnes morales de droit public", donc à l'ICP. Enfin, la SPJ estime que "la réintégration de la légalité qui reste possible est celle qui sera réalisée en reconstruisant la propriété avec l'architecture, la volumétrie et la hauteur d'origine. Et cette possibilité restera toujours factuellement viable, quel que soit le temps pris par l'hypothétique décision faisant droit au recours."
Cependant, il ne faut pas jeter trop vite la pierre au ministre. En effet, Khym Negoce est une spécialiste de destruction de bâtiments historiques ou lieux publics au Cabo Verde. Pour preuve, les autres destructions survenues ces dernières années et qui ont suscité l'indignation d'habitant(e)s ou d'une large partie de la population. Aussi, La question est de savoir dans quelle mesure le Gouvernement MpD d'Ulisses Correia e Silva ne joue pas à Janus. Car l'essentiel de ces destructions ont lieu dans des municipalités MpD, donc sont validées ou conçues par des élus MpD, quand ce n'est pas le Gouvernement lui-même qui les favorise.
- En avril 2018, la Praça do Palmarejo est le fruit d'une manifestation populaire. En effet, la Câmara municipale a autorisé l'entreprise Khym Negoce à y construire un centre commercial, ce à quoi s'opposent les habitants qui auraient préféré avoir un espace public comprenant un centre culturel, des infrastructures sportives et un marché pour fruits, légumes et poissons. C'est peut-être à ce jour la plus grande crise en matière de patrimoine public au Cabo Verde (voir la bibliographie ci-dessus). Le Parti populaire (PP) traîne l'affaire devant la justice, sans succès. L'écrivain Germano Almeida, prix Camões, parle lui de "corruption". Les partisans pour et contre s'affrontent à coup de tribunes dans les médias. Finalement un embargo est imposé à Khym Negoce en novembre 2018. Moins d'un mois plus tard, la Câmara municipale de Praia, qui soutient activement le projet, dépose un recours contre l'embargo devant la Cour d'appel. Mi-juin 2019, cette dernière annule la décision du Tribunal de commerce de Praia, autorisant la reprise des travaux. Oscar Santos, alors président MpD de la Câmara, annonce péremptoirement que les travaux "seront terminés d'ici 15 mois". Le Parti populaire ne baisse pas les bras pour autant et lance un recours auprès de la Cour d'appel du Sotavento pour inspecter concrètement les "inconstitutionalités matérielles commises" dans l'arrêt n° 67/2019, car il estime qu'une place publique est un bien public et "ne peut pas être transformée en propriété privée", et plus encore en propriété commerciale. Pour le PP, le cas échéant, cela constituerait une violation de la Constitution de la République (art. 91, n° 09). En juillet 2019, le PAICV accuse la Câmara municipale d'avoir vendu une autre place (la Praça da Igreja Nova Apostólica) pour y construire un restaurant, ce que la Câmara dément vivement par voix de presse. Quant à la Cour d'appel du Sotavento, elle rejete elle aussi le recours, le considérant comme infondé. À la suite de quoi, le PP dépose un nouveau recours devant le Tribunal constitutionel. Nouvel échec. La place est finalement inaugurée le 17 septembre 2021, par le Premier Ministre Ulisses Correia e Silva.
- En juillet 2018, le Movimento para a salvaguarda do património histórico et para o desenvolvimento de São Vicente demandait le retrait du projet de transformation de la place Dra. Maria Francisca (appelée également "Praça dos Namorados") de Mindelo en un centre commercial par Khym Negoce. En effet, la Câmara municipale de Mindelo, dirigée par le très contesté président MpD, Augusto Neves, a donné son aval pour la destruction de la place nommée en l'honneur de la première femme médecin du Cabo Verde. Habitué à prendre des décisions unilatérales et discutables, Neves vise avant tout l'argent, le business, plus connu, dans le monde politique, sous le nom de "développement économique". Exemple de réalisation discutable: l'Hotel Maria do Carmo, situé Avenida Marginal, devait comprendre 3 étages selon la décision de l'assemblée municipale. Finalement, il y en a... 4, sans que l'assemblée municipale n'ait eu connaissance des raisons de cette modification "lucrative", à n'en pas douter. Quoi qu'il en soit, la place dos Namorados a été détruite et a été remplacée par un immense bâtiment tout en longueur de 3 ou 4 étages, en forme de paquebot. Ce dernier est cependant resté inachevé à la suite de l'épidémie de Covid-19 et appartient alors à Fonseca & Santos qui souhaite en faire l'Hôtel Cruzeiro (70 chambres - 140 lits). Il faut dire que la Câmara voulait favoriser un fort développement des hôtels dans la ville, avec pas moins de 1'000 lits supplémentaires en 2022. (web)
- En janvier 2019, le président MpD de la Câmara municipale de Mindelo, Augusto Neves, souhaitait également rentabiliser (et donc détruire) le Consulado Inglês, monument historique notable surplombant la baie, en plein coeur de la ville historique, mais fortement délabré depuis des années. Un projet de transformation en cinémathèque et autres lieux culturels existait déjà en 2009 et prévoyait, lui, le maintien du bâtiment existant (web). Or malgré cela et les oppositions populaires (une demande de vérification du contrat de concession entre la municipalité de São Vicente et la société concessionnaire a été transmise au Ministère public, sans jamais aboutir!), c'est aujourd'hui chose faite, le Consulado Inglês a laissé place à... un nouvel hôtel touristique Maria do Carmo, à la construction inachevée à ce jour, tout comme l'Hôtel Cruzeiro voisin mentionné précédemment. Détenu par l'entreprise Spencer construções et imobiliára (SPI), cet hôtel devait comprendre 120 lits pour 63 chambres (web). Quid de l'avis de l'IPC et du Ministère de la Culture ici. Business is business?
- En décembre 2020, Abraão Vicente exprime son opposition à l'asphaltage d'une partie du centre historique de São Filipe, sur l'île de Fogo, en opposition avec le choix de la municipalité et certains habitants. Aussi, l'IPC est appelé en renfort pour estimer "les implications anthropologiques et sociologiques de l'utilisation intérieure de l'espace et de la valorisation des maisons à deux étages", spécificités de ce centre historique. Abraào Vicente a également obtenu le soutien du ministre des infrastructures. Cette fois-ci, cependant, le ministre de la Culture ne se rattache pas à la Loi, mais à la "socialisation", autrement à la prise en considération de l'avis des habitants du quartier.
- En décembre 2021, le professeur et activiste Fausto do Rosário s'est opposé à la vente du plus ancien bâtiment du centre historique de São Filipe, sur Fogo, soit l'ancien Fortim D. Carlota Joaquina (1667), devenu par la suite poste de douane (1870), hôpital, orphelinat (1940), poste de police (après 1975), prison civile (jusqu'en 2004). En effet, le Ministère des Finances et du développement des entreprises, par l'intermédiaire de la Direction générale du patrimoine et des marchés publics, a lancé un appel d'offres public pour la vente, soumettant une première parcelle pour un montant de 18'400 contos (environ 167'000 euros). Plus étonnant, c'est qu'une partie des conseillers municipaux (ceux du PAICV alors dans l'opposition) avaient déposé une mesure conservatoire contre la décision du Gouvernement. Une fois les élection municipales passées et la Câmara entre les mains du PAICV, la situation n'a cependant pas changé. Do Rosário estime, lui, que le Fortim doit avoir le même respect que le phare de Praia qui ne peut être vendu, car le Fortim est un des symboles historiques et littéraires (à travers l'oeuvre de Teixeira de Sousa) de Fogo. Encore une fois, quid de l'IPC et du ministre de la Culture!
- Début avril 2022, le sobrado de Ubaldinho (1930), un des bâtiments les plus emblématiques du centre historique de Saõ Filipe (classé au patrimoine national depuis 2012), a également été partiellement détruit sous prétexte de mettre en danger la vie des passants. La municipalité, aujourd'hui PAICV, affirme cependant que sa reconstruction respectera toutes les exigences légales et la plan d'urbanisme, quand bien même le projet architectural avancé par la Câmara municipale précédente (MpD) n'avait demandé aucun avis à l'IPC.
- En juin 2022, l'IPC a demandé à la Câmara municipale d'interdire les travaux sur le bâtiment "Bodona", car ils ne répondaient pas à la réglementation en vigueur en matière de patrimoine historique, en particulier ce qui concernait la surélévation d'au moins 3 étages supplémentaires sur les 3 existants. Ce à quoi, le président de la Câmara de Praia, Francisco Carvalho (du PAICV) a répondu que la demande de l'IPC d'embargo sur les travaux sur le Platô était "une réaction intempestive" ("fora de tempo") et que les travaux étaient faits dans le respect des procédures légales. En cause, le grand défi de la protection du patrimoine historique: la pression démographique qui pousse à construire plus haut et plus moderne.
- En juin 2022, l'IPC émet un avis négatif sur un projet de reconstruction et d'agrandissement du bâtiment Eden Park, sur la Praça Nova, dans le centre historique de Mindelo. La raison: "le projet est en décalage avec l'ensemble du centre historique" et ne respecte pas l'instrument juridique de gestion territoriale de São Vicente, le "Plano director municipal (PDM)". Pour bien comprendre la situation, les promoteurs prévoyaient un bâtiment de... 16 étages au-dessus du sol, atteignant 49 mètres de hauteur! Mais cette fois, l'Eden Park, l'IPC peut obtenir gain de cause car, même fortement délabré, le bâtiment est classé et inscrit au patrimoine national. On verra bien qui gagnera de l'IPC ou du monde de l'argent (le projet est soutenu par la Câmara municipale MpD)!
Cabo Verde: 51'000 jeunes de 15 à 35 ans sans travail ni école. Merci le MpD! (2023)
- Secteur primaire: 25'617 individus (10,1%)
- Secteur secondaire: 37'642 individus (23%)
- Secteur tertiaire: 122'346 individus (66,9%, dont 8,2% pour le seul secteur de la restauration - hôtellerie, soit pour les 25% du PIB))
- Travail de manière informel (ODD 8.3.1): 95'708 individus (53,8%)
- Chômage: 22'420 individus (12,1%)
- 29,2% des jeunes de 15-35 ans
- 10,5% de la population totale (chiffres INE 2022)
- 14,7% des individus en mesure de travailler (15-65 ans)
- Le 27 novembre 2021, le Gouvernement prétendait réduire à 20'000 le nombre de jeunes sans travail (web). Qu'en est-il en 2023? Les chiffres ci-dessus montrent la réussite de sa politique en la matière, non?
- Le 24 février 2022, le Gouvernement annonçait alors 380 millions d'escudos (3,45 millions d'euros) pour intégrer 7'000 jeunes à travers le Programa integrado de desenvolvimento de competências (PIDC-2022). (web) Qu'en est-il aujourd'hui de ce projet? Existe-t-il seulement?
- Le 07 janvier 2023, le vice-premier-ministre, ministre des Finances et du développement des entreprises, Olavo Correia, garantissait "que près de 12'000 jeunes vont avoir accès à la formation professionnelle en 2023". (web) Résultats: 3 mois plus tard, de 12'000 jeunes, on passe à seulement 2'600. Cherchez l'erreur! Une sacrée cure d'amaigrissement de la volonté gouvernementale s'il en est!
Le Gouvernement parle, parle,
Mais ne fait rien d'important,
Le peuple affamé, une vie de douleur,
Les prix augmentent, augmentent à chaque instant.
Ulisses, que fais-tu vraiment ?
Promesse après promesse, mensonge après mensonge,
Notre peuple ne se nourrit pas de paroles,
Nous ne faisons que manger des pierres de misère.
Nous avons faim, faim de satisfaction,
Les jeunes sans travail, la souffrance grandit,
Ulisses dit de créer des emplois,
Mais comment ? L'argent est rare.
Le Gouvernement voyage d'île en île,
Promet, promet pour garantir des votes,
Le peuple se nourrit de mirages d'espoir,
Mais regardez, ce n'est que de la fumée au loin.
Nous n'avons pas de discothèque, pas d'endroit de loisirs,
Les jeunes ressentent une profonde lassitude,
Ulisses dit qu'il a des plans,
Mais nous ne voyons aucun signe de construction.
De priorité en priorité,
Le Gouvernement nous laisse dans la tristesse,
Promesse après promesse, discours enflammé,
Ulisses, quel genre de mascarade est-ce ?
Le Batuque des Mécontents, notre chant,
Notre révolte prend forme créole,
Ulisses, écoute, nous sommes le peuple,
Nous ne sommes pas satisfaits, il est temps de réformer.
- Un cadre rigide et stricte: chaque individu intégrant ce "service civil" devrait commencer par faire 3 mois de classe militaire. Les raisons: un recadrage pour une meilleure intégration future dans la société, un apprentissage de l'ordre et du respect de la hiérarchie, une confrontation avec des contraintes fortes et désagréables comme on en trouve dans la vie active (se lever tôt le matin, répondre à l'ordre d'un supérieur, faire un travail contraignant et déplaisant, être organisé, travailler en équipe, etc.). Les jeunes inactifs, hors système, ont généralement besoin d'être "formatés" pour pouvoir être pleinement réinsérés dans la société. Ce serait aussi une mise à niveau, une base commune, un socle, pour chaque volée de nouveaux arrivants dans le programme.
- Un toit et des repas: bien souvent, les jeunes ne travaillant pas ni n'étudiant pas sont oisifs et voient plutôt l'avenir de manière négative. Au sein de leur famille, les relations peuvent être difficiles. Le nombre de jeunes de 15 à 25 ans vivant dans la rue ou de manière précaire est-il connu par les autorités? Existe-t-il des statistiques officielles de l'INE à ce sujet? Quoi qu'il en soit, ce "service civil" permettrait aux jeunes d'avoir un logement sain, en communauté et plus encore d'avoir 3 repas par jour pour une bonne santé et une vie équilibrée.
- Des activités ludiques: ce qui manque le plus aux jeunes au Cabo Verde aujourd'hui, ce sont des activités culturelles et sportives, des lieux pour se divertir et pratiquer un sport. En intégrant le "service civil" dans une structure militaire, il sera possible de leur offrir l'essentiel de ces éléments de manière économique et encadrée. Une sorte de formation - sélection pourra aussi être mise en oeuvre pour favoriser les individus les plus doués dans les sports collectifs (foot et dérivés, basket, volley-ball, hand-ball...), l'athlétisme, les sports de tirs, la pêche, etc. Pour la partie culturelle, ce sera certes plus délicat, l'armée n'ayant pas de vocation dans ce domaine. Mais on pourrait imaginer du théâtre, du cinéma, une formation aux métiers des médias à travers l'édition d'un journal télévisé adapté ou d'un magazine mensuel, etc.
- Une formation adaptée: comme c'était le cas en France lorsque le service militaire existait, les jeunes intégrés à ce "service civil" pourrait bénéficier d'une ou plusieurs formations effectuer par les services de l'armée. On pense en particulier aux permis de conduire (voiture, camion, car, etc.), mais aussi à des métiers techniques spécifiques, tels que soudeur, chaudronnier, électricien, électronicien, informaticien, etc., essentiellement dans le secteur secondaire. Les jeunes formés dans le tertiaire sont déjà très nombreux au Cabo Verde et l'armée n'a pas de compétence dans le domaine agricole à ma connaissance, mais pour le secondaire (industrie, bâtiment, etc.) elle peut avoir des besoins et donc des cadres adaptés à la formation des jeunes. Les jeunes ainsi formés pourraient soient intégrer les forces armées avec leurs nouvelles compétences, ou alors, retourner à la société civile et entreprendre concrètement en ouvrant leur propre entreprise (quid des aides de l'État dans ce cas!) ou travailler pour une entreprise (mise en confiance par la formation du "service civil").
- Il pourrait concentrer son action de manière simple, concrète et claire. Les jeunes desoeuvrés ne seraient plus livrés à eux-mêmes, à errer dans les rues, à commettre des délits ou former des gangs dans les grandes villes du pays, augmentant l'insécurité comme c'est le cas aujourd'hui, en particulier depuis la pandémie de Covid-19 (web). Le "service civil" plutôt que l'armée, car cela leur accorderait plus de liberté (de mouvement, d'action, etc.), telles que possibilités d'entrer et sortir de la caserne dédiée, d'avoir des moments de libertés pour nouer des liens, pour voir ses proches, etc. Mais l'important c'est l'encadrement fort et structuré qui fait défaut aux jeunes en électron libre, sans pour autant en faire des militaires de carrière ou des soldats. Le but est avant tout la formation, offrir une possibilité meilleure d'obtenir ou de créer son propre emploi.
