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"N'oubliez pas vos doutes... Méfiez-vous! L'esprit de celui qui croit est un esprit qui stagne. Il ne se développe pas vers l'extérieur, dans un univers infini."
Frank Herbert, Les hérétiques de Dune
AVERTISSEMENT
Vous pouvez retrouver l'ensemble de nos "post it" antérieurs en cliquant ICI ou sur la page dédiée au Cabo Verde de notre site personnel www.chazalonchristophe.com.
Bonne lecture à toutes et à tous!
Christophe Chazalon
STOP aux plastiques: Pourquoi le gouvernement MpD ne fait rien ? (2023)
Le 02 juin 2023, les 39 pays formant les Small Island Developing States (SIDS, ou PEID en français - web), dont le Cabo Verde, appelaient à l'élaboration d'un traité mondial ambitieux sur les plastiques qui s'appliquerait à l'ensemble du cycle de vie du plastique, et ce, à l'occasion de la deuxième Conférence des Nations Unies du Comité de négociation intergouvernemental sur la pollution plastique qui se tenait à Paris (INC-2 Paris). (web)
On estime en effet que ces petits pays insulaires en développement subissent de plein fouet la pollution plastique marine qui entoure les îles dont 80% proviendrait du continent (photo: île déserte de Santa Luzia - Cabo Verde). Le constat est simple: "seules des politiques mondiales juridiquement contraignantes régissant l'ensemble du cycle de vie du plastique peuvent espérer ralentir la production, qui est en passe de tripler d'ici 2050". (web)
Or, la INC-3 qui s'est tenue ces derniers jours à Nairobi (Kenya) a montré très clairement le désintéressement des pays producteurs. L'ONG BreakFreeFromPlastic titrait le 20 novembre 2023 sur son site web: "Petrochemical interests jeopardize plastics treaty negotiations". Le néo-libéralisme (ou plutôt le post-libéralisme) se moquent éperdument de la planète, de la biodiversité, des peuples. Tout ce qui compte pour les industriels du plastique et de l'agro-alimentaire, c'est l'ARGENT, toujours plus d'argent. Point barre! (web)
Des preuves? En voici deux parmi tant d'autres:
- La pétrochimie produit toujours plus de plastiques, au détriment de l'essence ou des engrais. En octobre 2018, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoyait déjà une augmentation de la pétrochimie de 30% d'ici à 2030 et de 60% d'ici à 2060 pour atteindre 1 milliard de tonnes. Car après les pays riches, les pays en développement vont accroître leur consommation. Qui pourrait le leur interdire? Aujourd'hui l'Inde et l'Afrique consomment 20 fois moins de plastiques que les pays développés. (web) Alors que la société civile, dans la majeure partie des pays du globe, vise une réduction de l'utilisation des plastiques, les industriels, eux, ne l'entendent pas de cette oreille. Devinez de quel côté sont les politicien(ne)s ?
- Les trois plus gros pollueurs-producteurs-utilisateurs de déchets plastiques en 2022 sont COCA COLA - PEPSI et NESTLÉ, soit les vendeurs de sodas et de bouteilles d'eau pour l'essentiel. Plus encore, à elle seule, la firme COCA COLA pollue plus que ses deux autres concurrents réunis. (web) Faut-il en dire plus?
Le Sénat français constatait en juin 2023 que, "en dépit des campagnes marketing et des slogans régulièrement déployés par les fabricants, laissant croire au consommateur qu'il achète un produit à l'impact écologique limité, la très grande majorité des déchets plastiques finit enfouie, incinérée ou dans l'océan". (web) En effet, les industriels et l'agro-alimentaire font du greenwashing à outrance, misant sur le RECYCLAGE. Or, c'est un leurre.
En conclusion, la production de plastique explose tout simplement parce que c'est la planche de salut de l'industrie pétrochimique, qui va bras dessus bras dessous avec les multinationales de l'agro-alimentaire. Et les politicien(ne)s de faire la sourde oreille, attirés par les promesses des lobbys et les petits avantages connexes plus ou moins légaux. Mais les emplois c'est important? Pensez-vous! Les emplois sont une farce. Les multinationales licencient régulièrement 10'000 ou 20'000 salariés juste pour complaire à leurs actionnaires, comme ce fut le cas en 2022-2023 avec Amazon, Google, Facebook ou Apple, pour n'en citer que quelques unes. (web)
Quelqu'un aurait-il la solution?