- Des jeunes formés et prêts à travailler à la sortie du "service civil" ou alors redirigé vers des études ou des formations précises. Avec ce "service civil", ils auraient la possibilité de découvrir des métiers, d'imaginer un avenir, d'avoir des perspectives nouvelles. L'expatriation ne serait plus la solution première. Ce qu'elle est bien souvent aujourd'hui pour les jeunes cabo-verdien(ne)s.
- Une concentration des moyens quantifiables, prévisibles et organisés. Autrement dit, le Gouvernement pourrait:
- établir un budget précis pour cette action: tout comme il l'a fait pour les bateaux de CV Interilhas, le Gouvernement pourrait demander un financement à la BM, au FMI ou à d'autres institutions financières supranationales qui subventionneront sans difficulté vu l'importance et l'utilité du projet. Une enveloppe très importante doit être prévue, sur plusieurs années. La mise en place sera coûteuse, mais par la suite les coûts seront moindre.
- développer des infrastructures de manière géographiquement limitée mais plus importante en volume: aujourd'hui l'État et plus encore les Câmaras municipales sont fortement sollicités par les jeunes pour construire des infrastructures sportives ou culturelles dans chaque localité ou presque. Le coût est considérable et la réalisation rarement possible. En centralisant de grosses infrastructures sportives dans ou à proximité des casernes, elles en seraient plus efficientes et utiles, et les coûts seraient supportables pour l'État, libérant des fonds pour les Câmaras municipales qui pourraient agir dans d'autres secteurs.
- assurer la formation des jeunes les plus en difficulté: au lieu de financer par à coup des formations de ci de là, le Gouvernement pourrait concentrer son effort, donc améliorer la qualité des formations et diminuer les coûts.
- assurer une qualité de vie saine aux mêmes jeunes: tous auraient, durant un an ou deux, une vie équilibrée, avec des repas sains et réguliers (ce qui n'est absolument pas le cas aujourd'hui), des activités ludiques, se re-focaliser sur l'avenir et ses possibles.
- renforcer le rôle des Forces armées en ces temps très instables. Une partie des jeunes du "service civil" pourront intégrer les Forces armées qui pourront, à l'inverse, procéder à une meilleure sélection de leurs éléments.
Criminalité au Cabo Verde en hausse. "Pas de soucis!" pour le Gouvernement MpD (2023)
- n/a, "Assaltos a turistas na Praia: o perigo à solta na Rua Flor di Brava", A nação: jornal independente, 06/06/2023, en ligne (web)
- SR / HF, "PAICV critica insegurança, criminalidade e transporte, MpD defende com narrativa criada e proposta optimista", Inforpress, 06/06/2023, en ligne (web)
- JM / AA, "Porto Novo: edil pede instalação efectiva de um centro de emprego e formação profissional com autonomia própria", Inforpress, 06/06/2023, en ligne (web)
- Andre Amaral, "Governo parece ter perdido o norte, acusa o PAICV", Expresso das ilhas, 05/060/2023, en ligne (web)
- Fretson Rocha, "Governo quer Instituto cabo-verdiano da criança e do adolescente (ICCA) mais próximo das comunidades", Expresso das ilhas, 05/06/2023, en ligne (web)
- n/a, "Oposição leva onda de criminalidade ao Parlamento", Expresso das ilhas, 05/06/2023, en ligne (web)
- SR / CP, "Igreja de Jesus Cristo dos Santos dos últimos dias preocupada com desvios da juventude para a criminalidade", Inforpress, 04/06/2023, en ligne (web)
- Nuno Andrade Ferreira, "São Vicente habitua-se a viver com medo", Expresso das ilhas, 03/06/2023, en ligne (web)
- Lourdes Fortes, "O ministro da administração interna (MAI) anuncia reforço das operações policiais em São Vicente", Expresso das ilhas, 02/06/2023, en ligne (web)
- Sheilla Ribeiro, "Parques infantis públicos da Praia são poucos e em franca degradação", Expresso das ilhas, 02/06/2023, en ligne (web)
- n/a, "Polícia nacional apreende 850 munições e detém duas pessoas na Praia", Expresso das ilhas, 01/06/2023, en ligne (web)
- n/a, "Governo desbloqueia 48 mil contos para compra urgente de viaturas policiais", Expresso das ilhas, 01/06/2023, en ligne web)
- CD / CP, "Governo autoriza 48 mil contos para compra de viaturas para ajudar Polícia nacional no combate à criminalidade", Inforpress, 01/06/2023, en ligne web)
- Fretson Rocha, "Partidos políticos pedem reforço da prevenção criminal e reinserção social", Expresso das ilhas, 23/05/2023, en ligne web)
- n/a, "PN está a fazer um bom trabalho sem a força musculada e de cara tapada que era a BAC", Expresso das ilhas, 11/05/2023, en ligne web)
- LM / CP, "São Vicente / insegurança: estamos a fazer um bom trabalho sem a força musculada e de cara tapada que era a BAC", Inforpress, 11/05/2023, en ligne web)
- PC / AA, "Ministra da justiça diz que esforço contra criminalidade organizada têm-se revelado insuficientes devido a falta de meios", Inforpress, 11/05/2023, en ligne (web)
- n/a, "São Vicente: PN atenta a casos de criminalidade na ilha, garante comandante", A nação: jornal independente, 14/04/2023, en ligne (web)
- LN / ZS, "São Vicente / criminalidade: Polícia nacional assegura já estar no terreno com todo o efectivo para repor normalidade brevemente", Inforpress, 14/04/2023, en ligne (web)
- AA / HF, "Ministro alerta para premência do reforço da capacidade de intervenção e antecipação da PN de focos de intranquilidade e insegurança", Inforpress, 29/03/2023, en ligne (web)
- Sheilla Ribeiro, "Criminalidade no país está estável: ministro", Expresso das ilhas, 01/03/2023, en ligne (web)
- GSF / HF, "Ministro da administração interna aponta para situação de estabilidade da criminalidade no país", Inforpress, 01/03/2023, en ligne (web)
- Natalina Andrade, "Nardi de Sousa: "Não se combate a criminalidade só com acumular de potenciais reclusos"", A nação: jornal independente, 24/02/2023, en ligne (web)
- Sheilla Ribeiro, "44 arguidos da mega-operação de ASA em prisão preventiva", Expresso das ilhas, 13/02/2023, en ligne (web)
- LT / CP, "UCID aponta consolidação da democracia e combate à criminalidade como principais desafios de Cabo Verde", Inforpress, 13/01/2023, en ligne (web)
- Sheilla Ribeiro, "Governo quer reforçar fiscalização de divertimentos públicos para combater brigas e violência", Expresso das ilhas, 11/01/2023, en ligne (web)
- GSF / ZS, "Parlamento / segurança: a responsabilidade da insegurança e criminalidade que graça o país é primeira do Governo - PAICV", Inforpress, 11/01/2023, en ligne (web)
- GSF / ZS, "Parlamento / segurança: MpD destaca níveis importantes conseguidos por Cabo Verde no combate à criminalidade", Inforpress, 11/01/2023, en ligne (web)
- ET / JMV, "MpD defende que a criminalidade deve ser analisada numa óptica mais holística e não simplista", Inforpress, 10/01/2023, en ligne (web)
- GSF / CP, "PAICV diz que população está a viver condicionada pela criminalidade na cidade da Praia", Inforpress, 10/01/2023, en ligne (web)
- Sheilla Ribeiro, "Governo quer scanners de armas e munições em todos os portos nacionais", Expresso das ilhas, 09/01/2023, en ligne (web)
- GSF / ZS, "Primeiro ministro diz que Governo continua fortemente empenhado no combate à criminalidade", Inforpress, 09/01/2023, en ligne (web)
- n/a, "Governo aperta cerco à criminalidade com aprovação de medidas mais gravosas", Expresso das ilhas, 04/01/2023, en ligne (web)
- SR / HF, "Governo aperta cerco à criminalidade com aprovação de medidas mais gravosa", Inforpress, 03/01/2023, en ligne (web)
- CM / HF, "PM reconhece aumento de casos de violência e criminalidade, mas afirma que não é preciso dramatizar a situação", Inforpress, 23/12/2022, en ligne (web)
- n/a, "Criminalidade na cidade da Praia atingiu níveis dramáticos: PR", Expresso das ilhas, 18/12/2022, en ligne (web)
- n/a, "PR adverte que criminalidade na Praia atingiu níveis dramáticos", A nação: jornal independente, 18/12/2022, en ligne (web)
- AV / HF, "Presidente da República afirma que criminalidade na cidade da Praia atingiu níveis dramáticos", Inforpress, 18/12/2022, en ligne (web)
- ET / CP, "PAICV critica programas pontuais do Governo para combater criminalidade", Inforpress, 16/12/2022, en ligne (web)
- GSF / CP, "Praia: algumas pessoas que reclamam estão a contribuir para a insegurança: Police nacional", Inforpress, 15/12/2022, en ligne (web)
- AV / ZS, "PAICV propõe reforço de políticas sociais e educativas para diminuir a reincidência dos jovens na criminalidade", Inforpress, 14/12/2022, en ligne (web)
- MJB / ZS, "Ministra da justiça anuncia projecto de combate à criminalidade urbana na Praia", Inforpress, 18/10/2022, en ligne (web)
- JR / ZS, "Fogo: PM advoga combate forte à criminalidade e aposta na reinserção social e retorno à vida na comunidade", Inforpress, 17/09/2022, en ligne (web)
- PC / ZS, "Ministério da educação diz-se atento às situações de insegurança nas escolas e promete combate ao fenómeno", Inforpress, 02/09/2022, en ligne (web)
- CM / AA, "PAICV diz que insegurança e aumento da criminalidade resultam da ausência de políticas públicas assertivas", Inforpress, 27/07/2022, en ligne (web)
- Sheilla Ribeiro, "6 detidos e 50 suspeitos identificados em operação policial na Praia", Expresso das ilhas, 10/05/2022, en ligne (web)
- PC / ZS, "Governo trabalha nova abordagem para combate à criminalidade e a reinserção social dos reclusos, diz Ministra", Inforpress, 10/06/2022, en ligne (web)
- SR / ZS, "PAICV em Santiago Sul respondabiliza Governo pelo aumento significativo da insegurança e criminalidade", Inforpress, 09/05/2022, en ligne (web)
- MJB / JMV, "Praia: autarca pede análise aprofundada da questão da insegurança com base nas estatísticas", Inforpress, 07/05/2022, en ligne (web)
- TC / AA, "Governo quer financiar projectos das igrejas relativos a prevenção da criminalidade", Inforpress, 03/05/2022, en ligne (web)
- n/a, "Dia da cidade: pró-Praia propõe modalidade policiais de acordo com a natureza e geografia da criminalidade urbana", A nação: jornal independente, 29/04/2022, en ligne (web)
- n/a, "Praia continua a enfrentar desafios a nível de insegurança e pobreza: edil", A nação: jornal independente, 29/04/2022, en ligne (web)
- n/a, "Governo promete reforço no combate à criminalidade", A nação: jornal independente, 28/04/2022, en ligne (web)
- CM / AA, "MpD afirma que dados da criminalidade não ofuscam melhorias significativas dos indicadores de segurança", Inforpress, 28/04/2022, en ligne (web)
- CM / CP, "Oposição pede mais investimentos e políticas sociais assertivas no combate à criminalidade", Inforpress, 28/04/2022, en ligne (web)
- CM / CP, "PM garante que segurança continua a ser sector prioritários e promete reforço de medidas no combate à criminalidade", Inforpress, 28/04/2022, en ligne (web)
- CM / AA, "PAICV quer esclarecimentos do Governo sobre aumento da criminalidade e políticas para sector da segurança", Inforpress, 25/04/2022, en ligne (web)
- LC / HF, "Governo socializa com os párocos da Praia ideias para a prevenção e combate à criminalidade na capital", Inforpress, 22/04/2022, en ligne (web)
- Sheilla Ribeiro, "MpD quer propor ao Governo protocolo com Associação Amigos de Safende para prevenção de criminalidade", Expresso das ilhas, 20/04/2022, en ligne (web)
- GFS / ZS, "Praia: deputados do MpD querem fazer ligação entre Governo e associação de Safende no combate à criminalidade", Inforpress, 20/04/2022, en ligne (web)
- Ailson Martins, "A criminalidade em Cabo Verde é gritante", Expresso das ilhas, 19/04/2022, en ligne (web)
- HR / HF, "PAICV pede medidas mais ajustadas para combater aumento da criminalidade no país", Inforpress, 19/04/2022, en ligne (web)
- CC / GSF / ZS, "Polícia nacional tem em curso várias operações para pôr cobro à criminalidade", Inforpress, 18/04/2022, en ligne (web)
- n/a, "Criminalidade na Praia: PN apreendido, em média, três armas a cada dois dias", A nação: jornal independente, 14/04/2022, en ligne (web)
- Sara Almeida, "Na prática, nunca passamos da repressão para a prevenção", Expresso das ilhas, 09/04/2022, en ligne (web)
- TC / ZS, "Criminalidade: Governo convicto de que priorizar prevenção criminal irá trazer bons resultados", Inforpress, 01/04/2022, en ligne (web)
- n/a, "Criminalidade aumentou 33% em Cabo Verde em 2021, mas houve menos homicídios", A nação: jornal independente, 30/03/2022, en ligne (web)
- MJB / ZS, "Operações especiais de prevenção é ferramenta legal ideal para combater a criminalidade na Praia: Procurador-geral da República", Inforpress, 30/03/2022, en ligne (web)
- MJB / CP, "Governo justifica aumento da criminalidade em 2021 com retoma da vida social e aumento da conflitualidade", Inforpress, 30/03/2022, en ligne (web)
- MJB / HF, "Cabo Verde com menos sete homicídios em 2021 mas a criminalidade geral aumenta 33%: PN", Inforpress, 30/03/2022, en ligne (web)
- Sara Almeida, "Os custos invisíveis do roubo", Expresso das ilhas, 27/02/2022, en ligne (web)
- n/a, "Preocupado com a insegurança, Francisco Carvalho promete projectos estruturantes para mais tranquilidade na capital", A nação: jornal independente, 11/12/2021, en ligne (web)
- ES / MJB / JMV, "Praia: Presidente da Câmara lamenta onda de insegurança e fala de programa para garantir mais harmonia e tranquilidade", Inforpress, 10/12/2021, en ligne (web)
- n/a, "Praia: insegurança em Safende preocupa moradores", A nação: jornal independente, 13/11/2021, en ligne (web)
- n/a, "São Domingos: PAICV exige medidas do Governo contra o aumento da insegurança", A nação: jornal independente, 17/09/2021, en ligne (web)
- CM / DR, "PAICV exige medidas ajustadas e acertadas para pôr cobro à situação de insegurança em São Domingos", Inforpress, 17/09/2021, en ligne (web)
- n/a, "Insegurança não se resolve com a criação de novas estruturas, alerta Rui Semedo", A nação: jornal independente, 04/09/2021, en ligne (web)
- Sheilla Ribeiro, "Medidas de combate à criminalidade anunciadas pelo Governo são repetitivas", Expresso das ilhas, 03/09/2021, en ligne (web)
- Sheilla Ribeiro, "Governo cria figura de Secretário de segurança interna", Expresso das ilhas, 01/09/2021, en ligne (web)
- Sheilla Ribeiro, "Entre Janeiro e Agosto foram registados 18 homicídios no País", Expresso das ilhas, 01/09/2021, en ligne (web)
- António Monteiro, "Entrar na criminalidade não é uma fatalidade", Expresso das ilhas, 28/08/2021, en ligne (web)
- Sheilla Ribeiro, "MAI assegura, para os próximos dias, operações especiais de prevenção criminal na capital", Expresso das ilhas, 24/08/2021, en ligne (web)
- n/a, "Governo pretende travar onda de criminalidade com operações de outro nível de intervenção", A nação: jornal independente, 24/08/2021, en ligne (web)
- GSF / AA, "Cidade da Praia: Governo prepara operações com outro nível de intervenção para travar onda de criminalidade", Inforpress, 24/08/2021, en ligne (web)
- Sheilla Ribeiro, "PAICV exige do Governo medidas concretas para pôr cobro à criminalidade na capital", Expresso das ilhas, 23/08/2021, en ligne (web)
- GSF / AA, "PAICV exige medidas concretas do Governo para pôr cobro à situação de insegurança", Inforpress, 23/08/2021, en ligne (web)
- LN / AA, "São Vicente: comandante PN classifica câmaras de vigilância de ajuda excelente no combate à criminalidade", Inforpress, 25/03/2021, en ligne (web)
- LC / JMV, "Aumento da insegurança no País pode estar relacionado com a perda de postos de trabalho, diz especialista", Inforpress, 06/03/2021, en ligne (web)
- CM / JMV, "PP preocupado com o aumento da criminalidade nos bairros da capital", Inforpress, 14/02/2021, en ligne (web)
- Andre Amaral, "Criminalidade desceu 7,2% em 2020", Expresso das ilhas, 13/03/2020, en ligne (web)
- Sara Almeida, "Delinquência juvenil: daqui a pouvo a coisa vai complicar - pastor Licínio Lopes", Expresso das ilhas, 16/08/2020, en ligne (web)
- Le 30 mai 2023, Inforpress publiait en ligne un article intitulé: "São Nicolau: policia detém cinco adolescentes suspeitos de prática de crime de roubos nos estabelecimentos". (web) Cinq adolescents de 13 à 15 ans ont été arrêtés sur l'île de São Nicolau, suspectés de vol dans les commerces. On retiendra 2 informations principales ici. Les jeunes voleurs présumés résident sur une île réputée calme, très loin des centres urbains nationaux de Mindelo et Praia, où les gangs et le crime organisé sévissent de plus en plus violemment. Donc, la criminalité basique, si on peut l'appeler ainsi, ou la délinquance juvénile, progresse sur l'ensemble des îles. Elle n'est plus cantonnée aux seuls centres urbains. Plus encore, si l'on regarde la photo du butin de nos jeunes voleurs, on s'aperçoit que la grande majorité de ce dernier consiste en... nourriture, suivi par des objets divers tels que stylos, manette de jeu, sac à dos, etc. Il n'y a pas l'idée de vol pour revendre. En faut-il plus pour comprendre l'origine de ces actes délictueux?