Oui! Et aussi étonnant que cela puisse paraître, la solution ne vient ni des SIDS ni des pays riches, mais d'un pays pauvre et africain: le Rwanda.
Qu'est-ce à dire? Le Rwanda, on connaît tous par les crimes contre l'humanité qui y ont été perpétrés sous l'attention particulière de la France, dont les gouvernements refusent toujours et encore d'endosser la responsabilité, censurant encore et toujours les archives. Mais aujourd'hui, le Rwanda a bien changé. Il fait partie de ces "petits" pays qui se développent numériquement à la vitesse du son, la vitesse de la lumière étant hors de portée pour raisons financières évidentes. Ce pays d'Afrique de l'Est s'étend sur un peu plus de 26'000 km2, dans la région des Grands Lacs. En 2020, sa population atteignait presque les 13 millions d'habitants. Cependant, ses statistiques de développement ne sont pas des meilleurs:
- Indice de développement humain (IDH - 2021) de 0.534, certes en hausse, mais qui le classe à la 165e position (sur 191 pays étudiés, le Cabo Verde est 128e). A l'exception de l'Afghanistan, tous les autres pays qui le suivent sont situés en Afrique.
- Coefficient de Gini (2016): 43.7%, en baisse.
Pourtant, le Rwanda a pris un virage spectaculaire en 2019, avec l'interdiction des objets en plastique à usage unique, dont les bouteilles, gobelets et autres couverts. Il y "est interdit d'importer, de produire, de vendre et d'utiliser des sacs en polyéthylène et de tout autre plastique à usage unique". Le journal de la Radio Télévision suisse (RTS) précise même que "au moment de l'atterrissage à Kigali, l'équipage s'adresse aux passagers", leur signalant l'interdiction concernant les plastiques qui doivent être laissés dans l'avion. "Dans le terminal, les passagers sont scrutés par les agents du gouvernement. Aucune fouille n'est effectuée, mais tous les sacs visibles, les protections des valises ainsi que les plastiques non réutilisables sont saisis pour être mis aux ordures." (web) Cela a certes un coût supplémentaire pour le pays, mais la volonté politique de Paul Kagame, un des nombreux autocrates du continent, arrivé au pouvoir en 2000, est très forte. Sauveur du Rwanda, il renversa le pouvoir génocidaire qui vit mourir sordidement près d'un million de personnes. Kagame a aussi réussi à redressé le pays financièrement. Cependant, les pays occidentaux et l'ONU voit en lui un dirigeant dont le pouvoir devient de plus en plus autocratique, le temps passant, d'autant plus que Kagame n'entend pas se laisser compter fleurette ni suivre la politique tracée par les pays de l'Empire. Ca déplaît en haut lieu, pour sûr. (web)
Quoi qu'il en soit, Kagame est en passe de réussir là où tous les pays riches échouent volontairement (mais lamentablement) encore aujourd'hui: la diminution drastique (voire la suppression) de l'utilisation du plastique pollueur.
Inutile de dire que la politique du Rwanda est à l'opposée de celles prônées par les USA ou la Chine, qui souhaitent toujours plus de plastiques pour asseoir leur hégémonie économique mondiale. Un rapport des Académies nationales des sciences, de l'ingénierie et de la médecine, dévoilé en décembre 2021, annonçait que les USA "ont généré environ 42 millions de tonnes de déchets plastiques en 2016, soit plus du double de la Chine et davantage que les pays de l'Union Européenne combinés", alors que les USA représentent moins de 5% de la population mondiale. (web)
Et le Cabo Verde dans tout ça?