- En 2018, l'Instituto nacional de estatistica (INE), donnait les chiffres suivants: (web)
- 70% de la population carcérale à Praia avait moins de... 34 ans, soit 1'567 prisonniers, dont 95% de mâles.
- 18% de cette population avait entre 22 et 24 ans.
- 13% entre 16 et 21 ans.
- Le 30 mars 2022, le Gouvernement justifie l'augmentation de la criminalité en 2021 par le retour à la vie sociale (fin de la pandémie et des contraintes liées) et l'augmentation des conflits sociaux (VGB et crimes sexuels contre les mineurs en particulier). (web) Pourtant, dans le même temps le ministre de l'Administration interne, Paulo Rocha, donne des chiffres très clairs:
- 33% de criminalité en plus par rapport à 2020 (contre une baisse cumulée de 23,7% entre 2016 et 2021)
- augmentation de 54,7% sur Santiago (île de la capitale Praia), 33,9% sur São Vicente (Mindelo), 18,4% sur Brava et 18,3% sur Santo Antão. Les autres îles connaissent, elles, une baisse.
- 56,8% des crimes référencés sont contre la propriété "qui, en 2021, ont augmenté de 52,9% à l'échelle nationale". Les "roubos" ont augmenté de 61,7% et les "furtos" de 46,4%.
- Le 23 décembre 2022, alors que le Président de la République en personne affirme que la criminalité à Praia est "dramatique", le Premier ministre minimise ces propos. Il reconnaît l'augmentation des cas de violences et de la criminalité, mais il dit "qu'il n'est pas nécessaire de dramatiser la situation." En gros: "tout va bien! n'ayez crainte!"
- La 1er mars 2023, Paulo Rocha revient à la charge en soulignant "la stabilité de la criminalité dans le pays". Or, 28 jours plus tard, le même ministre "alerte sur l'urgence de renforcer la capacité d'intervention et d'anticipation de la PN face aux poussées d'inquiétude et d'insécurité". Cherchez l'erreur!
- Le 02 juin 2023, Paulo Rocha annonce donc un "renforcement des opérations policières à São Vicente" pour lutter contre quoi? La stable criminalité? Prendrait-on les habitant(e)s pour des imbéciles?
- Le 24/08/2021, le Gouvernement annonce préparer "des opérations avec un autre niveau d'intervention pour arrêter la vague de criminalité", sans que l'on sache très bien ce que cela signifie.
- Le 01/09/2021, il crée un Secrétaire à la sécurité intérieure. Quid du coût de ce nouveau haut fonctionnaire et de son utilité réelle!
- Le 01/04/2022, il se dit convaincu que donner priorité à la prévention pénale est la solution, et que cela apportera de bons résultats. Punir plus pour effrayer les éventuels délinquants ou criminels, sauf erreur, une politique illusoire qui ne fonctionne pas. Mais cela ne coûte rien au Gouvernement et cela donne l'impression d'agir.
- Fin avril 2022, les députés MpD souhaitent faire le lien entre le Gouvernement et l'Association des amis de Safende, une banlieue de Praia, pour combattre la criminalité. Dans le même temps, le Gouvernement associe les curés des paroisses de Praia dans sa lutte contre la criminalité pour trouver des solutions.
- Le 03/05/2022, il annonce vouloir financer des projets religieux liés à la prévention du crime.
- Le 10/06/2022, la ministre de la Justice, Joana Rosa, annonce que le Gouvernement travaille sur une nouvelle approche pour lutter contre la criminalité et la réinsertion sociale des détenus. "Le ministère de la Justice ne pourra pas à lui seul mettre en œuvre le plan", précise-t-elle, "il doit donc s'associer à d'autres entités, à savoir les municipalités, les églises, la société civile et les ONG." Et "pour cela, nous devons changer la philosophie de la gestion pénitentiaire et rapprocher les familles et les municipalités des détenus, en travaillant avec eux, avec la communauté, en les aidant à se réinsérer dans une profession". Serait-ce enfin le premier choix politique utile et concret du Gouvernement?
- Le 18/10/2022, la ministre Joana Rosa annonce encore un projet de combat de la criminalité urbaine à Praia.
- Le 03/01/2023, le Gouvernement dit vouloir resserrer la vis contre la criminalité en approuvant des mesures plus dures. Répression plutôt que prévention et insertion, le maître mot de la droite néo-libérale.
- Le 09/01/2023, il souhaite installer des scanners pour les armes et les munitions dans tous les ports nationaux.
- Le 11/01/2023, il veut renforcer l'encadrement des spectacles publics pour lutter contre les bagarres et la violence.
- Début février, le Gouvernement, par l'entremise de la Police nationale, lance une opération anti-criminelle d'envergure à Praia qui aboutit à l'incarcération préventive de 44 jeunes du quartier de Achada Santo António, le tout largement couvert par les médias. Message: le Gouvernement agit, tout va bien, n'ayez crainte! Mais comme le fait immédiatement remarquer le sociologue Nardi de Sousa, "le problème de la criminalité ne peut être combattu uniquement par « l'accumulation » de délinquants potentiels". La répression est un pis-aller facile et rassurant pour les dirigeants, mais au final elle est bien souvent contre productive. Prévention et formation sont les solutions.
- Le 01/06/2023, le Gouvernement débloque 48 mille contos (435'000 euros) pour l'achat urgent de voitures pour la Police nationale.
Cabo Verde: le Gouvernement en quête de solutions contre la délinquance juvénile (2023)
- La contravention est la moins grave des infractions. Ex: dégradation légère, violences légères... Elle est divisée en 5 classes. Aucune peine de prison n'est prévue et les amendes vont de 38 à 3'000 euros au maximum (en cas de récidive).
- Le délit est l'infraction intermédiaire. Ex: vol, abus de biens sociaux, harcèlement moral, attouchements sexuels, homicide involontaire... Les peines de prison vont de 2 mois à 10 ans, et les amendes sont au minimum de 3'750 euros.
- Le crime est l'infraction la plus grave. Ex: meurtre, viol... Les peines de prison vont de 15 ans à la perpétuité (soit la prison à vie), et les amendes sont au minimum de 3'750 euros.
- Contravention: peines privatives ou restrictives de droit (retrait de permis, confiscation d'un bien, interdictions diverses...)
- Délit: stage de citoyenneté, travail d'intérêt général, interdictions, confiscations, etc.
- Crime: interdictions, confiscations etc.
On les divise en 2 niveaux (web):
- La PRÉVENTION, action a priori (donc en amont du délit ou crime)
- La RÉPRESSION, action a posteriori (donc en aval du délit ou crime)
- PRÉVENIR LA DÉLINQUANCE EN AGISSANT CONTRE LE DÉCROCHAGE SCOLAIRE:
- "Lutter contre le décrochage scolaire est un axe majeur de la prévention de la délinquance des mineurs".
- "La prise en charge de la rupture scolaire avant 16 ans est l’angle oublié des politiques publiques."
- "Le rattachement des services de la jeunesse et des sports aux services académiques, au niveau déconcentré depuis le 1er janvier 2022, doit désormais être pleinement utilisé afin de faire émerger un regard commun sur les temps de l’enfant.
- LUTTER CONTRE LES GERMES DE LA DÉLINQUANCE AU SEIN DE L’ÉCOLE: "L’école primaire n’est aujourd’hui plus épargnée par la violence."
- PRÉPARER LA RÉINSERTION DU MINEUR DÉLINQUANT: ÉVITER LA RÉCIDIVE PAR LES APPRENTISSAGES: "Trop souvent, l’organisation des enseignements reste calée sur celle de l’éducation nationale, avec une absence de cours pendant les vacances scolaires."
- Recommandation n° 1: mettre en place un suivi statistique de la délinquance des mineurs sur l’ensemble de la chaîne pénale fiable sur le temps long et publier des indicateurs annuels globaux et détaillés (ministère de l’intérieur, ministère de la justice).
- Recommandation n° 2: développer des enquêtes sociologiques sur les auteurs des faits ainsi que des suivis de cohortes (ministère de l’intérieur, ministère de la justice).
- Recommandation n° 3: améliorer le repérage des infractions liées au numérique et évaluer le rôle des réseaux sociaux sur les phénomènes de délinquance des mineurs (ministère de l’intérieur, ministère de la justice).
- Recommandation n° 4: procéder à des études plus fines de la récidive et de la réitération, prenant également en compte les mineurs ayant fait l’objet de mesures alternatives aux poursuites ou de mesures éducatives, pour avoir une meilleure idée de l’efficacité du suivi judiciaire des mineurs délinquants (ministère de la justice).
- Recommandation n° 5: assurer l’interopérabilité des systèmes d’information de suivi des jeunes décrocheurs, afin de permettre une prise en charge au fil de l’eau et un suivi entre les différents intervenants plus performants (ministère de l’éducation nationale, ministère de l’agriculture, ministère du travail, du plein emploi et de l’insertion).
- Recommandation n° 6: permettre à un élève de moins de 15 ans d’avoir accès au parcours aménagé de formation initiale (ministère de l’éducation nationale).
- Recommandation n° 7: instaurer une prise en charge systématique de tout élève exclu temporairement de son établissement scolaire, dans le cadre d’un partenariat associant l’établissement, les collectivités territoriales et les associations du territoire (collectivités territoriales, ministère de l’éducation nationale, associations).
- Recommandation n° 8: prévoir dans chaque académie au moins un internat tremplin ou des places dédiées dans des internats classiques pour la prise en charge des élèves poly-exclus (ministère de l’éducation nationale, ministère de la justice, collectivités territoriales).
- Recommandation n° 9: mettre en place un programme d’évaluation des différentes mesures éducatives dont les centres éducatifs fermés (ministère de la justice).
- Recommandation n° 10: réorienter les moyens destinés à la création de nouveaux centres éducatifs fermés vers le financement de la mise en œuvre des mesures existantes (ministère de la justice).
- Recommandation n° 11: attribuer une labellisation par l’éducation nationale pour une durée minimale de deux ans à toutes les structures éducatives mises en place par la protection judiciaire de la jeunesse dans le cadre d’un dialogue avec le rectorat (ministère de l’éducation nationale, ministère de la justice).
- Recommandation n° 12: renforcer les partenariats entre la protection judiciaire de la jeunesse et l’éducation nationale, afin d’apporter une réponse à des jeunes aux parcours atypiques (ministère de la justice, ministère de l’éducation nationale).
- Recommandation n° 13: aligner le nombre d’heures d’enseignement des détenus en quartier pour mineurs sur celui des établissements pour mineurs et assurer une continuité des enseignements y compris pendant les vacances scolaires (ministère de la justice, ministère de l’éducation nationale).
- Recommandation n° 14: mieux prendre en compte les conséquences de la libération du mineur délinquant sur son insertion, du fait de la rupture des activités d’insertion (éloignement géographique empêchant la poursuite du stage, opportunité du passage d’un examen ou diplôme) (ministère de la justice, ministère de l’éducation nationale).
- Des formations: la base de la lutte contre la délinquance juvénile, c'est avant toute chose LA FORMATION. Former les jeunes à l'école est une des obligations sociales, pour ne pas dire contractuelles, de l'État avec son peuple. Mais que faire quand les jeunes décrochent? Le Sénat français cité plus haut l'a très clairement énoncé. Il faut mettre en place des structures de formation informelles, moins contraignantes, plus ouvertes que l'école. C'est une obligation absolue. Il faut obligatoirement réinsérer les jeunes dans la société et le plus vite possible. Donc il faut être à leur écoute et pas simplement leur imposer un "système", des règles. Apprentissages, écoles atypiques pour jeunes en décrochage sont la solution. Mais d'autres approches peuvent être envisagées. Par exemple, l'inclusion dans un projet. On pense aux carnavals et leurs préparatifs, à la protection des écosystèmes et à la lutte contre la pollution, aux équipes de sports bien entendus, à la musique (tabanca, fanfare, etc.), à l'artisanat traditionnel, à l'art, à l'informatique et au codage, aux diverses possibilités de bénévolat. Mais attention, il ne faut pas imposer, mais laisser faire. Je m'explique. Prenons le cas du carnaval. On pourrait imaginer que les jeunes développent un projet parallèle au projet principal tenu par les adultes. Il ne faut pas leur dire "toi, tu fais ça, toi, tu va faire ceci etc." Surtout pas! Il faut leur demander d'imaginer un projet en groupe. Une fois la décision prise, il faut leur préparer le matériel et les laisser faire. Ils doivent se débrouiller par eux-mêmes. Peu importe qu'ils fassent des erreurs. Les adultes sont juste là si les jeunes leur demandent conseil ou s'il y a un problème évident de sécurité. C'est toujours le challenge qui motive le plus les jeunes. Y arriver par soi-même et en groupe, mais sans le diktat des adultes. C'est primordial. Aussi, les solutions sont nombreuses, souvent ludiques et favorables à la croissance des individus, au lien social, au travail en équipe, à la solidarité, à la vie en communauté. Et ceci devrait être très clairement une des priorités du Gouvernement cabo-verdien.
- Des espaces dédiés: que ce soit le sport, la culture, le lien social, les jeunes ont besoin de lieux où ils peuvent se retrouver, se rencontrer, échanger, grandir. Or, la majeure partie des localités cabo-verdiennes ne disposent pas de tels lieux ou ceux-ci sont inadaptés. À Ponta do Sol, on trouve bien un grand stade de football, mais il est accessible qu'aux équipes de foot. Les jeunes n'y ont pas accès. Il y a un "polyvalente", mais il est délabré, vide de tout, même de toilettes. Alors les jeunes de la ville, surtout durant les vacances ou le week-end, déambulent dans les rues toute la nuit jusqu'au petit matin, en écoutant de la musique, discutant, rigolant, chahutant comme le font les jeunes. Ils n'ont aucun lieu pour se distraire, s'amuser, se divertir. Aucun espace ne leur est véritablement dédié. Cinéma, théâtre, salle de concert, tout cela est inexistant au Cabo Verde. Ne reste que la rue. Et dans la rue, tout est possible!
- Des mentors: les jeunes ont aussi besoin d'être guidé et écouté. Les "grand-frères" ou les "grandes-soeurs" mis en place en Europe sont un excellent moyen de canaliser la jeunesse, de l'aider dans les moments de doute, tout autant que de la restreindre dans ses emportements ou ses "mauvaises" actions. En remplacement des parents, souvent trop autoritaires, violents ou simplement absents, les "mentors" sont plus proches des jeunes car guère plus âgés. Ils comprennent mieux leurs cadet(te)s et savent mieux trouver les mots. Ils ne répriment pas non plus immédiatement toute incartade, mais savent signaler au moment opportun qu'une limite est franchie ou en voie d'être franchie. Ce sont aussi des confidents, des conseillers.