Eh bien! C'est un très petit pays, membre des SIDS et touché de plein fouet par la pollution plastique. En fait, avant les années 1980, il n'y avait pour ainsi dire pas de plastiques au Cabo Verde. Ce n'est que progressivement que les Chinois, les seuls qui ont bien voulu investir dans l'archipel, avec les mafieux italiens, ont commencé à y importer des objets de première nécessité, très souvent en plastique et de très mauvaise qualité, il faut bien le dire. En 2010 encore, alors que nous découvrions le pays, force était de constater que ces produits inondaient les étalages. On appelait cela les "objets chinois 24h", car il ne fallait pas 24h pour que l'objet fraîchement acquis soit cassé. L'exemple le plus mémorable a été une petite poêle antiadhésive pour cuire un oeuf au plat. Mon père y a fait cuire un oeuf le jour même de l'achat de la dite poêle, et, oh surprise!, lorsqu'il a voulu transférer l'oeuf dans son assiette, le revêtement "teflon" est venu avec l'oeuf. CQDF! Le tout parti à la poubelle...
Une autre aventure que nombre de touristes ont pu expérimenter au Cabo Verde est assez choquante pour un Européen d'aujourd'hui. En effet, il n'est pas rare que lors d'un déplacement en aluguer, les taxis collectifs locaux, un(e) des passager(e)s autochtones ouvre la fenêtre et jette simplement sa bouteille vide par la fenêtre, bouteille qui tombe soit sur les rochers, soit sur la plage, soit directement dans la mer. Et n'allez surtout pas leur dire que c'est mal. On vous répondrait fâché, et d'un regard méprisant le "colonisateur": "Mais tout le monde fait ça!". La culture du recyclage commence tout juste à se développer dans le pays. Les ordures ménagères sont simplement collectées et brûlées dans un endroit jugé propice et sans intérêt commercial. (web) Hors des grands centres urbains, il n'existe pas de poubelles. Les gens jettent tout où bon leur semble. Et lorsque vous discutez avec eux, on vous répond que ce n'est pas grave, car des campagnes de nettoyage sont régulièrement faites. Cependant, pour être juste, il faut préciser qu'un des fléaux actuels du Cabo Verde, et en particulier des îles montagneuses favorable au trekking, c'est le manque de respect de certains touristes qui jettent leurs déchets ou font leurs besoins n'importe où, sans prendre soin de nettoyer après leur passage ou de laisser le moins de traces possibles!
Quoi qu'il en soit, petit retour en arrière. Il y a quelques années, vingt tout au plus, les déchets étaient encore organiques pour l'essentiel. Le seul déchet posant "problème" était le tissu (en fibres synthétiques ou plastiques). Aussi les Cabo-verdien(ne)s ont de tout temps pris l'habitude de brûler les vêtements devenus inutiles car trop usés ou inutilisables. Dans les localités reculées, telles Corvo ou Formiguinhias, après le célèbre village de Fontainhas, qui ne sont accessibles qu'à pied et dont la population est relativement âgée, la pratique de l'incinération des "ordures" ménagères se fait-elle encore dans des espaces dédiés, entre 4 petits murs de pierres sèches. Les déchets organiques servent, eux, à alimenter le bétail (ce qui est interdit en France aujourd'hui, sur décision très éclairée de nos cher(e)s député(e)s). Donc, le recyclage à l'ancienne fonctionne encore suivant les endroits. Seul le plastique pose aujourd'hui problème, car rien n'existe pour le recycler et la venue des sacs en plastique à fait fureur dans toutes les franges de la population, en particulier les commerces, voire même dans le monde paysan, qui recycle les grands sacs de riz ou de maïs pour transporter les denrées récoltées.
Alors que fait le Gouvernement d'Ulisses Correia e Silva pour limiter l'utilisation des plastiques au Cabo Verde?
Pour l'heure, soyons honnêtes, PAS GRAND CHOSE!
À l'occasion de la journée mondiale de l'environnement, le 05 juin 2023, le ministre de l'agriculture et de l'environnement, Gilberto Silva, rappelait cependant l'engagement magnifique du Gouvernement dans la lutte contre la pollution plastique. "Au niveau national, clamait-il, nous faisons notre travail, nous avons déjà approuvé une loi qui interdit la commercialisation, l'importation, la distribution et la consommation de plastiques à usage unique et le gouvernement est ouvert à collaborer avec toutes les organisations internationales ou nationales du secteur privé, société civile, organisations publiques, pour que nous puissions tous contribuer à cette politique mondiale contre le plastique". (web)
Mais le Cabo Verde est le Cabo Verde et toute personne qui y a vécu sait Ô combien les lois y sont fortes et suivies. C'est bien sûr, pure ironie. Oui, le gouvernement d'Ulisses Correia e Silva a bien fait passer une loi contre le plastique à usage unique. Ca, c'est la théorie. Reste que pour la pratique, il en va tout autrement. Plus encore, la plus grande utilisation du plastique après les sacs, ce sont les bouteilles en PET. AUCUNE collecte n'en est faite à ce jour. AUCUN lieu sur toutes les îles ne leur est dédié. Pire encore, COCA COLA est implanté du côté de Praia pour y produire ses sodas sur une toute nouvelle chaîne, chiffrée à 9 millions d'euros et pouvant produire 12'000 bouteilles par heures, dont une bonne partie finit quelque part dans la nature, terres ou océan, une fois le produit consommé (web). Pourtant la solution du verre consigné remplacerait parfaitement le plastique. Mais COCA COLA, et donc le gouvernement néo-libéral d'Ulisses adorateur de la loi du marché, vous dirait que ça coûterait trop cher, en particulier pour le transport du verre plus lourd que le plastique. Sauf que d'une part, on peut réutiliser le verre et s'il est cassé, on peut facilement le refondre, donc le recycler, au contraire du PET, dont la filière recyclage est très discutée actuellement. Et que d'autre part, Ulisses Correia e Silva n'a vu aucun problème à augmenter le prix de l'électricité de 30% d'un coup pour soutenir la surendettée entreprise Electra qui perd dans la Nature 25% de l'électricité qu'elle produit chaque année (web), ni même l'augmentation de 50% du prix du transport inter-îles, décision prise unilatéralement par la compagnie privée CV-Interilhas, dont la répercussion sur le prix des biens de première nécessité est juste faramineux, si bien que les magasins de Santo Antão sont pour l'essentiel vides, les aluguer ne faisant plus la navette Porto Novo - Mindelo qu'une à deux fois par semaine au lieu de la faire quotidiennement. Je vous mets au défi de trouver une simple plaque de beurre dans le concelho de Ribeira Grande ou celui de Paul ! Et si vous parvenez à en trouver une, vous pouvez peut-être l'acheter parce que vous êtes dotés d'un salaire occidental!
Merci Ulisses!
Alors le gouvernement cabo-verdien, par choix politique et surtout par facilité, s'en remet à la société civile et aux ONG. Du gratuit, bien entendu. La loi du marché est toujours en vigueur chez Ulisses: "ne dépense jamais d'argent qui ne t'en rapporte pas autant, sinon plus". Telle est sa vision. Lorsque Ulisses discute avec les SIDS, ce qui importe, ce n'est pas le plastique envahisseur et destructeur de la faune et de la flore. Non! Lorsque Ulisses discute avec les SIDS, ce qui importe, ce sont... les mécanismes de financement solidaire! (web)
Pourtant, la population commence a prendre conscience du problème. Et avec l'aide de quelques ONG étrangères (web) et des activistes locaux (web), elle est alertée sur la pollution plastique provenant de la mer et participe toujours plus vivement à l'organisation ponctuelle de nettoyage de plages (web), même si le constat final est amer: à l'image des objets chinois 24h, une plage nettoyée ne résiste pas 24h avant de retrouver sa pollution plastique composée de bouts de filets de pêche, de morceaux de sagex, de bouteilles en PET, de sacs plastiques déchiquetés et de quantités de bouts de micros plastiques venus s'échouer (photo ci-dessus).
Mais cette approche, vise le plastique "externe", celui importé illégalement par les courants marins. En matière de pollution plastique "interne", celui provenant de la consommation et de l'utilisation de plastiques, c'est le grand vide. RIEN, mais absolument RIEN n'est fait! Pas même de simples poubelles.
Alors comme à notre habitude: pas de critiques sans propositions concrètes, mêmes si elles paraissent parfois farfelues.
Et si Ulisses Correia e Silva soutenait le "SPOGOMI", le SEISOCHU, TRASHBACK ou le PLOGGING au Cabo Verde?
Oui, oui. Vous avez bien lu. Mais kesako tout ça?