- Des challenges: il faut comprendre par là que les jeunes aiment bien se comparer, lutter pour la victoire personnelle ou collective. Donc, le rôle du Gouvernement et des municipalités, c'est de multiplier les possibilités de rencontre dans un maximum de domaine (sportif, culturel, artistique, technique, etc.) Cela donne un but à l'apprentissage et l'expérimentation, et c'est souvent ludique et positif pour l'estime de soi et la vie de groupe. En fait, tout ce qui façonne la jeunesse.
- Une alimentation passe-temps: c'est bien connu, les jeunes, en pleine croissance physique, ont besoin de nourriture. Ici, dans mon cadre de vie, c'est une des discussions principales (et souvent amusée) des parents. Les enfants rentrent de l'école et bien souvent, avant même de dire bonjour ou de parler de leur journée, la première phrase qui sort de leur bouche, c'est: "J'ai faim!" On ne parle pas ici des 3 repas par jour traditionnels. Non! On parle des encas, des petits creux qui rythme la journée des plus jeunes. Même si les nutritionnistes estiment cela nuisible au corps humain, il est un fait indéniable: les jeunes adorent grignoter. Or, là encore, le Cabo Verde ne regorgent pas de moyens pour alimenter cette faim de la jeunesse. Et plus encore, les jeunes n'ont bien souvent pas l'argent pour s'offrir un jus de fruit, un soda ou un paquet de chips. Donc, la solution, ce serait de permettre aux jeunes de gagner un peu de quoi grignoter. On ne parle pas de travail des enfants qui doit être fortement prohibé (web), mais de petites encas offerts en échange d'un service rendu à la communauté. La pauvreté est telle, au Cabo Verde, que les familles n'ont que rarement la possibilité de donner de l'argent de poche à leurs enfants. Mais imaginons par exemple un nettoyage de plage en groupe. Sans donner de l'argent aux jeunes, le Gouvernement ou plus encore les municipalités pourraient financer cette alimentation passe-temps en guise de récompense et ce, à travers un Centro de Juventude par exemple ou une collaboration avec le privé (web). Les jeunes ont nettoyé la plage, ils rentrent au centre et là, ils peuvent prendre des encas à emporter (un paquet de chips, un soda, une barre de chocolat ou même un fruit, car contrairement à jeunesse d'Europe, les jeunes cabo-verdien(ne)s n'ont pas l'occasion de manger beaucoup de fruits, donc ces produits naturelles sont très prisés). Or, aujourd'hui, si une telle action est entreprise, lorsque les jeunes rentrent au Centre, ils ont quelques rares fois un buffet. Donc ils doivent manger et boire de suite. Ils ne peuvent pas emporter pour plus tard, quand ils seront en groupe, à discuter, refaire le monde, draguer ou jouer au foot. Cet aspect peut paraître idiot aux dirigeants, très secondaire. "Les jeunes n'ont qu'à manger à table, chez eux, comme tout le monde!" Mais dans les faits, c'est le mode de vivre typique des jeunes, ça fait partie intégrante de leur univers et donc, c'est important pour eux si cela ne l'est pas pour les députés, ministres et autres hauts-fonctionnaires qui mangent au restaurant tous les jours ou presque. Donc leur permettre d'accéder à une telle nourriture passe-temps, c'est simplement le meilleur moyen d'éviter les tentations et d'aller se les procurer par leurs propres moyens. Pour preuve de l'importance sociale du goûter et autre casse-croûte, snack, encas chez les jeunes, on prendra l'article "La pauvreté infantile tombe le masque" publié dans Horizons: le magazine suisse de la recherche (n° 137 (juin 2023), p. 4-5), édité par le Fonds national suisse de la recherche scientifique, illustré par l'image intégrée à ce post it.
OIT (Genève) ou le discours de propagande du gouvernement d'Ulisses Correia e Silva (2023)
- DR / JMV, "Suíça: governante destaca promoção do trabalho digno e protecção dos mais vulneráveis em Cabo Verde", Inforpress, 13/06/2023, en ligne (web)
- n/a, "PM inicia hoje visita à Suíça e Alemanha com discurso na Cimeira da OIT na agenda", Expresso das ilhas, 14/06/2023, en ligne (web)
- DR / AA, "Secretária-geral da UIT aceita convite do Primeiro-Ministro para visitar Cabo Verde ainda este ano", Inforpress, 15/06/2023, en ligne (web)
- Toute nouvelle entreprise créée au Cabo Verde ou toute modification de propriétaires d'une entreprise existante (vente, cession, héritage...) doit impliquer une demi-journée de formation "comptable et administrative", que les propriétaires soient cabo-verdien(ne)s ou étranger(e)s. Ce doit être une obligation contraignante. L'entreprise ne peut fonctionner tant que la formation n'a pas été suivie et validée par le Bureau du Travail qui doit les donner. Mais que doivent-elles contenir? Notre expérience personnelle nous montre que, dans les faits, personnes ne connaît la loi sur le travail au Cabo Verde, du moins complètement. Les employés généralement ignorent totalement leurs droits. Les patrons ajustent la loi à leurs besoins. L'administration n'est pas plus au clair, car chaque fonctionnaire vous donnera une réponse différente à une question sur le droit du travail. Pour exemple, la création ou cession d'une entreprise se fait à la Casa do cidadão (web) du concelho. Lors de notre cession d'entreprise, cependant, l'office du notaire nous a appris, à notre grande surprise, que les documents émis par la Casa do cidadão n'étaient pas les bons. Nous avons dû les refaire et payer une seconde fois les documents. Alors que l'employée de la Casa de cidadão, elle, a trouvé un nouveau travail à la Câmara municipale et n'a pas eu à réparer son erreur. Heureusement, sa remplaçante est beaucoup plus professionnelle et correcte. Elle prend le temps de s'informer quand elle ne connaît pas la réponse à une question. Quoi qu'il en soit, la demi-journée de formation obligatoire doit servir de base précise et claire pour informer les patrons sur leurs devoirs et obligations légales en matière de salaire et de contrat de travailleurs. Mais attention: il ne faut pas aller trop dans le détail, juste éclaircir les points les plus courants et problématiques auxquels sont confrontés les employeurs. Ainsi les réponses éditées et accessibles à tous seraient les seules valables. On pourrait limiter ces points à ceux-ci:
- Le salaire minimum: quel est-il et quand doit-il être suivi? Un tableau avec les montants pour un 10%, 20%, 30% etc. serait très utile pour la discussion avec les salariés.
- L'affiliation obligatoire à l'INPS: qui en bénéficie? Comment procéder pour l'inscription? Quel coût? Par exemple pour un salarié d'entreprise, pour une femme de ménage, pour une nounou, pour un chauffeur aluguer indépendant mais utilisant le véhicule d'un tiers, pour un pêcheur, etc.
- Les heures supplémentaires: quand les paie-t-on? quel pourcentage supplémentaire pour un travail en journée? De nuit? Les jours du week-end? Les jours fériés?
- La carte de santé (cartão de Saude): renouvelable tous les 3 mois, avec parfois des analyses médicales (urine, selles, etc.), qui la paie? Les employé(e)s ou le patron? Lors de notre contrôle par les fonctionnaires du "Ministère du Travail" (on est un des très rares au Cabo Verde à avoir eu cette visite de courtoisie!), il nous a été répondu que ces cartes de santé sont à la charge des employeurs, non des employés. Or, la majeure partie des employeurs les font payér au employé(e)s. Si vous avez une dizaine d'employé(e)s, le montant annuel monte vite (par rapport à un salaire cabo-verdien s'entend). Un renouvellement coûtant 280 ou 300 escudos CV (2,50 euros) et les analyses allant de 1'500 à 2'500 escudos CV (13,60 a 18,10 euros).
- Les jours fériés: un véritable casse-tête car personne n'a les mêmes. Au Cabo Verde, il existe des jours fériés nationaux et des jours fériés propre à un concelho en particulier. Comment savoir précisément quels sont-ils? Auprès de quel organe ou document législatif précis? Cela paraît simple, mais expérience faite, cela ne l'est absolument pas. Nous avons demandé à la Câmara municipale, aux Finances, à la Casa de cidadão, à un comptable privé et comparé avec les jours fériés considérés par la BCA, notre banque. Pas de concordance absolue. Le Boletim oficial en donne un certain nombre, mais les gens ou les banques en considèrent d'autres. Plus encore, dans le monde du Tourisme, il n'est pas rare qu'un employé(e) travaille un jour ou plusieurs jours fériés. Comment le(s) récupère-t-il? En argent? En jours? Dans ce dernier cas, combien de jours? Chaque patron, chaque employé(e) a sa version!
- Les congés payés: quel est le nombre de jours de congés payés légal et obligatoire? quand peuvent-ils être pris? À quel moment doivent-ils être décidés? Comment le notifier au "Ministère du travail" (car c'est une obligation que nous avons, soit dit en passant, laissé tomber, n'ayant jamais trouvé le bureau du "Ministère du travail" à Mindelo, la lettre recommandée nous ayant été retournée par retour de courrier par la poste (le Correio) car il n'était pas parvenu à trouver l'adresse du destinataire, oops!) ?
- Les absences: quand et comment un(e) employé(e) peut-il/elle justifier une absence (maladie, décès d'un proche, gueule de bois du lendemain, rendez-vous chez le médecin ou avec la maîtresse d'école, etc.)? Combien de jours? À quel moment doit-il/elle donner un document médical ou administratif? Cela peut paraître secondaire, mais nous avons eu l'expérience d'une employée aux problèmes de santé innombrables, quasi chroniques, et plus encore, à la famille gigantesque dont les membres mouraient un peu toutes les semaines! Et bien sûr, il lui fallait aller à l'enterrement, ces proches lui étaient tellement cher!...
- La fiche de paie: pour une meilleure protection des salarié(e)s et un meilleur contrôle de l'État (INPS, Finances, etc.), il faudrait que le "Ministère du travail" édite une fiche de paie standard, simplifiée, pour les micros, petites et moyennes entreprises que tout employeur doit remplir et donner copie à ses employé(e)s, ainsi qu'à l'INPS, chaque mois. Ainsi la tricherie à la non affiliation à l'INPS pourrait être limitée. Et ces fiches de salaire auraient aussi valeur légale pour le versement de la retraite (du domaine de l'INPS). Aujourd'hui encore, la majeure partie des patrons ne donnent pas de fiches de paie à leurs employés, ce qui n'ira pas sans poser des problèmes pour l'avenir (les retraites), mais également ce qui favorise les abus d'exploitation des salariés. Quid des 53% de travailleurs du secteur informel!
- Toute entreprise en activité doit être contrôlée tous les 5 ans en moyenne (avec une priorité à celle pouvant être suspecte, les grosses entreprises étant de loin les plus suspectes à notre connaissance). Un contrôle simple, pas une contrôle comptable détaillé comme pourrait le faire le Ministère des finances. Juste une visite de courtoisie annoncée et sans policier (comme nous l'avons à tous nos contrôles), durant laquelle l'administration de l'entreprise devra présenter un certain nombre de documents légaux: affiliation des employés à l'INPS, fiches de salaires, cartes de santé à jour, calendrier des congés payés, etc. Cela permettrait ainsi de remettre en ordre les entreprises disfonctionnant ou ne respectant pas la législation, mais cela permettrait également aux employeurs de poser des questions sur des problèmes que connaît l'entreprise avec ses employés. Dans le même temps, il serait bien que les agents effectuant la visite prennent le temps d'écouter les employé(e)s seuls, sans le patron ni ses cadres, pour voir si tout se passe effectivement bien et connaître, voire répondre, aux questions du personnel. La relation par oral doit être privilégiée, car le Cabo Verde est un pays de culture orale. Nous l'avons expérimenté, les salariés n'aiment pas beaucoup écrire. Il nous était par exemple très difficile d'obtenir une lettre de démission, même succincte et sur un bout de papier. Pour les employé(e)s, la parole suffisait. Notre expérience en la matière nous a confirmé la nécessité d'un document écrit, en bonne et due forme. Mais au final, qui gagnerait l'entreprise? Un le développement du bien-être au travail, une meilleure ambiance où les employés maugréent moins, un lieu de travail où ils ont plaisir à venir. Le rendement, voire le service à la clientèle, en seront meilleurs. A contrario, toute entreprise ne respectant pas la loi devra se mettre en conformité dans les 3 mois et se déplacer aux bureaux du "Ministère du travail" ou à toute autre administration concernée (INPS, Finances, Câmara municipale, etc.) pour présenter les documents requis.
- Des plaquettes informatives: d'une douzaine de pages, à l'image des synthèses statistiques de l'INE, parfaites dans leur genre, avec des graphiques, des éléments didactiques, etc. (web), elles devraient être, tout à la fois, à destination des employeurs et des employé(e)s, résumant les points ci-dessus. L'employeur serait contraint de la remettre à tout employé(e) lors de son embauche (ou entretien d'embauche). Éditées par le Gouvernement, ces plaquettes seraient bien évidemment gratuites, et pourraient également être disponibles auprès des Câmaras municipales, des Casas do cidadão, des bureaux des Finances, des Centros de Juventude, etc. Ainsi toutes les parties auraient clairement en main, l'essentiel du droit en matière de travail (ce que nous avions déjà proposé en 2017 à nos "inspecteurs", soit dit en passant). On pourrait même envisager une plaquette par type d'emploi (salarié(e) d'entreprise, employé(e) de maison, contractuel(le), etc.) pour être encore plus précis et que les intéressé(e)s soient encore mieux informé(e)s.
- Des campagnes d'information: les faire dans tout le pays, à la télévision, sur Facebook (très prisé des Cabo-verdien(ne)s), dans les journaux, mais aussi durant les festivités, par l'entremise de stands, ou durant les formations des jeunes dans les Centre de formations professionnelle du pays.
Criminalité au Cabo Verde: faute à la drogue pas à la pauvreté pour le MpD! (2023)
- La réinsertion sociale ne dépend pas seulement de l'État, elle dépend avant tout des familles: ou comment se décharger de la culpabilité fautive d'une politique gouvernementale défaillante. C'est pas notre faute, ce sont les parents (et la famille) qui ne font pas leur travail. Or, dans les faits, c'est surtout que le Gouvernement ne permet pas à la population d'avoir une vie décente et d'élever ses enfants dans les meilleures conditions. Donc c'est le Gouvernement qui est en tort, car c'est la raison principale pour laquelle on lui confie la gestion du bien commun.
- Le manque et plus encore la perte de valeurs (chrétiennes?) peut "amener ces jeunes à commettre des délits: ou comment se décharger de la culpabilité fautive d'une politique gouvernementale défaillante 2. Si les jeunes étaient de bons chrétiens, il n'y a aurait pas de problème. Le respect et la bonne morale seraient de mise et le crime inexistant. Laissez-nous rire. Il n'y a pas eu d'étude indépendante sur la pédophilie des religieux au Cabo Verde, me trompe-je? En France, le rapport Sauvé paru en 2021 fait état de plus de 3'000 prêtres prédateurs sexuels et de 330'000 victimes sur 70 ans. La charité et la morale chrétienne en prennent un coup. (web) Idem, aux USA, au Portugal, en Espagne... Et le pire, c'est que le sommet de l'Église savait tout, mais a systématiquement protégé les religieux issus de ses rangs contre les victimes...
- Il "ne croit pas que la pauvreté soit le facteur principal qui induise les jeunes à commettre des crimes, parce que vous voyez juste que ces gens s'en foutent. Ce sont des délits de vol": on croirait rêver, la pauvreté pour le MpD n'est pas la cause principale de la délinquance. C'est la faute aux jeunes. Ils s'en foutent de tout et ne respectent rien. Des bons à rien, en fait, de la "racaille" (comme en France dans les cités)! S'ils travaillaient, ils n'y aurait pas de problèmes... Sauf que le travail, au Cabo Verde, il n'y en a pas, M. le député! Faute à qui? À votre Gouvernement?
- "Il faut le dire sans complexe que les braquages sont pour la consommation de drogue et il faut attaquer le problème en ce sens": eh ben tient, mon neveu! S'il y a criminalité, c'est parce que les jeunes sont des drogués sans foi ni loi et il faut lutter contre la drogue. Le problème n'est pas de savoir s'il faut lutter ou non contre le trafic et la consommation de drogues. On sait tous que "oui, il faut lutter contre". Mais de faire de tous les jeunes des drogués potentiels ou de tous les délinquants des drogués avérés, c'est un peu fort en chocolat et très loin de la réalité! Il faut dire que le prix de la drogue au Cabo Verde défie toute concurrence et doit certainement faire le bonheur de nombreux touristes étrangers. Expresso das ilhas notait en tête de son numéro 1'125, du 21 juin 2023: "Cannabis à 50$00, Crack à 300$00, Cocaïne entre 500 et 1 000$00 et… Ecstasy à 100 ou 200$00. Les drogues synthétiques ne sont pas encore une réalité inquiétante à Praia, mais à São Vicente, l'ecstasy est l'une des drogues les plus en vogue." (web) Pour rappel, 1 euro = 110$00 cabo-verdiens!
- "L'objectif final de la peine n'est pas la punition, mais la réhabilitation de l'individu", c'est pourquoi il faut que le phénomène de la consommation de drogue soit combattu au sein des prisons afin que les ex-détenus puissent être réinsérés dans la société: bien évidemment, il faut s'attaquer au problème de la criminalité en prison seulement, pas en amont, pour M. le député MpD Gomes! Pas grave que les jeunes tombent dans la délinquance. L'important, c'est qu'une fois qu'ils y sont tombés, il faut les empêcher de recommencer, mais inutile d'intervenir avant...
- Le Gouvernement d'Ulisses Correia e Silva lutte contre la criminalité de manière répressive. Plus de lois coercitives et punitives, plus de suppression des libertés individuelles, plus de peines de prison, plus d'actions policières (si possible médiatisées)... Un peu comme les intrants chimiques en agriculture intensive. On détruit, on annihile tout ce qui gêne, plutôt que d'essayer de comprendre, d'analyser, de prendre en considération tous les éléments, avant d'agir intelligemment et efficacement. La quasi totalité des études sur le sujet le montrent: pour lutter contre la criminalité, il faut réduire la pauvreté (France: web / EU: web / Monde: web) et augmenter la formation des jeunes, pas leur taper dessus en leur disant "vous êtes nuls, vermines!"
- Pour des représentants MpD, la faute de la criminalité est à mettre sur le dos des parents et des familles qui ne font pas leur travail d'éducation. Il faut dire que ce n'est pas tout à fait faux, en particulier lorsque l'on sait à quel point les "pères" sont défaillants au Cabo Verde. Ils font des enfants et partent vivre leur vie ailleurs, sans s'occuper de leur progéniture, sans payer les pensions alimentaires, indifférents, irresponsables. C'est un fait avéré. Mais remettre l'essentiel de la faute sur les parents est tout aussi irresponsable. Quand vous êtes mère de famille, avec 2 ou 3 enfants en bas âge, et que vous devez travailler 6 jours sur 7 pour gagner 10'000 escudos par mois (moins que les 14'000 escudos du salaire de base), c'est déjà un miracle de tenir bon et de vous battre corps et âmes pour que vos enfants puissent manger et aller à l'école. Alors, au Gouvernement de faire le nécessaire, en particulier, faire respecter la législation en vigueur sur le Travail pour que les travailleurs puissent gagner leur vie normalement. Mais le Gouvernement actuel n'en fait rien. Il préfère de loin protéger les patrons, les riches, les nantis, autrement dit les investisseurs, réviser le Code du Travail à leur avantage, plutôt que mettre en exécution le Code du Travail existant en faveur des travailleurs. C'est ça aussi la réalité cabo-verdienne, sinon pourquoi les municipalités auraient le droit de sous-payer publiquement leurs employé(e)s et ne pas respecter l'obligation contractuelle de protection sociale à leur égard?
- La pauvreté n'est pas le fléau, principale cause de la hausse de criminalité. La drogue est la principale cause. Vraiment? Vender Gomes se rend-il compte de l'absurdité de ses propos? La consommation de drogue est la résultante directe de la pauvreté (France: web / EU: web / Monde: web) . Le "nihilisme" attribué aux jeunes (drogués ou non) par Gomes n'est autre que le fruit d'un manque de possibilités de rêver, d'envisager avenir potable à défaut d'être flamboyant, de garder espoir face à l'adversité de la vie aujourd'hui. Et ce nihilisme, cette attitude anarchique sans foi ni loi est le plus pur produit de la pauvreté. Pas d'argent, pas d'études. Pas d'études, pas de travail (ou alors un sous-job, mal payé, incertain). Pas de travail, pas de famille (femme et enfants), car pas d'argent. On tourne en rond, cercle vicieux du serpent qui se mord la queue. Les faits, rien que les faits. Ce 21 juin 2023, Expresso das ilhas relatait les propos du ministre de l'agriculture et de l'environnement en ces termes: "Pratiquement un tiers des familles cabo-verdiennes n'ont pas accès financièrement à la nourriture, 10% de la population souffre de malnutrition chronique et environ 7,4% des enfants de moins de 5 ans sont obèses." Ce sont les chiffres officiels du dernier "Inquérito nacional sobre a vulnerabilidade alimentar e nutricional das famílias". (web) Faut-il en dire plus, M. le député Gomes?
A Vereadora da Juventude da CMRG, Sheila Andrade assinou, dois protocolos de parceria com a Escola de Condução Melo, representada pelo Sócio Gerente, Arlindo Melo e a Escola de Condução M&G, representada pelo Diretor da Escola, Fernando Reis.
O presente protocolo tem por objetivo definir os termos de cooperação entre as instituições pública e privada, tendo em vista o estreitamento das relações institucionais, como forma de promover e fomentar a prática do Voluntariado Juvenil, onde vai permitir aos jovens ter acesso a Carta de Condução em condições preferenciais, em prol do desenvolvimento de atividades cívica, ajudando assim a resolver os problemas sociais nas mais vertentes áreas: Juvenil, Associativo, Social, Desportivo e Educativo.
Este protocolo de parceria beneficiará jovens voluntários dos Centros da Juventude do concelho da Ribeira Grande e de Ponta do Sol, com a atribuição de Carta de Condução Gratuita a jovens em situação de vulnerabilidade, desconto de 40% na realização de Carta Ligeira Profissional (incluído Mecânica) e desconto de 30% na realização de Carta Pesada.
Na ocasião, a Vereadora da Juventude, Sheila Andrade, explicou que a ideia é criar incentivos aos jovens voluntários dos Centros da Juventude, para o fomento da prática do Voluntariado e consequentemente ter a oportunidade de obter uma Carta de Condução, com o intuito de aumentar a empregabilidade e contribuir também para a autoestima e engajamento juvenil.
O objetivo ainda do Pelouro da Juventude, é a elaboração de um Plano de Incentivo ao Voluntariado no concelho. No ato da assinatura do protocolo, esteve presente ainda, o responsável do CJPS, Alex Andrade e o Coordenador do CJRG, Hamilton Lima."
- Il aide les jeunes à obtenir leur permis de conduire grâce à des conditions très avantageuses, et donc un possible emploi à terme.
- Il offre des perspectives aux jeunes, des perspectives positives d'un avenir avec des possibles concrets, loin des promesses politiques traditionnelles
- Il pousse les jeunes à s'investir dans le volontariat, donc à être actif pour le bien commun.
- Il crée du lien social entre les jeunes, mais aussi entre les jeunes et la population, ce qui est important pour le regard que cette dernière pourra porter sur eux.
"The Rise of Africa", une utopie pour investisseurs? (2023)
- Grégoire Sauvage, "L'Union africaine sur le point d'obtenir sa place à la table du G20", France24, 08/09/2023, en ligne (web)
- anonyme, "L'adhésion de l'Union africaine soutenue par l'Union européenne au menu du G20 de New Delhi", RFI, 08/09/2023, en ligne (web)
- anonyme, "UE defende que a União Africana deve ser membro permanente do G20", Expresso das ilhas, 08/09/2023, en ligne (web)
- MJB / AA, "África tem que se libertar dos seus libertadores para que haja paz e desenvolvimento: Luís Filipe Tavares", Inforpress, 08/09/2023, en ligne (web)
- Carien du Plessis, "G20 set to grant membership to African Union, sources say", Reuters, 07/09/2023, en ligne (web)
- anonyme, "António Guterres quer África no Conselho de segurança da ONU e no G20", Inforpress, 07/09/2023, en ligne (web)
- Derek Perrotte, "Le G20 va faire plus de place à l'Afrique", Les Echos, 07/09/2023, en ligne (web)
- anonyme, "AU has not yet received invitation to G20, says spokeswoman", Africanews., 07/09/2023, en ligne (web)
Mais tout cela est-il bien réel? Peut-on se fier à ce schéma, à cette vision positiviste? En partie, oui. Le continent africain et plus spécifiquement la partie subsaharienne (ou Afrique noire) semble vouloir enfin sortir de l’abandon dans lequel il a été laissé jusqu’à ce jour et prendre son destin en main. Enfin, c’était encore vrai il y a peu. L’idée était que l’Afrique doit se départir du néo-colonialisme de l’Empire (dont la politique de la Francafrique) et décider par elle-même. Mais depuis quelques années, une force obscure vient rompre l’élan et tend à soumettre l'Afrique à un autre colonialisme, celui de l’autoritarisme des BRICS: on appelle cela "le Sud Global". C’est du moins ce que nous nous proposons de montrer ici.
L’Afrique, qu’est-ce ?
Le continent africain est de loin le continent le moins développé, le moins étudié, le moins soutenu. Seul l'immensité des océans fait mieux: 5% seulement ont été explorés à ce jour (web) et 90% des espèces marines restent à découvrir (web). Or, paradoxe étrange, l'Afrique regorge de matières premières (minéraux, végétaux, etc.), tout en étant d’une extrême pauvreté financière. Comment cela est-il possible ?
Tout d’abord, l’Afrique, contrairement à l’idée reçue généralement admise encore de nos jours, est un continent à l’Histoire extrêmement riche. Malgré tout, l’Empire (héritage des colonisateurs déchus, qui regroupe les « pays occidentaux » considérés comme « développés », et piloté par les USA) ignore volontairement ce continent. L’Histoire de l’Afrique n’est jamais (ou presque) étudiée. On se contente de parler de la civilisation égyptienne et de l’Apartheid sud-africain, voire de quelques villes antiques puissantes du bassin méditerranéen à l’époque grecque ou romaine, telle Carthage chantée avec brio dans le Salammbô de Flaubert. Mais qui a jamais étudié à l’école Koumbi Saleh, capitale de l’Empire du Ghana, Leptis Magna en Libye, Gao au Mali ou encore Grande Zimbabwe au Zimbabwe? Toutes sont pourtant des villes majeures au Moyen-Âge ou à l'époque de l’Ancien Régime européen. En Afrique dite « noire », voire dans ce qui est l’actuel Sahel, se sont succédés de riches empires et de puissants royaumes dont, nous, Occidentaux, ignorons presque tout car tout simplement nos Éducations nationales ont fait volontairement l’impasse dessus. À quoi bon s’intéresser à ces lieux puisque c’est l’Afrique, le continent des bons sauvages et des sous-hommes. Aussi, voici, en guise de rattrapage quelques uns des plus grands empires d’Afrique subsaharienne, classés par ordre chronologique.
- L'empire du Ghana [ou de Wagadou] (IIIe siècle - XIe siècle), situé dans la région de l'actuel Mali et de la Mauritanie, était un centre majeur de commerce transsaharien, principalement d'or et de sel. Il a atteint son apogée au Xe siècle, sous les souverains Cissé Tounkara, mais il est conquis en 1203 par les Sosso, puis soumis à l'Empire du Mali à partir de 1240. On estime que sa capitale Koumbi Saleh, à son apogée, abritait près de 40 à 50'000 âmes (web).
- L'empire du Mali (XIIIe siècle - XVIe siècle), fondé par Soundiata Keita, auteur de la célèbre charte du Manden (web) et dirigé par des souverains tels que Mansa Musa, était l'un des plus grands empires d'Afrique de l'Ouest. Il contrôlait une grande partie de l'Afrique de l'Ouest, y compris le Mali, la Guinée, le Sénégal, la Gambie, le Burkina Faso, la Mauritanie et le Niger.
- L'empire Songhaï (XVe siècle - XVIe siècle), situé dans la région de l'actuel Mali, a émergé comme un successeur de l'Empire du Mali. Il est devenu l'un des plus vastes empires africains de l'histoire, couvrant une grande partie de l'Afrique de l'Ouest.
- Le royaume d'Ifé (XIIe siècle - XIXe siècle), situé dans l'actuel Nigeria, est célèbre pour sa culture artistique et ses sculptures en bronze. Il était un important centre religieux et politique en Afrique de l'Ouest.
- L'empire du Congo (XVe siècle - XIXe siècle) , situé dans la région de l'actuelle République du Congo et de l'Angola, était l'un des plus grands États de l'Afrique centrale et a prospéré grâce au commerce avec les Européens.
- L'empire du Zimbabwe (XIe siècle - XVe siècle), situé dans la région de l'actuel Zimbabwe, était connu pour sa ville de pierre, Grande Zimbabwe, qui était un important centre commercial et culturel.
- L'empire du Kanem-Bornou (IXe siècle - XIXe siècle), situé dans la région de l'actuel Tchad et Nigéria, cet empire était un important acteur dans la région du lac Tchad et a contrôlé des routes commerciales clés.
- L'empire d'Abyssinie (XIIIe siècle - XXe siècle), situé dans l'actuelle Éthiopie, a une histoire riche et complexe. Il a résisté à des envahisseurs étrangers et a joué un rôle clé dans l'histoire de la région de la Corne de l'Afrique.
- La technologie: contrairement aux pays occidentaux et alignés, les pays africains s'affranchissent des étapes en matière de nouvelle technologie. Ils sautent des étapes. Par exemple, pour le téléphone, ils sont passés du téléphone arabe au téléphone portable, sans passer par le téléphone fixe. Un gain de temps appréciable aussi bien financièrement qu'en infrastructures. Plus encore, faute de moyens financiers suffisants, les jeunes générations, trop nombreuses pour trouver toutes du travail traditionnel, sont poussées à trouver des solutions, à imaginer des approches nouvelles, à créer leur business et de nouveaux produits, le tout avec très peu de moyens. Le développement de l'internet est un catalyseur essentiel dans ce processus. Dans l'Empire, ce sont les entreprises qui ont des bureaux "recherche et développement" (R&D), qui investissent dans la recherche coûteuse et lente. Pas en Afrique, du moins pas encore ou dans une moindre mesure. En Afrique, c'est surtout et avant tout, l'art de la débrouille, à petit prix, expérimentale, avec les moyens du bord, de la récupération, du réemploi. C'est là une force majeure, d'autant plus qu'elle s'inscrit pleinement dans l'ère du temps, mais malheureusement, au final, elle se trouve bien souvent limiter par la toute puissance des brevets et de leur coût prohibitif. Pour informations, "pour les demandes internationales de brevet, le coût s'élève entre 4'300 et 4'600€ incluant les taxes et les honoraires. Les dépôts lors du passage en phases nationales incluant les principaux pays industrialisés (Europe, États-Unis, Canada et Japon) reviendront à 30'500€ voire 42'700€, taxes et honoraires inclus". web) Aujourd'hui plus que jamais, on peut avoir de bonnes idées, mais si on n'a pas l'argent, difficile d'avancer.
- L'urbanisation: "Depuis 1990, le nombre de villes en Afrique a doublé - passant de 3'300 à 7'600 - leur population cumulée a augmenté de 500 millions de personne" web). Plus encore, pour l'OCDE, "d'ici 2050, l'Afrique devrait connaître le taux de croissance urbaine le plus rapide du monde. À cet horizon, les villes africaines devraient abriter 950 millions d'habitants supplémentaires" web). Et qui dit développement urbain, dit développement de la classe moyenne, donc de la population instruite, donc apte à produire et créer. C'est d'ailleurs un phénomène structurel majeur dans les pays émergents comme les BRICS ou les nouveaux émergent que sont les BENIVM web). Est-ce que cela favorise la démocratie et stabilise le pays? Pas si sûr. L'erreur des Occidentaux, c'est de tout voir ou penser selon le monde occidental, le leur. Or, pour comprendre l'Afrique, il faut prendre en compte l'intégralité des modes de vie et des structures souvent ancestrales qui gèrent la société, telles les hiérarchies claniques ou familiales. La famille est une structure primordiale dans nombres de cultures africaines, alors qu'elle se perd au profit de l'individu dans l'Empire. Et même si l'urbanisation tend à affaiblir le lien familiale, il reste extrêmement fort sur le continent africain. Mais contrairement aux pays musulmans où le patriarcat est prédominant, dans certaines ethnies africaines non musulmanes, la mère peut être à la tête de la famille, donc des possessions, du partage et de la répartition des rôles, des places etc. Encore une fois, l'Afrique est un continent protéiformes et multiculturels. Elle ne peut être réduite à un tout figé et unique.