Mercredi 22 novembre 2023, c'est déroulé à Tokyo le premier mondial de SPOGOMI, une chasse aux déchets sportive. Les participants originaires de 21 pays ont arpenté le quartier de Shibuya, très fréquenté, à la recherche de mégots, papiers gras et autres emballages, et ont finalement récolté 550 kilos dans ce quartier pourtant réputé très propre. Le Spogomi a été inventé par le Japonais Kenichi MAMITSUKA, il y a 15 ans, la discipline trouve de plus en plus d'adeptes. Si des fédérations éclosent dans de plus en plus de pays, alors il pourra viser l'intégration comme discipline à part entière des Jeux olympiques. (web)
Sur le même modèle, le Gouvernement pourrait reprendre le jeu du SEISOCHU. Basé sur le jeu japonais télévisé "Run for Money", très célèbre au Japon, les concurrents sont invités à ramasser les déchets dans la rue, dans un temps limité, pour gagner des points sur l'application téléphonique dédiée créée par un autre jeune Japonais, Yuto Kitamura. Mais attention, il existe aussi des "chasseurs" qui peuvent voler les points récoltés par les concurrents. (web) Les jeunes Cabo-verdien(ne)s toujours collés sur leur smartphone, aurait là une occupation ludique, utile et formatrice, qui ouvrirait peut-être à de nouvelles vocations ou emmènerait les jeunes sur la voie du bénévolat. On pourrait même imaginer un jeu télévisé à la RTC, avec des prix en nature (billets gratuits de spectacles, séjours balnéaires à Sal ou Boa Vista, trekking à Santo Antão, découverte muséale ou de la fabrication de la Cimboa, etc.).
Une application smartphone française existe aussi: TRASHABACK. Elle permet de gagner des bons d'achats pour des produits locaux en ramassant des déchets dans la nature. (web)
Mais si cela paraît trop compliquer à notre Premier ministre néo-libéral tout pouvoir, il peut toujours inviter les jeunes (et les moins jeunes) à pratiquer, dans le cadre d'une politique de santé publique, le PLOGGING, "ou comment ramasser des déchets tout en faisant de la course à pied"! Cette discipline prend toujours plus d'ampleur en France depuis son intégration en 2016. L'idée est en plus plaisante. Ce n'est pas la quantité de déchets ramassés qui compte, mais le fait de le faire à chaque fois que l'on part courir ou marcher. Ramasser un seul mégot de cigarette ou bout de plastique est déjà un geste honorable en soi. Et en plus, le plogging est bon pour la santé tout autant que pour la biodiversité et la planète. Alors partant M. Correia e Silva? (web)
Ce ne sont pas les idées qui manquent, une fois encore. C'est juste la volonté politique de nos élus de faire ce pour quoi ils ont été élus: gérer le bien commun qui ne consiste pas seulement à prendre soin des Finances de l'État, mais aussi à s'intéresser au bien être de la population et au développement d'un cadre de vie agréable et sain.
Conclusion
Si un pays pauvre d'Afrique est en passe de réussir le pari d'éradiquer une bonne partie du plastique à usage unique, et ce, malgré toutes les pressions des lobbys de la pétrochimie et des grosses multinationales de l'agro-alimentaire que sont COCA COLA, PEPSI, NESTLÉ ou UNILEVERS, pourquoi le Cabo Verde, pays intermédiaire et beaucoup plus petit, ne pourrait-il pas en faire autant. C'est pourtant juste une question de VOLONTÉ POLITIQUE. Monsieur Tout Pouvoir ne pourrait-il pas "faire en sorte que?" Il est excellent que les ONG s'investissent de plus en plus énergiquement sur ce problème, tout autant que la population soit de plus en plus informée des dangers de la pollution plastique. Mais, seul le gouvernement, et donc son Premier Ministre, peut véritablement lancer une machine de guerre contre la prolifération du plastique par des décisions politiques fortes, des encouragements pour les entreprises concernés, des aides pour les petits revendeurs, etc. Et sur ce point, Ulisses Correia et Silva peut beaucoup. Rien ne peut l'en empêcher, si ce n'est l'idéologie réactionnaire des adorateurs de la loi du marché! Et là, Ulisses... il n'est pas d'accord de modifier le cap.
Donc bienvenue aux plastiques au Cabo Verde (web), du moins, jusqu'aux prochaines élections législatives. Qui sait, le monde finit toujours par changer un jour ou l'autre, n'est-il pas?
Christophe Chazalon
Genève, le 22/11/2023

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