- Les investissements étrangers: Selon la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED), les plus gros détenteurs d'actifs étrangers en Afrique sont les investisseurs du Royaume-Uni (65 milliards $) et de la France (60 millards $), soit... les anciens colonisateurs si fièrement chassés pour l'Indépendance. Ce qui conforte ce que nous avons dit auparavant sur la main-mise discrète, mais toujours bien réelle, des colonisateurs. Par ailleurs, le flux d'investissements vers l'Afrique a atteint un record de 83 millards $ en 2021. (web) Mais cela reste une paille si l'on compare aux 285 millards $ investis aux USA en 2022, 189 millards $ en Chine, 141 milliards à Singapour, 118 milliards $ à Hong-Kong ou 86 milliards au Brésil. web) Ainsi le Brésil à lui seul a reçu plus d'investissements étrangers en 2022 que l'ensemble des pays africains en 2021. Peut-on trouver plus parlant? Oui, on peut. Toujours selon le rapport de la CNUCED, les flux d'investissement direct étranger (IDE) ont atteint un total mondial de 1'580 millards $ en 2021 (web). Donc les 83 milliards pour le continent Afrique, même si c'est un record, ne sont en fait qu'une goutte d'eau dans l'univers très sélect de la Finance mondiale!
- La croissance économique: Elle est au beau fixe. Pour 2023-2024, selon la Banque africaine de développement (BAD), "la croissance moyenne du PIB réel de l’Afrique – projetée à 4,1 %, contre 3,8 % en 2022 – sera supérieure à la moyenne mondiale de 2,9 % et à celle de l’Europe de 1,1 % ; seule la croissance de l’Asie de 4,3 % sera plus élevée". Le Sénégal atteindrait même 8,3%. Et par ailleurs, le déficit budgétaire de l'Afrique devrait se stabiliser à 3,9% du PIB pour la même période, contre 4% en 2022 (web). Les indicateurs semblent donc au vert. Mais, la Banque Mondiale et l'ONU apportent un bémol. Elles estiment que la croissance économique de l'Afrique ralentit (web). Aussi, leur conseil: mieux valoriser les ressources naturelles africaines en période de forte demande liée à la transition énergétique. Problème: la gestion a en bonne partie été léguée aux multinationales de l'Empire ou des BRICS qui gèrent en fonction de leurs intérêts propres et non en fonction de ceux des pays africains sur le territoire desquels ils opèrent! Il faut par ailleurs noter qu'en 2023, si le continent représente 18% de la population mondiale, il ne représente que 3% du PIB mondial.
- Les réformes politiques: elles sont, somme toute, timides et il serait trop long de développer ce thème ici, car chaque pays met en place ses propres réformes, sans parler que l'instabilité politique gagne du terrain dans nombre de pays africains. Mais dans les faits, cela reste un moteur qui favorise les investissements étrangers, donc le développement.
- la démographie: elle est galopante en Afrique, plus que sur n'importe quel autre continent,et ce même si elle s'essouffle elle aussi. Mais ce thème nécessite une approche plus approfondie car il permettra la transition avec la suite de notre réflexion.
- une baisse du taux de fécondité (ou indice de fécondité), soit le nombre moyen d'enfants par femme en âge de procréer (15 - 50 ans / carte 1). À l'échelle mondiale, on constate une baisse constante: 2,73 en 2000, 2,59 en 2010, 2,35 en 2020 et 2,31 en 2023. (web) Pour l'Afrique, on a 4.5 enfants par femme en 2017, soit le taux le plus élevé de tous les continents. Mais cela ne l'empêche pas de baisser depuis plus de 30 ans. En effet, entre 1980 et 2017, le taux de fécondité est passé de 6.6, à 4.5 en moyenne. (web) Pour la France, l'INSEE a publié les chiffres le 27 juillet 2023 qui confirme la baisse du taux de fécondité pour 2023 de 1,80 à 1.68, le pays étant en dessous du taux de renouvellement des générations depuis... 1975! Elle était cependant en tête de l'UE pour la fécondité en 2020! (web)
- une baisse du taux de fertilité: de 2000 à 2021, le taux mondial de fertilité est passé de 2.7 à 2.3 d'après la Banque mondiale (BM). Sur la même période, le taux africain est aussi en baisse, mais reste le double du taux mondial, passant de 5.7 en 2000 à 4.6 en 2021. (web)
- une baisse du nombre de femmes en âge de procréer: la baisse démographique implique une réduction du nombre de femmes, et donc, une réduction du nombre de femmes susceptibles d'avoir un enfant. cqfd!
- une augmentation de la classe moyenne: en effet, on constate que plus une population sort de la pauvreté et entre dans la "classe moyenne", moins elle a d'enfants pour des raisons de choix, d'éducation, de contraception et bien entendu de finances. Donc la sortie de la pauvreté et le développement des pays les plus défavorisés entraîne de facto une diminution de la population à court ou moyen terme. Cette augmentation de la classe moyenne a aussi des effets sur l'urbanisation et sur l'évolution des structures familiales. Mieux éduquée, elle est aussi plus mobile. Autre phénomène observé: les membres de la classe moyenne ont tendance à se marier plus tard. Or, la fertilité baisse quand l'âge augmente. C'est d'ailleurs la première cause de la baisse de fertilité en France.
- le vieillissement de la population: dans le monde Occidental, la famille a tendance à voler en éclat, mais dans nombre de pays émergents ou en voie de développement, la famille est sacrée. Aussi, en plus du respect que les enfants doivent à leurs parents, ils ont l'obligation de s'en occuper à leur retraite. Cette obligation a un coût financier certain et on peut imaginer qu'une famille réfléchira à deux fois avant d'avoir plusieurs enfants, sachant qu'elle a déjà la charge financière potentiel des grands-parents. Le cas de la Chine est révélateur à ce sujet. La politique de l'enfant unique est cause aujourd'hui d'une décroissance démographique conséquente. Depuis 2021, le gouvernement de Xi Jinping tente par tous les moyens de relancer les naissances en autorisant désormais 3 enfants par couples. (web) Les jeunes générations ne s'en préoccupent guère et la crise économique qui éclate en ce moment ne fait que renforcer leur attitude.
- une diminution des pollinisateurs: un facteur étonnant, mais une étude publiée en décembre 2022 par la revue Environmental Health Perspectives (vol. 130, n° 12 - web) a réussi à quantifier le nombre de décès humains causés par la disparition des insectes pollinisateurs. Selon Matthew R. Smith et son équipe, cette diminution a un impact directe et important sur la mortalité, mais également sur les revenus et les rendements agricoles des pays à faible revenu. "À l'échelle mondiale, nous avons calculé que 3 à 5 % de la production de fruits, de légumes et de noix sont perdus en raison d'une pollinisation inadéquate, ce qui entraîne environ 427'000 (intervalle d'incertitude de 95 % : 86 000, 691 000) décès annuels supplémentaires dus à la perte de consommation d'aliments sains et aux conséquences associées." L'impact est particulièrement fort en Asie (carte 2). "La Chine, l'Inde, la Russie et l'Indonésie sont les pays les plus touchés par ce risque de mort précoce liée à une alimentation trop pauvre en fruits et légumes. Pourquoi ces pays? Tout simplement car ce sont des nations qui importent très peu leur nourriture et qui n'ont d'autre choix que de s'alimenter avec ce qui est produit sur leur territoire. (...) En Chine, Inde, Russie et Indonésie, la population consomme bien trop de riz, de blé, de maïs et d'orge, qui sont des productions issues de plantes n'ayant pas besoin des insectes pollinisateurs (le vent et l'Homme jouent ce rôle à leur place). La surconsommation de ces aliments mène à des risques de diabète et d'obésité." (web)
- un mode de vie peu sain: tabagisme, usage de drogues, obésité et sédentarité, voire anorexie, sont autant de causes de la baisse de fertilité des humains. Bien que les connaissances sur les effets potentiellement nocifs de l'alcool sont peu connus, ce dernier pourrait aussi avoir une incidence.
- une augmentation conséquente des polluants et des perturbateurs endocriniens dans notre environnement: ils sont partout et pire, ils sont quasi indestructibles. Les polluants sont présents dans les aliments, les emballages, les cosmétiques, les détergents, les traitements phyto sanitaires, les pesticides, les microparticules ou nanomatériaux. Ils peuvent avoir un rôle nocif pour la santé et agir à toutes les étapes de la procréation: des gamètes (ovules et spermatozoïdes) au nouveau-né. Quant au perturbateurs endocriniens, ils ont des effets certains sur la reproduction et le développement du foetus, transmis par l'intermédiaire de la mère. Il s'agit des parabènes (produits d'hygiène), du bisphénol A (objets en plastique et revêtement des boîtes de conserve), des phtalates (plastique mou), des pesticides, des retardateurs de flamme, des composés perfluorés (casseroles anti-adhésives) ou encore du Tricolsan (déodorants et dentifrices). Pour donner une idée de la violence des ces produits sur le corps humain, il suffit de s'intéresser à l'impact des Polychlorinated biphenyls (PCBs) et des Organochlorine pesticides (OCPs) sur les foetus et les femmes enceintes pour s'en rendre compte. C'est ce qu'à fait l'équipe de Kristen Lyall. En 2017, elle a publié le résultat de son étude dans Environmental Health Perspectives et les conclusions sont tout simplement effarantes (web). Entre 1990 et 200, le nombre d'enfants diagnostiqués autistes en Californie a augmenté de... 600%. En 2016, 1 enfant de 8 ans sur 54 était atteint de troubles comportementaux (Autism Spectrum Disorder - ASD) aux USA. (web)
- Les BRICS se sont élargis à l'Argentine, l'Egypte, l'Éthiopie, l'Iran, l'Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis.
- Les BRICS souhaitent sortir du monde du dollar pour échanger plus librement leurs biens et services, voire créer une nouvelle monnaie adosser à l'or, idée qui reste, pour bien des économistes, une chimère. (web)
- 45e Afrique du Sud
- 46e Inde
- 50e Argentine
- 51e Brésil
- 123e Éthiopie
- 131e Egypte
- 133e Émirats Arabes Unis
- 146e Russie
- 150e Arabie Saoudite
- 154e Iran
- 156e Chine
- Marie de Vergés, "L'Afrique retombe dans le piège de la dette", Le monde, 18/06/2023, en ligne (web)
- Nadoun Coulibaly, "La Chine met la dette africaine face au risque de liquidité", Jeune Afrique, 17/05/2023, en ligne (web)
- Richard Hiault, "Les pays pauvres de plus en plus endettés auprès de la Chine", Les échos, 06/12/2022, en ligne (web)
- anonyme, "Pour les États-Unis, la Chine empêche l'allégement de la dette des pays pauvres", La tribune, 15/10/2022, en ligne (web)
- Richard Hiault, "Dette des pays émergents: la Chine sur le banc des accusés", Les échos, 26/09/2022, en ligne (web)
- Julien Bouissou, "Avec les nouvelles routes de la soie, les pays pauvres pris dans le piège de la dette", Le onde, 17/01/2021, en ligne (web)
- La démographie du pays "fond à un rythme vertigineux": on l'a vu plus haut, l'indice de fécondité est en berne. La démographie y est de plus mise à mal par les choix (ou possibilités) alimentaires de la population, conséquence directe d'une politique pro-céréales d'agriculture intensive et chimique, mais également parce que, suite au déclenchement de la guerre en Ukraine, une partie des cerveaux et des hommes en âge de procréer a fuit le pays, une autre partie est morte, voire meurt encore au front actuellement. En 1989, à la chute du mur de Berlin, l'URSS comprenait 286,7 millions d'habitant(e)s. En 2020, la population était de 144,1 millions et les prévisions pour 2040 tablent sur 139 millions d'âmes. (web)
- En opposition, la population du continent africain dont on a parlé ci-dessus augmente fortement, ce qui inquiète l'homme fort du Kremlin. Ainsi, ce 02 septembre 2023, Poutine a déclaré être d'accord avec l'ancien président français, Nicolas Sarkozy, sur sa vision de l'Afrique et de l'immigration. (web)
- La guerre en Ukraine a provoqué la réaction de l'Empire qui a décidé d'asphyxier l'économie russe. Si le processus est plus long que prévu, la situation se détériore lentement mais sûrement et même si l'économie ne plonge pas complètement, la dévaluation du rouble se poursuit et n'est pas prête de s'arrêter, ayant inévitablement un impact sur la consommation des ménages et donc sur le développement progressif de la colère d'une partie du peuple, donc d'une opposition au pouvoir (qui s'aggrave également progressivement face au nombre toujours plus grand de morts au combat russe). (web)
- L'autocratie a cela de bon qu'elle permet à l'autocrate et ses acolytes d'incarcérer tout opposant trop visible et ceci, sans trop de risques. Mais la gouvernance reste difficile et en Russie actuellement, il vaut mieux être ennemis de Poutine qu'amis de Poutine. On a plus de chance de survivre. En effet, on compte pas moins de 25 morts mystérieuses en moins de 2 ans parmi les oligarques et proches de Poutine, dont le dernier en date: le patron du groupe Wagner, Evgueni Prigojine. (web)
- La démographie dégringole de même. Toutes les politiques favorisant les naissances sont des échecs. Les jeunes s'inquiètent pour leur avenir et ne voient pas la naissance d'un ou de plusieurs enfants au sein de la famille comme un avantage, mais plutôt comme un risque. (web)
- Le chômage des jeunes explosent, si bien que le gouvernement, fidèle à lui-même, supprime progressivement toute information négative qui nuirait à son image au niveau national tout autant qu'international. (web) Les statistiques sur le chômage des jeunes ne sont dès lors plus publiées. Celui-ci a en fait atteint un record de 21,3% pour les 16-24 ans en 2023, et ce, malgré le plan de relance économique nouvellement mis en place par Xi Jinping, à grand renfort de médias officiels, qui s'avère être un échec. Mais ce n'est pas la première disparition. Entre 2006 et 2013, la RTS nous apprend que "l'indice de Gini, qui mesure des inégalités sociales, avait disparu des rapports officiels, alors que le pics des inégalités en Chine se serait situé aux alentours de 2008. Le printemps dernier, un indicateur de confiance des ménages s'est évanoui des fiches statistiques sur fond de crise de la consommation". (web)
- La Chine bascule depuis cet été dans la déflation et menace encore plus l'économie mondiale. Qu'est-ce à dire? Tout simplement que les ménages chinois ne dépensent plus. Ils économisent. Ils attendent. Or, cela a un impact direct sur la production, donc sur l'embauche. La spirale infernale tant redoutée. (web)
- Enfin, le prochain crash boursier aura lieu en Chine? Il semblerait que plusieurs économistes ont prédit que le prochain crash boursier serait d'une ampleur considérable (web) et surviendrait à la suite de l'éclatement de la bulle spéculative de l'immobilier en Chine. (web) Boummm! Et tout s'écroule... dans le monde entier, car la Chine reste encore le Fabricant pour le reste du monde. Quelles preuves? On pourrait répondre Evergrande, Country Garden... (web) En fait, le Chinois(e)s économisent d'une part, mais plus encore la décroissance démographique enclenchée entraîne de facto une diminution des acquéreurs de biens immobiliers, donc la production immobilière décroît et la bulle finit par éclater. Cet éclatement pourrait être parallèle à celui de la bulle des cryptos prédit par John Paulson. (web)
Cabo Verde: Ulisses Correia e Silva, adorateur des prisons pleines (2023)
- Cabo Verde: 491'233 habitants (dans l'archipel - INE) - web
- France: 68'042'591 habitants (métropole - chiffre INSEE) - web
- Cabo Verde: 2'100 détenus (dans l'archipel - Ministère de la Justice) - web
- France: 87'197 détenus (métropole - INSEE?) - web
- Cabo Verde: 427
- France: 128
Grupo ETE / CV-Interilhas, ou la maximisation du profit sur le dos des Caboverdien(ne)s! (2023)
Ce 27 septembre 2023, les journaux cabo-verdiens publiaient la décision de la compagnie CV Interilhas d'augmenter de 25% (excusez du peu), ses tarifs de transports inter-îles au Cabo Verde. (web) À peine deux jours plus tard, elle suspendait sa décision. (web) Retour sur une tentative de manipulation politique par une multinationale portugaise dans le but pur et simple de maximiser son profit et ce, en pressurisant au maximum le peuple cabo-verdien et... les touristes qui visitent le pays.
Le 23 avril 2023, nous publions déjà un post it sur l'augmentation des tarifs de CV Interilhas, à la bibliographie duquel nous renvoyons ici pour l'essentiel des faits mentionnés. (web) En effet, CV Interilhas venait d'activer son augmentation des tarifs de 184% en une seule fois (pour le fret), prétextant que les tarifs n'avaient pas été revus depuis 2006 (pour le fret) et 2012 (pour les passagers). En cause, principalement, la hausse du prix du pétrole! Malheureusement pour la direction de CV Interilhas (pilotée de loin par la maison mère portugaise Grupo ETE), comme nous l'avons montré, si on considérait le prix du pétrole en 2006, voire celui en 2012, l'augmentation est quasi nulle sur la durée, car en 2023, on atteint les prix de 2006. Donc l'augmentation des tarifs sur cette base n'a aucune raison d'être... et encore moins une augmentation aussi forte et disproportionnée que celle imposée en 2023.
Le plus choquant dans cette affaire, c'est l'attitude du gouvernement MpD de Ulisses Correia e Silva, notre cher Premier ministre, adorateur de la "loi du marché" et du néo-libéralisme qu'il tente d'imposer (avec succès) depuis 2016. En fait si on suit cette vision économique (qui dirige actuellement le monde, rappelons-le), on constate que la "loi du marché" sert de prétexte aux grands accords de libre-échange mondiaux, pour n'enrichir au final que les multinationales et les plus riches. Pour les peuples, c'est la douche froide. Les plus riches sont toujours plus riches et les plus pauvres toujours plus pauvres. Ainsi on estime qu'aujourd'hui 94% du revenu mondial revient à 40% de la population, alors que les 60% restants doivent vivre avec seulement 6% qui restent.
Mais là où l'histoire est encore plus navrante, c'est que la "loi du marché" ne fonctionne que si et seulement si il y a CONCURRENCE. Or, qu'en est-il du transport inter-îles au Cabo Verde? Vous ne le savez pas? C'est un MONOPOLE. La quasi totalité du marché est détenue par CV Interilhas. Les affréteurs cabo-verdiens du Armas, liant São Vicente à Santo Antão, sont trop minoritaires pour être considérés comme une véritable concurrence. Et même si c'était le cas, on aurait un oligopole, à la place d'un monopole, et donc toujours pas de CONCURRENCE.
Or, le gouvernement d'Ulisses Correia e Silva ne sert en rien le peuple cabo-verdien par ses décisions politiques concernant le transport inter-îles, qu'il soit maritime ou aérien, c'est le même résultat. Dans le cas des liaisons maritimes inter-îles, la situation est simplement catastrophique pour les Cabo-verdiennes et les Cabo-verdiens, et aussi pour les touristes. Pourquoi?
- Tout d'abord, le gouvernement d'Ulisses Correia e Silva refuse systématiquement de dévoiler le contrat passé en secret avec CV Interilhas et ce, malgré les demandes répétées de l'Assemblée nationale à ce sujet. Donc, ni la classe politique (en particulier celle de l'opposition) ni la société civile ne peut étudier ce contrat en profondeur ni le dénoncer si besoin.
- Plus encore, à la suite de l'augmentation des tarifs imposés par CV Interilhas en début d'année, Ulisses Correia e Silva et son acolyte le ministre de la Mer, Abraão Vicente, ont expliqué avoir renégocié le contrat et trouvé un accord avec la compagnie de transport à majorité portugaise. Les opposants du PAICV et de l'UCID ont cependant dévoilé le poteau rose, car il ne s'agit pas d'un nouveau contrat, mais d'un "addendum" qui lui aussi est tenu secret.
- Quoi qu'il en soit, ce nouvel "accord" a débouché sur une augmentation des prix des billets, avec une différenciation purement raciste pour les touristes, devenus de pures vaches à lait. La liaison Santo Antão - São Vicente, la plus rentable de tout l'archipel, voit ses billets passagers (aller simple) passer de 800 escudos CV à 950 escudos CV (soit une hausse de 18.75%) pour les "Nationaux" (soit les résidents cabo-verdiens et les expatriés cabo-verdiens), et de 1'500 escudos CV (soit une hausse de 87,5%) pour les "Non Nationaux" (soit les étrangers ou touristes). (web) Mais c'était là une mesure temporaire dans l'attente de l'expertise d'une commission dédiée (les fameuses "consultas sectoriais em sede da Direcção nacional de políticas do mar") qui doit donner son rapport fin octobre de cette année.
Par cette annonce du 27 octobre 2023, donc, CV Interilhas entendait simplement et purement faire pression sur le gouvernement d'Ulisse pour intervenir en sa faveur et augmenter encore une fois les tarifs. Ce que, aucun doute possible la-dessus, la dite commission dédiée va accordée pour le bien de la sacro-sainte "loi du marché" d'un axe monopolistique, et ce, au détriment du bien être de la population.
Si l'augmentation supplémentaire de 25% est validée, les prix des billets Santo Antão - São Vicente passeront à, respectivement, 1'187 escudos CV (probablement arrondis à 1'200 escudos CV pour faciliter le travail des comptables de CV Interilhas) et 1'875 escudos CV (arrondis eux à 2'000 escudos CV, car les touristes étrangers sont riches et il faut bien qu'ils aident le Cabo Verde (comprendre en fait ici CV Interilhas, ce qui n'est pas du tout la même chose, mais c'est ce qui va être mis en avant)). Donc, au final entre 2012 et 2024, le prix des billets passager augmentera de 50% pour les "Nationaux" et de... 150% pour les bons blancs étrangers qui doivent bien payer les abus de leur colonisation passée. Eh oui! C'est comme ça la politique MpD de notre cher Ulisses, parce que c'est ça la "loi du marché concurrentielle" spéciale monopoles.
Encore une fois, pour bien comprendre ce que représente cette augmentation, il faut la comparer avec le salaire de base cabo-verdien:
- En 2023, le salaire de base est de 14'000 escudos CV, soit 127 euros.
- Début 2023, le prix d'un billet aller simple Santo Antão - São Vicente (1h de bateau), comme on vient de le voir, est passé à 950 escudos CV (soit 8.60 euros) pour les "Nationaux" et de 1'500 escudos CV (soit 13,60 euros) pour les "Non Nationaux".
- Fin 2023, le prix d'un même billet devrait respectivement passer à 1'200 escudos CV (soit 10,90 euros) et 2'000 escudos CV (soit 18.15 euros).
- Donc un aller-retour coûte actuellement 1'900 escudos CV (soit 17,25 euros), l'équivalent d'environ 14% d'un salaire de base et d'ici fin 2023, 2'400 escudos CV (soit 21.80 euros), donc environ 17% du même salaire de base. Un peu cher pour un voyage inter-îles, quant on sait en plus qu'il faut ajouter généralement le prix du transport en aluger pour atteindre le port de Porto Novo depuis les autres agglomérations, soit plusieurs centaines d'escudos CV l'aller simple.
- Plus encore, est-il normal que les touristes paient plus cher que les "Nationaux", à hauteur de 150% d'augmentation entre 2012 et fin 2023? Si oui, pour quelles raisons économiques? Sur quelles bases CV Interilhas peut-elle justifier une telle augmentation? Juste parce que les prix n'ont pas été revus depuis 2012, soit 10 ans? On est très loin d'une indexation sur le coût de la vie ou même de l'inflation au Cabo Verde. Et on l'a vu, le coût du carburant ne justifie en rien cette hausse, car le prix de 2012 est très légèrement inférieur à ce qu'il est aujourd'hui. CV Interilhas n'a pas fait d'acquisition en nombre (1 seul bateau acheté), ni d'améliorations techniques de sa flotte (les navires continuent de tomber en panne ou d'être fortement en retard). (web) Pourtant Ulisses Correia e Silva n'affirmait-il pas mi-avril 2023 que "l'actualisation des tarifs vise à garantir la pérennité des opérateurs et à augmenter les niveaux de services"? (web) On est curieux de connaître quels niveaux de services de CV Interilhas ont été augmentés depuis la dite actualisation? Le personnel de CV Interilhas, lui, ne voit pas cette amélioration non plus. Au contraire, les heures de travail ont explosé. (web) Ce qui laisse sous entendre que la direction n'a pas engagé plus de personnel, donc n'a pas augmenté ses coûts de production pour améliorer le service inter-îles ce qui est dans son contrat. Par contre, on comprend parfaitement comment cette augmentation des tarifs permet d'assurer la pérennité de la richesse des actionnaires majoritaires de CV Interilhas, et plus encore l'augmentation à venir! Il n'y a pas de mauvais profit dans le monde néo-libéral!
- Pire, les îles de Brava et de Santo Antão n'ont pas d'aéroport, donc le ferry est le seul moyen de quitter l'île pour voyager dans l'archipel ou atteindre un aéroport pour voyager dans le monde. La population est donc totalement soumise au diktat de CV Interilhas, soutenue en cela par le gouvernement de Ulisses Correia e Silva. "Payez et taisez-vous!" Voilà au final le mot d'ordre à retenir de ces augmentations sans argumentations valables. Un "service public", oubliez! "La loi du marché", elle seule prévaut. L'idéal. Le bonheur du MpD!
- Enfin, Abraão Vicente disait en novembre 2022 que le gouvernement allait imposer une amende à CV Interilhas pour avoir retirer des navires de lignes comprises dans la concession. (web) Ce qui en dit long sur les augmentations du niveau de service de la compagnie. Mais peut-on vérifier que l'amende a été donnée et qu'elle a été payée? Le gouvernement depuis quelques mois, face aux critiques de l'opposition et d'une partie croissante de la population, dit vouloir offrir la plus parfaite transparence aux habitants. On demande donc à voir. Pourvez-le Monsieur le Premier ministre! Quelle amende? De quel montant? Payée quand? Merci pour votre réponse!... qui ne viendra jamais, car probablement, il n'y a eu finalement aucune amende.
Un abus de position dominante évident!
Donc on constate clairement ici un abus de position dominante de CV Interilhas qui opère avec le plein consentement ou assentiment du gouvernement MpD en place, celui dirigé par Ulisses Correia e Silva, et tout cela à l'encontre absolue des intérêts des habitants des 9 îles habitées de l'archipel, cabo-verdiens ou étrangers confondus. Pourquoi cela?
- Tout d'abord, dans le contrat initial, la compagnie CV Interilhas devait acquérir des bateaux pour développer et renforcer les liaisons inter-îles. Elle n'en a acheter qu'un seul et encore, ce ne fut pas facile de sortir les sous!
- Pire, à la suite de l'augmentation imposée au début de 2023, le gouvernement d'Ulisses Correia e Silva a décidé d'acquérir 4 bateaux à la place de CV Interilhas et ce, avec l'argent des contribuables. Un comble! La "Loi du marché" on vous disait, rendre les riches plus riches et les pauvres plus pauvres! Ca fonctionne même au Cabo Verde avec Ulisses! (web)
- Les Cabo-verdien(ne)s sont déjà pressurisé(e)s par l'augmentation de 2023, contre laquelle ils n'ont quasiment aucune possibilité de lutter. Les alugers de Santo Antão ont refusé de prendre le ferry en guise de protestation (web). Mais les passagers n'ont pu qu'exprimer leur ressentiment avant d'embarquer et c'est le personnel de CV Interilhas qui a trinqué, pas la direction, jamais en contact avec le client, bien sûr. Or, si aujourd'hui encore peu de Cabo-Verdien(ne)s paient des impôts (ils sont trop pauvres pour cela), ils paient quand même la TVA au quotidien sur tous les produits qu'ils achètent et vu que les prix flambent depuis la pandémie de COVID-19 et que la TVA est directement calculée en fonction du prix de vente, les habitants sont bien directement impactés et donc doublement pénalisés dans l'affaire CV Interilhas: par l'achat de bateaux avec des fonds publics qui devraient servir à autre chose que de payer à la place d'une multinationale maxi-profits et par l'imposition directe de la TVA.
- Et de son côté, que fait CV Interilhas en échange de cette augmentation? Améliore-t-elle le service inter-îles? Que neni! Tout le contraire. On a rarement eu autant de trajets non desservis que cette année. La direction de CV Interilhas, pour essayer de se défausser, a été jusqu'à dire qu'il y avait sabotage de ses navires! (web) Pas moins! Alors qu'il y a plutôt manque d'entretien par manque de volonté de le financer. Mais il est vrai que quand vous avez un directeur général de CV Interilhas (Jorge Mauricio pour ne pas le nommer) qui réclame une augmentation du prix du billet passager São Vicente - Santo Antão car il juge que "800 escudos é ridículo!", pas besoin d'argumenter précisément pourquoi augmenter les tarifs. "800 escudos, c'est ridicule!", ça suffit et ça justifie tout! web)
Conclusion
Les élections approchent. 2024 verra-t-elle le réveil des Cabo-verdiennes et des Cabo-verdiens face à cette politique néolibérale qui va à l'encontre de leurs besoins et du bien être de la population, tout cela au profit des entreprises multinationales qui ne visent que la maximisation du profit, peu enclines qu'elles sont à s'intéresser aux conséquences de leurs décisions financières et spéculatives sur la vie des gens au quotidien. Quand un bateau de CV Interilhas est "en panne", il n'y a pas d'excuses, pas d'explications, pas de dédommagements pour les usagers de la part de la direction. Bien au contraire. Ils sont laissés sur place et doivent attendre que les choses aillent mieux, et ce, malgré les augmentations des prix exorbitantes passées et à venir. CV Interilhas n'est contraint en rien, n'a aucune pénalité pour service public interrompu. Et le fait qu'Ulisses Correia e Silva soutient ces entreprises privées mercantiles au détriment du bien commun est triste, inique, dégoûtant. En gros, c'est une honte! Alors après, notre cher Ulisses peut toujours proposer d'augmenter le salaire minimum à 17'000 escudos CV d'ici 2025, une pure promesse électorale pour maintenir les voix MpD en 2024. Les faits restent les faits. Aux "Nationaux" d'en tirer les conséquences et pour une fois d'agir, comme ils l'ont si bien fait en 1975! Mais pas par les armes, cette fois-ci. Avec le simple vote! Ils en ont le pouvoir. En jeu: "VOTER ou PAYER et avoir faim"! Voilà l'avenir au Cabo Verde!
Christophe CHAZALON / Genève, le 04/10/2023
Ulisses Correia e Silva et le ratio des jeunes diplômés du supérieur: un aveu troublant! (2023)
- Bill GATES (Microsoft)
- Larry ELLISON (Oracle)
- Armancio OTEGA (Zara)
- Christy WALTON (Wal Mart)
- Karl ALBRECHT (Aldi)
- Ingvar KAMPRAD (Ikea)
- Li KA-SHING (Vastgoed)
- Liliane BETTANCOURT (L'Oréal)
- Lee SHAU KEE (Vastgoed)
- Michele FERRERO (Ferrero - Nutela)
- Mark ZUCKERBERG (Facebook)
- Michael DELL (Dell Computer)
- Paul ALLEN (Microsoft)
- Savitri JINDAL (JSW Steel)
- Roman ABRAMOVICH (industriel de l'acier)
- Développer le micro-crédit au Cabo Verde pour les jeunes "entrepreneurs", sur le modèle du social-business du prof. Yunus, plutôt que les prêts par les banques institutionnelles garantis par l'État comme c'est le cas actuellement, en tout cas pour les micros et petites entreprises, car ces banques prêtent à des taux défiants toutes concurrences. Qui plus est, le micro-crédit du social-business, implique le développement du lien social qui favorise l'intégration de l'emprunteur dans la société, tout autant que sa responsabilisation.
- Mettre en place des micro-structures locales (par concelho ou en fonction du nombre d'habitants, de jeunes, de décrocheurs, etc.) qui favorisent la rencontre entre les jeunes, la discussion, les conférences de pairs qui ont réussi, la description de projets existants dans l'archipel ou dans le monde, etc. Ce que peuvent faire les Centres de jeunesse (Centro de juventude), une à deux fois par semaine.
- Multiplier les concours sur divers thèmes innovants pour stimuler les jeunes, au niveau local et national. En informatique, en particulier, mais pas seulement. En agriculture, en pêche artisanale, en mode vestimentaire, en graphisme, en réutilisation des "déchets", en écologie participative, etc.
- de stimuler les esprits créatifs (tout humain, comme l'exprime très bien Muhammad Yunus, est doté de capacités créatives, et les pauvres souvent plus que les autres) et ceci, afin de permettre de découvrir des possibles aussi bien de projets que de capacités personnelles, en renforçant l'estime de soi.
- de favoriser les rencontres et les échanges qui permettent de découvrir de nouveaux horizons, de nouvelles idées, mais aussi de nouvelles techniques, de nouveaux médiums.
- de renforcer l'investissement personnel au détriment de la charité. En effet, très souvent les médias relatent le dons de telle ou telle association à un groupe d'individus défavorisés. Ce don, même si généreux, n'impliquent pas l'engagement des récipiendaires. Si l'entreprise que ces individus sélectionnés veulent (ou doivent) développer ne fonctionne pas, ce n'est pas grave. Ils conservent le don et reprennent leur vie comme avant. Avec le micro-crédit, en revanche, ces emprunteurs sont tenus de rembourser, donc sont motivés pour réussir, vu que les prêts sont liés au réseau, à la communauté. Mais le faible montant limite les risques. Or, un prêt remboursé, c'est de la confiance en soi en plus.
- de financer facilement des projets qui ne nécessitent pas des investissements importants, en tout cas dans un premier temps. Au Cabo Verde, comme dans la majeure partie des pays du Sud, mais aussi dans les zones défavorisées des pays riches, même quelques dizaines ou centaines d'euros sont parfois difficiles à épargner, en particulier pour les jeunes, d'autant plus s'ils sont sans travail.
- de soutenir les femmes en leur permettant d'entreprendre, de sortir du carcan des tâches ménagères et de l'éducation des enfants. On remarque en effet que les femmes sont plus responsables vis-à-vis de la famille que les hommes, qu'elles ont tendance à dépenser l'argent pour la famille, alors que les hommes le dépense avant tout pour eux-mêmes. Elles sont aussi plus volontaires, plus engagées.
Para um povo que sofre ! (2023)
La souffrance des êtres n’est pas de nos prérogatives.
Il suffit pourtant d’un homme
Pour que tout bascule vers l’horreur.
Il suffit pourtant d’un esprit
Pour que la raison s’éloigne irrévocablement
De la trame saintes des Parques célestes
Et que la Mort s’invite au généreux banquet
Du Carnaval des gouvernants guignols de ce monde !
Vous, gens de pouvoir
Avides de caviar et de champagne,
Dans les palais de marbre chatoyant d’une propreté mensongère,
Mécréants de l’histoire,
Ordures de l’Humanité,
Qui méprisez ouvertement ce peuple, simple et généreux,
En quête du seul bonheur fugace ou de la chance espiègle,
Lorsque l’intelligence toute puissante au service du despote
Ne parvient pas à savoir que la terreur va s’abattre
Des milles mains armées par la folie sans foi ni fin,
Comment peut-elle soudain découvrir qu’un seul des mille se terre,
Perdu au milieu de la foule innombrable des réfugiés au destin de malheur,
Et bombarder encore et encore,
Hôpital, ambulance, camp,
Les êtres effrayés par tant de haine volontaire,
Sans armes que les pleurs et les larmes de sang ?
Ce n’est pas la guerre. Ce n’est plus la terreur.
Ce sont les cercles de l’enfer du Jugement dernier
Aux tourments avivés par les victimes d’hier
Devenus les bourreaux sans âmes d’aujourd’hui,
Midas fantasmagoriques,
Le sourire aux lèvres devant tant de puissance facile et fallacieuse,
A la mémoire sclérosée sur un passé douloureux
Qui n’est plus qu’une excuse laide à en pleurer,
Brandie en une justification inébranlable et pourtant trompeuse.
Gens de pouvoir, aucune cause fondée sur l’injustice aveugle
Ne vous donnera raison, jamais !
Vous êtes le chienlit par lequel l’Humanité se meurt
Et vos têtes de tomber comme toutes les autres, un jour de pluie,
Symbole cinglant de votre impuissance réelle,
Reste posthume de ce que vous fûtes,
A mille lieues de ce que vous avez rêvez d'être
Dans vos esprits putrides et nauséabonds !
De vous, le Temps ne gardera rien
Que des crachats renouvelés
Sur des tombes abandonnées.
Mais entre-temps,
Le mal est fait.
Liberdade è terra longe
Oui, la Liberté est une terre lointaine.
« Tristeza não tem fim,
Felicidade sim » chante le poète.
Sous les bombes infernales
Qui s’abattent telle la pluie de fin d’été,
Sauvage et dévastatrice,
Mères, serez vos fils dans vos bras.
Sous les bombes infernales
Qui s’abattent telle la pluie de fin d’été,
Ravageuse et despotique,
Pères, enlacez vos filles d’un amour protecteur.
Cela semble bien dérisoire à l’idiot au pouvoir
Mais cela est le plus puissant des bienfaits que vous pouvez offrir
À la chair de votre chair,
À l’être en devenir qui vous relie à la vie,
Lorsque plus rien ne semble survivre
Que la folie meurtrière et l’appel inassouvi de la Mort qui rôde.
Ce simple geste ne coûte rien, mais il est tout.
Ce simple geste ne coûte rien, mais il terrasse la politique
Des plus prééminents, assoiffés de richesses et de gloire !
Car le jour viendra où l’espoir,
Phénix de l’Histoire,
Renaîtra plus chatoyant que jamais
De ces milliers de dons d’amour
D’un père à son fils,
D’une mère à sa fille.
Couvez, lovez, choyez au cœur
De ce qui nous constitue lorsque l’on ne court pas
Après les chimères assourdissantes de la grandeur de pacotille.
Au peuple qui souffre,
Notre soutien est donc éternel
Même si Impuissant nous sommes à agir plus que par les mots.
Nous souffrons avec vous.
Ne l’oubliez pas,
Vos cris, vos pleurs, vos maux,
Par-delà les terres et les océans,
Nous touchent au plus profond de notre être.
Nos cœurs saignent à l’unisson de l’injustice
Qui vous est faites !
Un jour viendra où il faudra se souvenir.
Ne nous oubliez pas !
Ce jour viendra où nous pourrons enfin vous aider
Comme il se doit à dire ce qui doit être dit
Pour que la mémoire ne se perde pas
Et perdure, sur ce mal qui a été fait
Et les souffrances qui ont été endurées
Par les innocents méprisés
Au profit de la gloriole nombrilique
De quelques suppôts de Natan.
- Sami Boukhelifa, "Israël: une réforme de la justice liée à la situation judiciaire de Benyamin Netanyahu", RFI, 17/01/2023, en ligne (web)
- Louis Imbert, "En Israël, le gouvernement Nétanyahou défié par la Cour suprême", Le monde, 19/01/2023, en ligne (web)
- Jonathan Cook, "Netanyahu va-t-il déclencher une guerre pour sauver sa peau?", Chronique de Palestine, 16/04/2023, en ligne (web)
- anonyme, "En Israël, des manifestations massives contre une réforme judiciaire controversée voulue par le gouvernement Nétanyahou", Le monde, 22/07/2023, en ligne (web)
- N.K., "Israël: des milliers de manifestants à nouveau dans la rue contre la réforme judiciaire décriée de Netanyahu", TF1 info, 12/08/2023, en ligne (web)
- anonyme, "Israël: nouvelle manifestation contre la réforme judiciaire avant une audience clé", Euronews, 12/09/2023, en ligne (web)
- anonyme, "Benyamin Nétanyahou est responsable du désastre", Courrier international, 09/10/2023, en ligne (web)
- anonyme, "Égypte: Israël a ignoré les avertissements répétés de menace énorme", The Times of Israël, 09/10/2023, en ligne (web)
- Thomas Burgel, "Benyamin Netanayahou aurait ignoré des alertes égyptiennes sur la préparation d'une opération d'ampleur par le Hamas", Géo, 10/10/2023, en ligne (web)
- Marc Perelman, "Ehud Barak [ancien Premier ministre d'Israël]: Netanyahu n'a plus la confiance de la population ou de l'armée", France 24, 16/10/2023, en ligne (web)
- anonyme, "Des centaines de victimes suite à une frappe sur un hôpital de Gaza, annonce le Hamas", RTS, 17/10/2023, en ligne (web)
- anonyme, "Clash à l'ONU: Israël réclame la tête d'Antonio Guterres", Euronews, 24/10/2023, en ligne (web)
- Clothilde Mraffko, "Un tiers des hôpitaux de la bande de Gaza mis hors service par les bombardements et le blocus israéliens", Le monde, 26/10/2023, en ligne (web)
- Solène Gripon, "Parfois mis en doute, les bilans de victimes publiés par le Hamas resteraient globalement fiables", RTS, 26/10/2023, en ligne (web)
- Rory Jones, "Netanyahu fights for his political survival", The wall street journal, 30/10/2023, en ligne (web)
- anonyme, "Près de 200 morts dans les frappes israéliennes contre le camp de réfugiés de Jabaliya, selon le Hamas", RTS, 01/11/2023, en ligne (web)
- anonyme, "Les bombardements répétés sur le camp de réfugiés de Jabaliya pourraient être des crimes de guerre dit l'ONU", Radio France, 02/11/2023, en ligne (web)
- Noémie Taylor-Rosner, "A Gaza, le camp de réfugiés de Jabaliya de nouveau bombardé par Israël", Le courrier international, 02/110/2023, en ligne (web)
- Jordan Shilton, "Alors que les crimes de guerre s'accumulent à Gaza, Israël frappe le camp de réfugiés de Jabaliya pour la troisième fois en trois jours", World socialist web site, 04/11/2023, en ligne (web)
- anonyme, "Le camp de réfugiés d'Al-Maghazi touché par une frappe israélienne selon le Hamas", Euronews, 05/11/2023, en ligne (web)
- anonyme, "Gaza devient un cimetière pour les enfants, déplore le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres", RTS, 06/11/2023, en ligne (web)
- anonyme, "Guerre Hamas - Israël: à Gaza, les camps de réfugiés au coeur des bombardements", Libération, 07/11/2023, en ligne (web)
- anonyme, "L'Espagne décore Antonio Guterres pour sa défense des civils palestiniens", Le Figaro, 07/11/2023, en ligne (web)
- anonyme, "Conflit Hamas - Israël: l'État hébreu dément toute crise humanitaire dans la bande de Gaza", Le Figaro, 09/11/2023, en ligne (web)
- anonyme, "Israël savait depuis un an que le Hamas préparait une attaque, affirme le New York Times", RTS, 22/11/2023, en ligne (web)
- anonyme, "Gaza: plus de 15'200 morts, dont 70% de femmes et d'enfants (Hamas)", euronews, 02/12/2023, en ligne (web)
- anonyme, "Israël: reprise du procès pour corruption du Premier ministre Benyamin Nétanyahou", Franceinfo, 04/12/2023, en ligne (web)
- Article 48 - Règle fondamentale: En vue d'assurer le respect et la protection de la population civile et des biens de caractère civil, les Parties en conflit doivent en tout temps faire la distinction entre la population civile et les combattants, ainsi qu'entre les biens de caractère civil et les objectifs militaires et par conséquent, ne diriger leurs opérations que contre des objectifs militaires. (web)
- Article 51 - Protection de la population civile:
1. La population civile et les personnes civiles jouissent d'une protection générale contre les dangers résultant d'opérations militaires. En vue de rendre cette protection effective, les règles suivantes, qui s'ajoutent aux autres règles du droit international applicable, doivent être observées en toutes circonstances.
2. Ni la population civile en tant que telle ni les personnes civiles ne doivent être l'objet d'attaques.
Sont interdits les actes ou menaces de violence dont le but principal est de répandre la terreur parmi la population civile.
3. Les personnes civiles jouissent de la protection accordée par la présente Section, sauf si elles participent directement aux hostilités et pendant la durée de cette participation.
4. Les attaques sans discrimination sont interdites. L'expression «attaques sans discrimination» s'entend :
a) des attaques qui ne sont pas dirigées contre un objectif militaire déterminé ;
b) des attaques dans lesquelles on utilise des méthodes ou moyens de combat qui ne peuvent pas être dirigés contre un objectif militaire déterminé ; ou
c) des attaques dans lesquelles on utilise des méthodes ou moyens de combat dont les effets ne peuvent pas être limités comme le prescrit le présent Protocole ;
et qui sont, en conséquence, dans chacun de ces cas, propres à frapper indistinctement des objectifs militaires et des personnes civiles ou des biens de caractère civil.
5. Seront, entre autres, considérés comme effectués sans discrimination les types d'attaques suivants :
a) les attaques par bombardement, quels que soient les méthodes ou moyens utilisés, qui traitent comme un objectif militaire unique un certain nombre d'objectifs militaires nettement espacés et distincts situés dans une ville, un village ou toute autre zone contenant une concentration analogue de personnes civiles ou de biens de caractère civil ;
b) les attaques dont on peut attendre qu'elles causent incidemment des pertes en vies humaines dans la population civile, des blessures aux personnes civiles, des dommages aux biens de caractère civil, ou une combinaison de ces pertes et dommages, qui seraient excessifs par rapport à l'avantage militaire concret et direct attendu.
6. Sont interdites les attaques dirigées à titre de représailles contre la population civile ou des personnes civiles.
7. La présence ou les mouvements de la population civile ou de personnes civiles ne doivent pas être utilisés pour mettre certains points ou certaines zones à l'abri d'opérations militaires, notamment pour tenter de mettre des objectifs militaires à l'abri d'attaques ou de couvrir, favoriser ou gêner des opérations militaires. Les Parties au conflit ne doivent pas diriger les mouvements de la population civile ou des personnes civiles pour tenter de mettre des objectifs militaires à l'abri des attaques ou de couvrir des opérations militaires.
8. Aucune violation de ces interdictions ne dispense les Parties au conflit de leurs obligations juridiques à l'égard de la population civile et des personnes civiles, y compris l'obligation de prendre les mesures de précaution prévues par l'article 57 . (web)
STOP aux plastiques: Pourquoi le gouvernement MpD ne fait rien ? (2023)
- La pétrochimie produit toujours plus de plastiques, au détriment de l'essence ou des engrais. En octobre 2018, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoyait déjà une augmentation de la pétrochimie de 30% d'ici à 2030 et de 60% d'ici à 2060 pour atteindre 1 milliard de tonnes. Car après les pays riches, les pays en développement vont accroître leur consommation. Qui pourrait le leur interdire? Aujourd'hui l'Inde et l'Afrique consomment 20 fois moins de plastiques que les pays développés. (web) Alors que la société civile, dans la majeure partie des pays du globe, vise une réduction de l'utilisation des plastiques, les industriels, eux, ne l'entendent pas de cette oreille. Devinez de quel côté sont les politicien(ne)s ?
- Les trois plus gros pollueurs-producteurs-utilisateurs de déchets plastiques en 2022 sont COCA COLA - PEPSI et NESTLÉ, soit les vendeurs de sodas et de bouteilles d'eau pour l'essentiel. Plus encore, à elle seule, la firme COCA COLA pollue plus que ses deux autres concurrents réunis. (web) Faut-il en dire plus?
- Indice de développement humain (IDH - 2021) de 0.534, certes en hausse, mais qui le classe à la 165e position (sur 191 pays étudiés, le Cabo Verde est 128e). A l'exception de l'Afghanistan, tous les autres pays qui le suivent sont situés en Afrique.
- Coefficient de Gini (2016): 43.7%, en baisse.
Cabo Verde, c'est Noël, c'est Noël, c'est Noël! (2023)
- "un naxse na kab verd" / "i was born in cape verde"
- "n nasi na kabu berdi" / "i was born in cape verde"
- "no ka pode ignora fatos istorikos de ess assunt" / "we cannot ignore the historical facts of this matter"
- "nu ka podi ignuinora fatos istorikos di kel asunto li" / "we cannot ignore the historical facts of this matter"